6 octobre

(8 références)

 

St Thomas (Ier siècle)

icône contemporaine

Thomas appelé Didyme (le Jumeau) fait partie du petit groupe de ces disciples que Jésus a choisis, dès les premiers jours de sa vie publique, pour en faire ses apôtres. Il est "l'un des Douze" comme le précise St Jean (Jean 21. 24). Le même évangéliste nous rapporte plusieurs interventions de Thomas, qui nous révèlent son caractère. Lorsque Jésus s'apprête à partir pour Béthanie au moment de la mort de Lazare, il y a danger et les disciples le lui rappellent : " Rabbi, tout récemment les Juifs cherchaient à te lapider." Thomas dit alors aux autres disciples : " Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui." Dans cette parole est préfigurée le martyre futur de celui qui, dès le début, a donné sa vie à Jésus. Lors du dernier repas, lorsque Jésus annonce son départ, c'est Thomas, la gorge nouée sans doute, qui pose la question : "Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions-nous le chemin ?" - " Je suis le chemin, la vérité et la vie", répond Jésus. Mais, c'est grâce à ses questions et à ses doutes que Thomas, doit sa célébrité. Le voici qui revient d'on ne sait où : "Nous avons vu le Seigneur !" - " Si je ne vois pas dans les mains la marque des clous, si je ne mets pas ma main dans son côté, non, je ne croirai pas. " Pour la postérité, il a reçu le qualificatif d'Incrédule. C'est grâce à cette incrédulité, à cet esprit scientifique pourrait-on dire, qui ne croit que ce qu'il a vérifié, que nous devons la certitude qui nous habite. On oublie souvent que Thomas est surtout le premier qui, devant le mystère des plaies du Christ ressuscité, a donné à Jésus son véritable titre : " Mon Seigneur et mon Dieu " . La Tradition fait de lui l'évangélisateur des indiens.

" O miracle inouï, la paille touche le feu et fut sauvée. Thomas mit sa main dans le Côté brûlant de Jésus-Christ et ne fut pas consumé par ce toucher. Il transforma la méchanceté de son âme en foi bénie. Avec ferveur, il s’écria du fond de son âme : Tu es mon Seigneur et mon Dieu. O Ressuscité des morts, gloire à Toi ! " (Hymne byzantine)

  Ste Foy (IIIème siècle)

icône contemporaine

C'est une martyre qui défendit sa foi en Jésus-Christ, jusqu'à la mort, à Agen. Mais on ne parlait guère d'elle en dehors de la région. Jusqu'au jour où un moine de Conques, dans le Rouergue, vint voler ses reliques dans l'église de Ste Foy d'Agen pour les porter dans son abbaye qui en manquait pour attirer les pèlerins. Cela se faisait au Moyen Age, par enthousiasme pour la sainteté. Dès lors l'abbaye connut une grande prospérité et comme elle se trouvait sur la route des pèlerins de St Jacques de Compostelle, les "Jacquiers" s'arrêtaient pour prier devant la belle statue d'or qui contenait le crâne de la martyre.
Elle fut célèbre en France puis en Espagne et au Portugal. De là les conquistadores la firent connaître dans les Amériques. Il y a de nombreuses villes à son nom : Santa Fe aux USA, Santa Fe de la Vera Cruz en Argentine, Santa Fe de Bogota en Colombie, et bien d'autres au Mexique, au Chili et au Brésil.

  Ste Enimie (VIIème siècle)

icône contemporaine

Fille de Clotaire II, elle renonça à la vie facile qui était la sienne à la cour pour vivre dans le monastère que son frère, le roi Dagobert, fit construire, à sa demande et pour elle, dans le Gévaudan, au diocèse de Mende.

 

  St Pardoux (+737)

Fils d’un modeste agriculteur de Sardent, aux environs de Guéret (Creuse). À la suite d’un accident, il perd la vue alors qu’il est encore enfant. Attiré par la vie religieuse, il devient moine au monastère de Guéret et en est rapidement élu abbé. Au cours de sa vie, il opère de nombreux miracles.

 

  St Adalberon (+1090)

 

Né vers 1010, fils du comte de Lambach (Autriche), il fit ses études à Paris. Nommé évêque de Wurzbourg en Allemagne, il dut s'exiler pour avoir défendu le pape Grégoire VII contre le roi Henri IV et se retira dans l'abbaye bénédictine de Lambach où il resta jusqu'à sa mort. Il dut subir bien des épreuves pour le Siège apostolique de la part des schismatiques, fut chassé de son siège plus d’une fois, mais passa dans la paix les dernières années de sa vie dans le monastère qu’il avait fait construire.

 


  St Bruno (1030-1101)

icône d'élève

Il avait tout pour faire une belle carrière d'universitaire ecclésiastique, ce fils d'un riche marchand des bords du Rhin. Originaire de Cologne, il avait étudié dans sa ville natale et puis l'avait quittée, âgé d'une quinzaine d'année pour aller se perfectionner à Reims. A vingt quatre ans, le voilà devenu écolâtre, chargé d'étudiants. Sa réputation est si flatteuse qu'il devient chancelier de l'archevêque de Reims, Manassès de Gournay. Mais l'archevêque est indigne. Il a payé ses électeurs et Bruno le dénonce. On lui offre de lui succéder, Bruno refuse. Et c'est alors la rupture. Cette brillante carrière ne le comble pas, il ressent un vide dans son coeur, une soif le consume. Il n'est pas fait pour les "combines", il veut être à Dieu seul. A cinquante deux ans, en 1084, il vend tout ce qu'il possède et, avec quelques amis qui partagent ses aspirations, il tente un premier essai de vie érémitique au prieuré de Sèchefontaine près de Reims. La forme de vie dont il rêve ne s'y trouve pas. Il lui faut la créer. St Hugues, évêque de Grenoble, met à la disposition de Bruno et de ses compagnons une "solitude" dans le massif alpin de la Grande Chartreuse. Bruno y élabore ce qui deviendra la Règle des Chartreux, faite de solitude en cellule, de liturgies communes et de travail manuel. Le pape Urbain II l'ayant appelé comme conseiller, il quitte à regret la Chartreuse pour Rome. Ne pouvant s'habituer à la vie "du siècle", il obtient de se retirer en Calabre où il fonde une nouvelle communauté cartusienne à La Torre. C'est là qu'il mourra dans une solitude bienheureuse : " L'air y est doux, les prés verdoyants, nous avons des fleurs et des fruits, nous sommes loin des hommes, écrivait-il à un vieil ami de Reims, Comment dépeindre cette fête perpétuelle où déjà l'on savoure les fruits du ciel ?".

  St Arthaud (1101-1206)

fresque contemporaine (détail)

Il fut parfait, paraît-il, dès l'enfance. Page du duc de Savoie Amédée III, on ne le prit jamais ni à flatter, ni à solliciter, ni à mentir. Il avait Dieu, qu'avait-il besoin d'autre chose, aimait-il à répéter. A vingt ans, il quitta la cour de Chambéry pour entrer à la chartreuse de Portes dans le Bugey (département de l'Ain). Il s'y fit tout de suite aimer, car il choisissait les tâches les plus humbles pour en décharger ses frères. L'évêque de Genève ayant souhaité avoir une chartreuse dans son diocèse, le duc de Savoie chargea son ancien page de réaliser ce désir. Amédée III avait déjà fait construire celle de Hautecombe et celle de Tamié. St Arthaud alla planter celle qu'on lui demandait de fonder sur les hauteurs d'Arvières. La population l'obligea à devenir évêque de Belley. Il n'y restera que deux ans, tout préoccupé de rejoindre son abbaye où il meurt à l'âge de cent-cinq ans. Ses reliques sont conservées dans la châsse de l’église de Lochieu.

  William Tyndale (+1536)

Le 6 octobre, William Tyndale, premier traducteur de l’Écriture en langue anglaise, finit ses jours étranglé, puis brûlé dans la cour du château de Vilvoorde, en Belgique. William était né dans le Gloucestershire vers 1494. Il poursuivit ses études à Oxford et à Cambridge, où il eut contact avec les idées réformatrices de John Wycliffe et des Lollards (réformateurs anglais). Frappé par la pauvreté des connaissances des Écritures qu’il était facile de trouver dans le clergé anglais de cette époque, Tyndale prit la décision de se dévouer corps et âme à une traduction intégrale de la Bible en langue courante, tout en utilisant l’édition qu’Erasme avait réalisée du Nouveau Testament grec. Il s’adressa à l’évêque de Londres pour être soutenu dans son projet, mais ce dernier le déconseilla vivement. Dans l’amertume, William prit la décision de quitter définitivement son pays. Il s’établit à Hambourg, où il se mit à l’œuvre et d’où il envoya vite les premières copies de sa traduction en Angleterre. À plusieurs reprises il fut attaqué pour ses sympathies à l’égard du mouvement de la Réforme et, en 1535, il fut arrêté et accusé publiquement d’hérésie. Sa condamnation à mort fut décrétée et mise à exécution sans aucun procès.
Sa traduction des Écritures, qui connut une telle hostilité de la part des autorités civiles aussi bien qu’ecclésiastiques, constituera –là est le paradoxe – la base de l’Authorised Version, mieux connue comme « Bible du roi Jacques », version anglaise de l’Ancien et du Nouveau Testament la plus appréciée et la plus diffusée.

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