26 septembre

(4 références)

 

  St Nil de Rossano (910-1005)

icône contemporaine

Fils d'une famille grecque aisée émigrée en Calabre, il voit le jour à Rossano. Devenu rapidement orphelin de ses deux parents, il est élevé par sa soeur aînée, mais il se laisse rapidement entraîner par une vie dissipée et devient le père d'une enfant hors des liens du mariage, ce qui ne l'empêche pas d'obtenir un poste important dans l'administration locale. Vers l'âge de trente ans, il tombe gravement malade à la suite du double décès de sa compagne et de sa fille. Cet événement tragique l'incite à se convertir et il décide alors de tout abandonner pour se joindre aux moines du monastère de Saint-Nazaire, où il reçoit l'habit. Sa vie est ensuite marquée par une succession d'épisodes de vie érémitique et de séjours au sein de différents monastères. Elle est aussi rythmée par les vagues successives d'invasions des barbares Sarrasins, qui l'obligent finalement à se déplacer en compagnie des disciples qui se sont graduellement placés sous sa direction. Ils s'installent alors dans un oratoire rapidement transformé en monastère, dont Nil devient l'abbé. Quelques années plus tard, il fonde également le monastère de Serperi, qu'il quitte au bout de dix ans pour s'installer sur les collines du Tusculum, dans les environs de Rome, et fonder le monastère de Grottaferrata où il termine sa vie.

   St Jean de Brébeuf et ses compagnons (+1649)

icône contemporaine, Canada

La mémoire de ce jour célèbre au Canada, huit martyrs français de la Compagnie qui s'étaient consacrés à l'apostolat missionnaire auprès des Hurons.

Cinq d'entre eux, tous prêtres, endurèrent courageusement un horrible martyre dans l'actuel territoire du Canada : Jean de Brébeuf (16 mars 1649), Antoine Daniel (4 juillet 1648), Gabriel Lallemant (17 mars 1649), Charles Garnier (7 décembre 1649) et Noël Chabanel (8 décembre 1649) ; trois autres, un prêtre, Isaac Jogues (mort le 18 octobre 1646) et deux " donnés ", René Goupil (29 septembre 1642) et Jean de La Lande (19 octobre 1646) donnèrent leur vie avec un courage héroïque en un lieu qui se trouve aujourd'hui sur le territoire des États-Unis d'Amérique. Ils furent canonisés par Pie XI en 1930.

"O mon Dieu, que n'êtes-vous connu ! Que ce pays barbare n'est-il tout converti à vous ! Que le péché n'en est-il aboli ! Que n'êtes-vous aimé ! Oui, mon Dieu, si tous les tourments que les captifs peuvent endurer en ce pays, dans la cruauté des supplices, devaient tomber sur moi, je m'y offre de tout mon cœur, et moi seul je les souffrirai."

   Ste Thérèse Couderc (1805-1885)

"Oh, si l'on pouvait comprendre d'avance quelles sont les douceurs et la paix qu'on goûte quand on ne met pas de réserve avec le Bon Dieu ! Comme il se communique à l'âme qui le cherche sincèrement et qui a su se livrer. Que l'on en fasse l'expérience et l'on verra que c'est là le bonheur que l'on cherche en vain sans cela. L'âme livrée a trouvé le paradis sur la terre puisqu'elle y jouit de cette douce paix qui fait partie du bonheur des élus."

Marie-Victoire Couderc naquit dans le hameau de Sablières, un coin isolé de la Haute-Ardèche. La petite paysanne y connut les joies de sa famille très unie mais sans fortune. Elle reçut une instruction élémentaire grâce à une institutrice itinérante qui donnait des cours aux enfants du hameau. Et c'est au retour du collège, pendant une mission que prêchent les missionnaires diocésains, qu'elle rencontre l'abbé Étienne Terme, qui l'appelle à Aps puis à La Louvesc (07520), en 1826 pour devenir, en 1828, la supérieure de la petite communauté hôtelière qui accueille les pèlerins venus vénérer St Jean-François Régis. Avec les années, elle deviendra la supérieure des communautés qui se fondent ailleurs et elle les marque par la clarté de son jugement, les orientant vers les retraites spirituelles plus que vers la seule hospitalité. A la mort de son fondateur (1834), la petite communauté se scinda du reste en deux branches, l'une s'adonnant à l'enseignement tandis que l'autre, sous la conduite de Thérèse, se consacra à l’œuvre des Retraites spirituelles, donnant ainsi naissance à la Congrégation de Notre-Dame du Cénacle. Mais la disparition du P. Terme et des difficultés financières vont lui ouvrir une longue période d'obscurité et d'humiliation. Les pères jésuites lui substituent, avec l'accord de l'évêque, une personne riche et de meilleure éducation que celle de la petite paysanne d'origine modeste. Mais ce fut un échec. Mère Thérèse assume cette incompréhension et ce dépouillement sans dépression ni tristesse, ce qui la conduit au plus près du Christ. A partir de 1852, une nouvelle supérieure entoure d'une estime croissante l'ancienne de l'Ordre. Et c'est ainsi que Mère Thérèse est envoyée à Paris en mars 1855, avec l'accord de l'évêque de Viviers, le supérieur canonique de la congrégation. Pendant ce même séjour, Mère Thérèse ne reste pas inactive et ne se met pas à l'écart de la vie de la communauté. Elle est même responsable d'un véritable catéchuménat. Ce qu'elle vit, livrée à Dieu, lui confère un rayonnement persuasif. Désormais, elle exerce une réelle influence spirituelle même si elle n'a aucune autorité dans les structures de gouvernement de la congrégation. Elle sera si discrète et si attentive à se faire oublier, que personne ne pensera à la reconnaître comme la véritable fondatrice du "Cénacle". Son corps est incorrompu.

   Bx Louis Tezza (+1923)

 

Il naquit à Conegliano de Venetie (Trévise). A l’âge de huit ans, il perdit son père. Ce fut un coup dur pour Louis, qui reste, fils unique, seul avec sa mère. Quand il lui annonce qu'il souhaite entrer chez les religieux Camilliens, à Vérone, elle accepte cette décision. Plus tard, elle vendra tous ses biens et en distribuera le produit aux pauvres pour se consacrer, elle aussi définitivement au Seigneur en devenant religieuse de la Visitation, à Padoue. Louis ordonné prêtre est envoyé à Cuisery en France, comme maître des novices, mais il rêve toujours de devenir missionnaire. Nommé à Rome, il fonde la congrégation féminine des Filles de Saint-Camille pour le service des malades. Envoyé au Pérou, comme visiteur, pour soutenir cette jeune congrégation, il y restera jusqu'à sa mort, à Las Reyes, près de Lima.

"Ce n’est pas seulement à quelques uns mais à tous que Dieu dit : "soyez saints". La sainteté doit donc être accessible à tous. En quoi consiste-t-elle ? A faire beaucoup ? Non. A faire de grandes choses extraordinaires ? Pas même. Ce ne serait pas l’affaire de tous ni de tous les instants. Donc : c’est faire le bien, et celui-ci bien fait, dans l’état, dans la situation où Dieu nous a mis. Rien de plus, rien à faire d’autre que cela."

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