8 octobre

(5 références)

 

Ste Réparate (+250)

fresque contemporaine (E.Kovalevsky)

Originaire de Césarée de Palestine, Réparate serait morte en 250, à l'âge de quinze ans, lors des persécutions de l'empereur romain Dèce. Tout d'abord, on aurait tenté de la brûler vive mais elle fut sauvée par une averse opportune. On lui fit ensuite boire de la poix bouillante, mais une fois de plus elle survécut. Finalement, elle fut décapitée et son corps placé dans une barque qu'on laissa dériver sur la Méditerranée. L'embarcation atteignit les côtes niçoises et fut ramenée sur le rivage par des anges. Ses restes furent ensevelis dans une chapelle de la vieille ville niçoise avant d'être déposés dans la cathédrale Sainte-Réparate en 1690. Tout comme les saints Tropez, Lazare ou les saintes Marie et Marie-Madeleine, Dévote et Marthe qui arrivèrent dans le sud de la France par la Méditerranée, le culte de Ste Réparate symbolise l'expansion de la chrétienté depuis la terre sainte. A noter que le Dôme de Florence fut dédié à Réparate jusqu'en 1298, comme l'attestent de nombreuses peintures primitives florentines où elle est représentée aux côtés de la Vierge. Ses principaux attributs sont la colombe, parfois sortant de sa bouche, la palme du martyre, un livre ou encore la bannière de la Résurrection.

Ste Thaïs (IVème siècle)

icône contemporaine

Bien qu'elle fût une des courtisanes les plus recherchées et les plus riches d'Egypte, elle n'était pas heureuse. A Paphnuce qui lui demandait un rendez-vous " dans un lieu où nul ne pût les voir ", elle répondit : " Si ce sont les hommes que tu crains, ils ne nous verront pas ici, dans ma maison; mais si c'est Dieu, ne sais-tu pas qu'il est partout ? " Le saint moine lui parla de ses fins dernières ; il la convertit avec la grâce de Dieu; puis il l'enferma dans une cellule murée d'un monastère voisin du sien. " Tes lèvres ont été trop souillées pour prononcer encore le nom de Dieu, lui dit-il; tu prieras donc ainsi : " Vous qui m'avez créée, ayez pitié de moi ". " Après trois ans de ce régime, Paphnuce délivra sa fille spirituelle et l'agrégea à une communauté de religieuses qu'il dirigeait.
Et ce fut parmi elles que Thaïs mourut quelques années plus tard en odeur de sainteté.

St Calétric ou Caltry (529-567)

vitrail, Chartres

St Calétric (Caltry), fils de la noblesse Franque, est ordonné prêtre par l’évêque de Chartres, St Lubin, qui décède peu de temps après. Bien qu’il soit encore jeune, Caltry est choisi à l’unanimité pour lui succéder. Il avait alors vingt-sept ans. C'était aux dires de ses contemporains, un homme d'une grande douceur et d'une grande bonté. Au cours de son épiscopat, il participa aux conciles de Paris (en 557, en compagnie des Sts Germain de Paris, Prétextat de Rouen et Pair d’Avranches) et au concile de Tours (566). Il n'avait que trente huit ans quand il fut rappelé à Dieu.

Ste Remfroye (+805)

Fondatrice et abbesse de l'abbaye bénédictine de Denain, aidée en cela par sa mère, Ste Reine, Ste Remfroye - orthographiée aussi Remfroid - est célébrée dans le diocèse de Cambrai. Elle est aussi la patronne de deux paroisses dans le diocèse de Namur (Belgique). On ne connaît de sa vie que le culte qui lui était rendu aussi bien dans le nord de la France que dans les pays de Saxe ou de Clèves.


  St Serge de Radonège (1313-1392) (25 septembre au calendrier julien)

icône russe contemporaine

S'il fait figure de saint national en Russie, c'est à la fois pour la part qu'il prit à la formation de ce pays et pour l'empreinte dont il marqua la piété russe. Toute son existence s'écoula alors que ses compatriotes étaient encore sous le joug des Mongols. Né d'une famille de boyards, il alla vivre dès l'âge de vingt-deux ans dans l'immense forêt qui s'étendait au nord de Moscou. Il y fut d'abord dans la seule et amicale compagnie des ours et des oiseaux, et surtout dans celle dont Jésus parle quand il dit : " Celui qui m'aime, mon Père l'aimera, et nous viendrons faire notre demeure en lui " (Jn 14, 23). Jusqu'au jour où une douzaine de moines lui demandèrent de partager son genre de vie. Il y consentit, et construisit avec eux, à Radonech, le célèbre monastère de la Trinité, lequel servit de modèle à tous les monastères qui se fondèrent ensuite dans la Russie du Nord. Serge le gouverna pendant cinquante-cinq ans. S'y donnaient rendez-vous les princes dont la désunion favorisait la domination mongole. Serge les réconcilia et leur fit reconnaître la primauté de Dimitri Donskoï, grand-duc de Moscovie. Ce fut sous son influence qu'ils s'unirent pour livrer la fameuse bataille de Koulikovo (1380), où la victoire de Dimitri sur Mamaï, khan de la Horde d'Or, marqua le début de la libération nationale. St Serge était doux, humble, austère, rempli de bonté pour tous. Il possédait, dit-on, le don des miracles, prédisait l'avenir, recevait de fréquentes visites de la Mère de Dieu. En avril 1392, il annonça qu'il mourrait six mois plus tard et garda dès lors un silence absolu. Il ne le rompit que le jour de sa mort pour dire à ses moines qu'il les aimerait toujours et continuerait de prier pour eux.

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