3 octobre

(5 références)

 

  St Denis l'aréopagite (1er siècle)

icône contemporaine

Le Moyen Age voulut donner une origine très apostolique à l'évêché de Paris. On savait qu'un des premiers évangélisateurs de cette région s'appelait St Denis. Alors, tout simplement, on l'identifia avec le Denis de l'Aréopage d'Athènes, converti par St Paul. Les Eglises d'Orient, byzantines et syriaque, qui le fêtent aujourd'hui, en font le premier évêque d'Athènes et les parisiens en faisaient le premier évêque de Paris. Un mystique mit ses propres écrits sous son patronyme, avec beaucoup d'humilité. Et c'est ainsi que St Denis connut une immense popularité aussi bien dans le petit peuple que parmi les théologiens qui reconnurent dans le pseudo-Denis un des plus grands auteurs mystiques. St Denis, celui qui fut évêque de Paris, est fêté le 9 octobre.

  Ste Menne (IVème siècle)

 

Née au pays de Soulosse, Ste Menne, encore enfant, est confiée à St Memmie, évêque de Châlons-sur-Marne. C'est à Châlons que se précisa la vocation érémitique de la jeune fille, qui reçut des mains de l'évêque le voile des vierges. Elle passa toute sa vie dans la solitude la plus absolue, en Champagne, puis en Lorraine. Lors d'une des persécutions, par quoi le paganisme tentait de s'opposer désespérément à la poussée de l'Évangile et dont St Elophe, St Euchaire et Ste Libaire furent précisément les martyrs, Ste Menne vint chercher asile dans le Saintois, en un lieu appelé Fontenet, à mi-chemin de Poussay et de Puzieux. C'est là qu'elle mourut, le 3 octobre à la fin du IVe siècle.

 


  Sts Ewald (+695)

 

 

Ils sont deux frères qui portent d'ailleurs le même nom, alors on dit St Ewald le Brun et St Ewald le Blond. Ils s'étaient faits moines en Irlande et suivirent St Willibrord quand il partit évangéliser les Frisons sur le continent. Puis ils le quittèrent pour porter l'évangile aux Saxons. Ils rencontrèrent l'un de leurs chefs, mais les notables de la tribu craignirent sa conversion au christianisme et la colère de leurs divinités. Les deux frères furent mis à mort, vraisemblablement à Anlerbeck en Westphalie. Le chef de la tribu vengea la mort de ces deux moines en faisant brûler le village. Ils ne lui avaient pas encore enseigné sans doute la douceur et le pardon évangéliques.

 


  St Gérard de Brogne (+959)

icône contemporaine

Il commença d'abord par la carrière des armes, mais quand son père mourut, il décida de se faire bénédictin, s'initia à la vie monastique à Saint-Denis près de Paris et fonda une abbaye sur son domaine familial. Pendant vingt ans, à la demande du comte de Flandre, il réforma de nombreuses abbayes qui étaient sous la juridiction du duc de Lotharingie ou Lorraine. On ne sait s'il y parvint, mais du moins s'endormit-il en paix en l'abbaye de Brogne dans la province de Namur à quelques kms au nord-est de Maredsous. C'est au XVIIème siècle que la localité de Brogne prend le nom de Saint-Gérard : ce moine doux et conciliant avait été canonisé en 1131, lors du concile de Reims.

 


  George Bell (1883-1958)

Le 3 octobre 1958, George Allen Kennedy Bell, évêque de Chichester et grand pionnier du mouvement œcuménique, meurt sereinement dans sa résidence de Canterbury. Né à Norwich en 1883, il fit ses études à Oxford et reçut l’ordination presbytérale en 1907. De 1914 à 1929, il fut d’abord chapelain de l’archevêque primat d’Angleterre puis doyen de Canterbury. Frappé par les souffrances inouïes causées par les deux guerres mondiales, Bell s’employa de toutes les manières à promouvoir la réconciliation entre les peuples, tissant sans se lasser des relations avec des chrétiens de toutes confessions. Même si la formation théologique ne lui faisait certes pas défaut, il fut un homme d’action et prit durant plusieurs années la tête du mouvement Vie et action ; lorsque ce dernier rejoignit le Conseil œcuménique des Églises, Bell fut élu premier modérateur du tout nouvel organisme œcuménique mondial. Sa défiance notoire pour les dialogues théologiques ne l’empêcha pas de forger de grandes amitiés avec Dietrich Bonhoeffer, Nathan Söderblom et Wilhelm Visser’t Hooft, posant ainsi les bases d’un long chemin du rapprochement entre les Églises qui se produisit à la fin de la seconde guerre mondiale. Bell mourut après avoir prononcé sa dernière homélie sur le passage de Lc 17,10 : « De même, vous aussi, quand vous avez fait tout ce qui vous était ordonné, dites : ‘Nous sommes des serviteurs quelconques. Nous n’avons fait que ce que nous devions faire’ ». Par un rapprochement significatif, c’est le texte même que Bonhoeffer avait choisi pour sa première prédication, et c’est encore le texte qui fut gravé sur la tombe de Nathan Söderblom dans la cathédrale d’Uppsala.
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