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Grande figure de la
littérature catholique, Paul Claudel possède une
faim spirituelle que le matérialisme et le scientisme
de son époque ne parviennent pas à satisfaire.
Il se convertit en assistant en curieux aux vêpres à
Notre- Dame de Paris le 25 décembre 1886, jour de Noël.
« J'étais debout, près du deuxième
pilier, à droite, du côté de la sacristie.
Les enfants de la Maitrise étaient en train de chanter
ce que je sus plus tard être le Magnificat. En un instant
mon cur fut touché et je crus. » Le second
choc de son existence est la lecture de l'oeuvre de Rimbaud.
Foi et poésie, Claudel n'a de cesse de souligner le lien
qui les unit de façon intrinsèque. Ses pièces,
Le Partage de midi et surtout Le Soulier de satin,
illustrent parfaitement ses thèmes de prédilection
: le péché et la rédemption. Egalement diplomate,
ses voyages aux Etats-Unis, en Extrême-Orient et en Europe
de l'Est lui fournissent références et cadres d'action
divers pour la rédaction de ses poèmes et de ses
drames lyriques. Elu à l'Académie française
en 1946, Paul Claudel est l'auteur d'une oeuvre majeure qui renouvelle
les conventions du théâtre historique et de la poésie
mystique. |
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