25 septembre

(4 références)

 

 

  St Firmin (IIIe-IVe siècle)

 

Les historiens voient en lui le premier évêque d'Amiens où il aurait subi le martyre à la fin du IIIème ou au début du IVe siècle. La légende du portail nord de la cathédrale d'Amiens se base sur un écrit du IXe siècle. Le sénateur Firmus conduisait son fils, le futur saint Firmin, au temple de Jupiter à Pampelune en Espagne quand il rencontra le prêtre chrétien Honestus qui lui parla de Jésus et lui fit rencontrer une semaine plus tard son maître, saint Saturnin, l'un des soixante-dix disciples de Jésus. Saturnin, à Pampelune, convertit quarante mille personnes en quelques jours dont le jeune Firmin qui, avec l'âge, devint un fidèle prédicateur du Christ. Firmin à vingt-sept ans reçut le sacre épiscopal, évangélisa l'Aquitaine, l'Auvergne, le Beauvaisis et s'en fut à Amiens. C'est là qu'il fut arrêté et discrètement assassiné par le gouverneur païen qui craignait les trop nombreux chrétiens de la région. Le diocèse d'Amiens est créé vers la fin du IIIe siècle, au temps des premiers missionnaires venus évangéliser le nord de la Gaule.

  St Ermenfroi (+670)

Chancelier du roi Clotaire II, il s'éloignait des intrigues de la cour. Peu à peu son coeur se rapprochait de l'idéal monastique. Il quitta le roi pour se retirer d'abord dans ses terres avec son frère Waldelène. Il y mena une vie calme et tranquille. Il lui fallut quelque temps pour se décider à rejoindre l'abbaye de Cusance au diocèse de Besançon dont il devint l'abbé, rattachant alors le monastère à celui de Luxeuil et y introduisant la Règle de St Colomban.

 

 

  Bx Hermann Contract (+1054)

Il était perclus et on lui donna le surnom de "Contractus". Fils du comte von Alshausen dans le pays de Bade en Allemagne, il vécut toute sa vie à l'abbaye de Reichenau. Il ne pouvait marcher seul, sa langue remuait peu et ses mains avaient peine à tenir quoi que ce soit. Mais il fut sans aucun doute l'un des plus grands savants de son temps. On l'appelait aussi "la Merveille du siècle". Mathématiques et astronomie, histoire et poésie, rien ne lui était étranger. Il inventa un astrolabe, une machine à calculer, plusieurs instruments de musique. Chantre de la Vierge Marie, il composa le chant "Ave Maris stella" et on lui attribue non sans raison "l'Alma Redemptoris Mater" et le "Salve Regina". Il disait de lui: "Je suis le rebut des pauvres du Christ qui marche à la traîne des philosophes, plus lent d'esprit qu'un ânon."

  Ste Kétévan (+1624)

icône géorgienne contemporaine

En ce jour qui correspond au 12 septembre du calendrier julien, l’Église géorgienne fait mémoire de Ketevan, l’une des saintes les plus populaires de Géorgie. Ketevan était l’épouse du roi David de Kakesia et mère du roi Teimuraz qui devait succéder à son père. Elle fut persécutée, en raison de sa foi orthodoxe, par le roi de Perse, le shah musulman Abbas I, et passa près de dix ans en prison dans la ville de Shiraz. Ste Ketevan y rencontra des missionnaires augustiniens originaires du Portugal qui furent tellement impressionnés par son témoignage de fidélité au Christ qu’ils proposèrent au pape de Rome de la canoniser dès après sa mort. Après une longue captivité où jamais sa foi ne faillit, pas plus que celle de ses compagnons, le shah prit la décision de la mettre devant l’alternative du choix entre la conversion à l’islam ou la mort. Ketevan n’eut pas la moindre hésitation et, pleine de sérénité, elle se livra à ses bourreaux qui ne lui épargnèrent pas une longue série de tortures avant de lui porter le coup fatal. Sa renommée se répandit bien au-delà de l’Église de Géorgie. Une partie de sa dépouille mortelle fut, en effet, emportée dans les Indes occidentales par des missionnaires catholiques ; on raconte que ses reliques sont parvenues jusqu’à la ville de Namur, en Belgique. Ketevan, par son histoire singulière et son martyre, représente alors, de façon emblématique, l’unité de l’Église, qui existe dès que des hommes et des femmes témoignent de leur fidélité à l’Évangile jusqu’à la mort.

  Lancelot Andrewes (1555-1626)

icône contemporaine

Né à Londres en 1555, Andrewes était l'aîné d'une famille aisée de marchands. Il manifesta si vite un tel penchant pour l'étude et la vie intérieure que ses parents lui permirent de poursuivre sa formation jusqu'à devenir professeur à Cambridge et à Oxford. D'une très grande érudition, Andrewes fut ordonné diacre, puis prêtre, et les années passant, il sut être aussi, de façon remarquable, un homme d'action, capable de se tenir à la hauteur des multiples charges que lui confièrent l'Église puis le roi d'Angleterre qui le prit pour son confesseur personnel. Andrewes prit part à la nouvelle traduction anglaise de la Bible et, bien malgré lui, aux controverses théologiques du temps entre Rome et Canterbury. Élu évêque de Chichester en 1605, et transféré plus tard au siège épiscopal de Winchester, il fut à ce titre membre de droit du Parlement anglais. En sa qualité de parlementaire, Andrewes apporta sa coopération au gouvernement chaque fois qu'à l'ordre du jour s'inscrivaient des questions qui concernaient l'Église ; il se refusa toujours, cependant, la moindre ingérence dans les domaines qui n'étaient pas strictement liés à la foi chrétienne. À sa mort, en 1626, on découvrit, grâce à la publication de ses sermons et de ses Preces privatae, l'incroyable richesse de sa vie spirituelle ; ce fut, en effet, malgré son extrême discrétion, l'un des plus grands hommes de prière de l'Église de tous les temps.

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