En l'Allemagne, pendant
la dernière guerre, il y eu des mouvements de résistance.
Celui de la "rose blanche" a particulièrement
marqué les esprits. Il fut créé par un petit
groupe d'étudiants chrétiens à Münich,
à partir de juin 1942. Ils vont dénoncer le régime
hitlérien en diffusant des tracts d'abord destinés
aux universitaires puis à la population de Münich
et de ses environs, enfin à d'autres grandes villes. Ils
seront démasqués, arrêtés, et après
un jugement sommaire, immédiatement exécutés.
Ils faisaient donc bien peur au gouvernement nazi...
Ils étaient cinq amis
: Hans Scholl, qui fut à l'origine du mouvement, sa soeur
cadette Sophie, Christoph Probst, Alexandre Schmorell et Willi
Graf. Il furent ensuite
rejoints par un professeur, Kurt
Huber, qui deviendra
leur mentor. Tous furent exécutés de février
à octobre 1943.
Leur activité fut courte, mais témoigna de leur
foi en Dieu et en l'homme, contre l'idéologie nazie. Ils
étaient protestants, catholiques et orthodoxe. Ce dernier,
Alexandre, a été canonisé par l'Eglise russe
hors frontière.
Leurs aides et complices,
une quarantaine, eurent des peines de six mois à dix ans
de détention.
Hans avait vingt quatre ans
et étudiait la médecine. Sa soeur avait vingt et
un ans et faisait des études de philosophie. Christoph
avait vingt trois ans, étudiait la médecine, était
marié et déjà père de deux jeunes
enfants. Sa femme accouchait du troisème, une petite fille,
lorsqu'il fut guillotiné avec ses compagnons. La veille
de sa mort, il avait demandé un prêtre pour recevoir
le baptême, qu'il désirait depuis longtemps.
"Ils se sont conduits
avec un courage extraordinaire. Toute la prison en était
bouleversée. Aussi avons-nous pris le risque - si cela
s'était su, il nous en aurait coûté - de
les réunir tous trois avant l'exécution. Nous voulions
qu'ils puissent encore fumer une cigarette ensemble. Ce ne furent
que quelques instants, mais je crois que cela comptait beaucoup
pour eux. "Je ne savais pas que ce fût aussi facile
de mourir" dit Christoph Probst. Et il ajouta : "Dans
quelques minutes, nous nous reverrons dans l'éternité."
Alors on les emmena, d'abord la jeune fille. Elle marcha dans
un calme absolu. Nous ne pouvions pas comprendre que cela fût
possible. Le bourreau avoua qu'il n'avait encore jamais vu personne
mourir ainsi. (témoignage
d'un gardien de prison). |