9 octobre

(9 références)

 

St patriarche Abraham (2200 av J.C.)

fresque occidentale

La Bible emploie deux vocables bien précis pour désigner Abraham : " ami de Dieu " et " père de tous les croyants ". Quand il entend l'appel péremptoire du Seigneur, Abraham quitte le pays et la tribu de son père et part vers le lieu que le Seigneur lui-même lui montrera : par cet acte de foi la communion entre Dieu et l'humanité reprend vie et la bénédiction que Dieu destine à tous les êtres vivants commence à se réaliser. En Abraham, les trois grandes religions monothéistes ont leur commun patriarche et trouvent leur unité, parce qu'à travers lui Dieu s'est lié d'une alliance éternelle avec tous les croyants. L'écoute obéissante de la parole du Seigneur et la promptitude pour la mettre en pratique ont fait d'Abraham et de Sarah, son épouse, les modèles de la foi dans le Dieu unique. La disponibilité d'Abraham à sacrifier lsaac, son premier-né, le fils de la promesse, est l'exemple de l'espérance contre toute espérance, de la certitude que le Seigneur est capable de rester fidèle à sa parole même quand il semble la contredire. Cette foi a permis à Abraham d'entrer dans les secrets de Dieu, d'intercéder pour tous les hommes et d'accueillir dans son sein ceux qui s'abandonnent au Seigneur et laissent s'accomplir en eux sa volonté de vie.

  St Jacques, fils d'Alphée (1er siècle)

icône contemporaine

St Jacques, le fils d'Alphée, était le frère de l'Evangéliste Matthieu, le publicain. Il faisait partie du choeur des Apôtres et proclama lui aussi la Bonne Nouvelle aux païens. Son zèle pour Dieu était si ardent que, sans crainte des représailles, il jetait à terre les autels des idoles. Avec la grâce du Saint-Esprit, il chassait les esprits malins, guérissait les malades et fit un grand nombre d'autres miracles, si bien que les païens prirent l'habitude de lui donner le surnom de «germe divin». Il parcourut le monde entier pour faire partager à tous son amour du Christ. Finalement, il fut arrêté par des Juifs qui lui donnèrent l'occassion de suivre jusque dans la mort l'exemple du Seigneur en le suspendant à une croix, d'où il rendit aussitôt son âme à Dieu.

(cf. http://monastere-orthodoxe.chez-alice.fr)

 

St Denis de Paris (IIIème siècle)

icône contemporaine

Le Patron de Paris et de la Seine-Saint-Denis fut le premier évêque de la capitale de la France. Il meurt martyr vers 250 ou 270 et est enseveli là où s'élève la basilique de Saint-Denis. C'est tout ce qu'on sait de lui avant le IXème siècle. Le récit parle également de ses deux compagnons Eleuthère, le prêtre, et Rustique, le diacre, ainsi que du portement de tête du saint après sa décapitation depuis Montmartre jusqu'à St Denis. Les faits sont les suivants : Le nom de St Denis apparaît vers 520 dans "la Vie de Ste Geneviève" qui témoigne de la dévotion de la sainte envers l'évêque martyr, son père dans la foi. Elle obtint du clergé parisien l'érection d'une église sur sa tombe au "vicus Catulliacus" situé à huit kilomètres au nord de la Seine, l'actuelle basilique Saint-Denis, rue Catullienne. Elle se rendait également et souvent dans une église de la Cité dont il était le titulaire. Un demi-siècle plus tard, le martyrologe hieronymien mentionne la déposition de St Denis et de ses compagnons au 9 octobre et St Venance Fortunat atteste la diffusion de son culte jusqu'à Bordeaux. Dans les mêmes années, l'historien St Grégoire de Tours raconte que vers 250, le pape de Rome avait envoyé Denis en Gaule avec six autres évêques pour y porter l'Evangile. Celui-ci se fixa à Lutèce où il ne tarda pas à être mis à mort. On pense en effet qu'il subit le martyre sous la persécution de Dèce (250) ou de Dioclétien (258).

St Ghislain de Mons (+ 681)

détail d'une enluminure du XVe siècle

Ce saint du VIIe siècle serait venu de Grèce ou d'Allemagne. Il aurait même été évêque d'Athènes selon certains auteurs. Rien n'est sûr avant son arrivée dans la région de Mons.

Ghislain s'installe dans le Hainaut en Belgique, et vit dans son petit monastère. Il attire de nombreux disciples qui défrichèrent la terre tout en évangélisant la région. Grâce à l'amitié de St Albert, évêque de Cambrai, il put agrandir son domaine pour y accueillir les moines qui venaient de plus en plus nombreux se mettre sous sa direction spirituelle. Il fut le père spirituel de Ste Waudru de Mons et de ses enfants.

Il est le fondateur et le premier abbé d'un monastère autour duquel s'établit une ville, Saint-Ghislain, qui perpétue son nom.

 

  St Gunther (955-1045)

pierre tombale

Fils d'une famille noble, il est le cousin de St Étienne, roi de Hongrie. Il passe la première partie de sa vie à la cour, au milieu des plaisirs matériels et des intrigues ambitieuses. Il est converti en 1005 à l'âge de quinze ans par St Gothard d'Himdesheim, abbé d'Hersfeld puis évêque de l'évêché d'Hildesheim. D'abord moine, en 1008, il s'installe dans une falaise près de Lalling, afin de vivre comme un ermite. En 1011, il s'enfonce plus loin au nord dans la forêt avec plusieurs compagnons et s'établit à Rinchnach, où il construit des cellules et une église dédiée à St Jean-Baptiste. Là, il vit pendant trente-quatre ans une vie d'une extrême pauvreté et d'ascèse. Bien qu'il n'ait jamais rien appris mis à part le psautier, Gunther reçoit de Dieu, en retour de son extrême austérité, une profonde connaissance des Saintes Écritures et édifie par son enseignement tous ceux qui viennent lui rendre visite. Gunther meurt à Hartmanitz, en Bohême, le 9 octobre 1045, dans les bras du duc Brzetislaw de Pologne et de l'archevêque de Prague. Il est enterré dans l'église de Brzevnow mais les restes de son corps seront détruits par les hussites en 1420.

  Ste Sibylle de Gages (+1250)

2014, 20x15cm

Née dans le Hainaut en Belgique, Ste Sibylle (ou Sybille) de Gages fut moniale cistercienne à Aywières (Couture-Saint-Germain), où elle vécut jusqu'en 1250.

 

 

  St Louis Bertrand (+1581)

Dominicain espagnol, d'une grande érudition, il voulait travailler à la conversion des infidèles des Indes Occidentales et du Pérou. Quand il fut dans ces pays, il vécut pauvrement pour être plus proche des habitants autochtones. Il fit de nombreuses conversions aussi bien au Pérou qu'à l'île de San Tomé dans les Caraïbes. Mais, lassé par la cruauté, la débauche et l'avarice de la plupart des officiers espagnols qui ainsi contrecarraient la diffusion de l'Evangile, il obtint de revenir à Valence où il fut maître des novices puis prieur. Déjà la maladie l'accablait et sa faiblesse était de plus en plus grande. Il s'endormit comme un rayon de lumière dirent ceux qui assistèrent à sa mort.

  St John Henri Newmann (1801-1890)

icône contemporaine

John Henry Newman, né à Londres en 1801, est un prélat et écrivain anglais converti au catholicisme en 1845. Avant sa conversion, il fut l'une des figures principales du « Mouvement d'Oxford », qui tenta de rapprocher l'Église d'Angleterre de ses racines catholiques romaines. Il devint prêtre en 1847 et fut nommé cardinal en 1879. Cet homme du XIXe siècle a perçu les problèmes religieux de son époque avec une telle intensité qu'il semble vivre la nôtre. Il a ouvert des voies dans des domaines variés : la tradition, la confrontation de la foi et de l'histoire, de la foi et de la science, les exigences d'une conscience d'homme pour une vie spirituelle authentique. Il a longuement étudié la tradition de l'Église ancienne en travaillant les Pères de l'Église qu'il lisait dans le texte.

Le bienheureux John Henry Newman est fêté, dans le calendrier liturgique catholique romain, le 9 octobre bien que, d'ordinaire, les bienheureux et les saints soient fêtés le jour de leur "dies natalis", c'est-à-dire le jour anniversaire de leur mort (c'est d'ailleurs à cette date, le 11 août, que l'Église anglicane honore la figure de John Henry Newman). Mais le 11 août étant déjà le jour de la fête de sainte Claire d'Assise, c'est le 9 octobre, jour anniversaire de l'accueil officiel dans l'Église catholique de John Henry Newman qui a été retenu.

  Edmond Michelet (1899-1970)

Edmond Michelet a affronté avec lucidité et courage toutes les périodes les plus dramatiques du XXème siécle. D’une famille très croyante, élève des Frères des Ecoles Chrétiennes, il est membre actif des mouvements catholiques de jeunesse. Dans la lecture de Peguy, il puise ses raisons d’être au service de la France. Les Equipes sociales, puis le Cercle Duguet lui donnent les bases d’un savoir-faire dans l’engagement social et politique. Epoux fidèles, heureux parents de sept enfants, Marie et Edmond mettent au centre de leur amour la prière, partagée quotidiennement tout au long de leur vie. Elle sera leur soutien lors des séparations qu’ils ont à subir ou qu’Edmond s’impose pour la mission qu’il considère importante. Dès 1937, sa compréhension des événements l’amène à réagir contre la barbarie. Très conscient des dangers qui menacent la civilisation, il accueille chez lui juifs, allemands ou français qui fuient le nazisme. Le 17 juin 1940, il distribue des tracts appelant à la résistance. Arrêté par la Gestapo le 25 février 1943, il est incarcéré à Fresnes puis déporté à Dachau. Toutes ces années ont préparé Edmond Michelet à accepter, dès son retour de déportation, de participer activement à la vie politique. A divers titres, député, sénateur, cinq fois ministre, il se met sans relâche au service de la patrie, en gardant toujours à l’esprit le souci de la personne humaine et la réconciliation entre les peuples. Comme ministre, il sert la France dans des moments difficiles : le Général de Gaulle lui a confié les Armées lors du retour à une paix précaire, puis la Justice pendant la guerre d’Algérie ; le président Pompidou lui demande de veiller sur les Affaires Culturelles après la crise de 1968. L’International Council of Christian Leadership (ICCL), qui deviendra en France, dès 1953, le Mouvement International de Responsables Chrétiens ( MIRC) est pour lui une plate-forme importante de rencontres internationales, de réflexion, et de prière entre les dirigeants de tous les pays et de toutes les confessions. En 1970, il sert encore comme Ministre d’Etat chargé des Affaires Culturelles lorsqu’il est atteint d’une congestion cérébrale.

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