22 octobre

(7 références)

 

N.D. de Kazan

icône russe, XVIIIe

L'Eglise russe célèbre la Très Sainte Mère de Dieu et toujours vierge Marie, en son icône de Kazan en Tatarie, en mémoire de la libération de Moscou en 1612, lors de l'occupation polonaise.

St Abercius (+167)

fresque grecque

Évêque d'Hiérapolis à l'ouest de l'Asie Mineure. Pendant la nuit qui suivit des fêtes brillantes données en l'honneur des dieux, il détruisit l'autel d'Apollon et le matin se rendit sur l'agora pour expliquer sa conduite et sa foi. Après avoir parcouru de nombreuses régions du Moyen Orient, il revint dans sa patrie pour y finir ses jours. On a de lui l'inscription qu'il avait préparée pour être mise sur son tombeau et qui se trouve à Rome. C'est l'un des plus importants témoignages donnés par l'archéologie du IIe siècle: «Citoyen de cette illustre ville, j'ai fait de mon vivant construire ce tombeau pour que mon corps y repose un jour. Mon nom est Abercius. Je suis le disciple du Pasteur Immaculé qui dirige la troupe de ses agneaux spirituels à travers les plaines et les vallées et dont l’œil souverain contemple toutes choses. Il a daigné m'apprendre les paroles sacrées de la vie. C'est lui qui m'a fait entreprendre le voyage de Rome; j'ai vu la cité reine; l'auguste épouse de César à la robe et aux chaussures d'or ; j'ai vu ce peuple puissant qui porte aux doigts les anneaux splendides. Au retour j'ai parcouru les campagnes de la Syrie et ses nombreuses villes; Nisibe et les régions situées au-delà de l'Euphrate. Partout j'ai rencontré l'unanimité des esprits et des cœurs. La foi présentait à chacun des fidèles et distribuait le même aliment céleste, le poisson de la source sacrée, auguste et divin poisson qu'une Vierge sans tache reçut la première et qui s'offre aux bien-aimés du Père pour être consommé à jamais dans la participation du vin délectable, mêlé au pur froment. Telles sont les paroles que moi, Abercius, dans la soixante-douzième année de mon âge, j'ai fait graver sur ce marbre. Quiconque lira ces lignes et partagera ma croyance, priera pour moi.»

  St Lupien (+584)

Fils d’une illustre famille de la ville de Mende (Lozère), il étudie afin d’accéder à la prêtrise. Après avoir été ordonné, il est choisi comme abbé du monastère Saint-Privat à Javoux. Ayant suscité de nombreux mécontents parmi les notables des environs, l’un d’entre eux, le comte Innocent, décide de se venger en ayant recours à la calomnie. Il dénonce Lupien à la Reine Brunehaut sous le faux prétexte d’atteinte à sa réputation. Traduit devant le tribunal de Metz, Lupien est déclaré innocent par la reine elle-même. Mais sur le chemin du retour vers son monastère, il tombe dans un guet-apens organisé par les hommes de main du comte Innocent. Sauvagement battu, il est ensuite décapité et son corps jeté dans la rivière

  Ste Elodie (+851)

icône d'élève

Elle était la fille d'un musulman et d'une chrétienne. Son père était assez tolérant pour laisser son épouse chrétienne élever leurs deux filles, Alodia (Élodie) et sa sœur Nunilo ou Nunilone, dans le christianisme. Lorsqu'il mourut, leur mère se remaria avec un autre musulman qui réclama que ses filles adoptives, selon la loi islamique, reviennent à la religion de leur père. La loi islamique oblige en effet tout enfant de musulman à adopter la religion paternelle, sous peine de mort. Et l'émir de Cordoue, Abd al-Rahman II, interdit la pratique du christianisme. Élodie et Nunilon ont beau se réfugier chez une de leurs tantes, chrétienne, elles sont découvertes, arrêtées, et enfermées dans des cachots séparés. Le juge tente de les persuader d'apostasier, mais en vain. Elles sont décapitées publiquement en 851, dans la région de Huesca, en Espagne, le 22 octobre.

  St Donat (+874)

Mosaïque contemporaine

Donat était originaire d'Irlande. Troublé dans sa piété par des envahisseurs (peut-être danois), il partit pour Rome en pèlerinage. Comme il arrivait à Fiesole en Toscane, il trouva tout le peuple, qui venait d'être pillé par les Normands, assemblé à l'église pour élire un évêque. Soudain les cloches se mettent en branle, les lampes s'allument à l'entrée du pieux touriste, un petit homme en qui l'esprit rayonnait. La foule y voit une indication du ciel, et Donat est proclamé évêque. Il a beau se défendre, il doit céder au suffrage universel : il est Donatus a Domino, " donné par le Seigneur ". Il eut un long épiscopat d'environ quarante-sept ans. Fiesole avait souffert de la part des empereurs, dans ses biens et ses prérogatives. Les Normands avaient détruit ses chartes. En 844, il assista au couronnement de Louis II le Jeune, roi des Lombards, fils de Lothaire 1er, et en 861 il était présent au concile romain contre l'archevêque de Ravenne. En 866, il obtint de Louis II les mesures qu'il réclamait pour le bien de sa cité et de son Église. Charles le Chauve les confirma, alors qu'il se trouvait à Plaisance. St Donat composa lui-même son épitaphe en vers, dont le texte nous a été transmis: " Ici moi, Donat, du sang des Scots..."

  Maura O'Halloran "Coeur pur" (1955-1982)

Jeune femme américano-irlandaise, Maura O'Halloran pratiqua le zen dans deux temples importants du Japon, projetant d'ouvrir son propre centre zen à Dublin. Durant ces trois ans, elle écrivit dans son journal sa vie au quotidien et son évolution spirituelle sous la direction de l'un des plus grands maîtres spirituels japonais contemporains. Pendant ces années et à Tokyo, on la connut sous le nom de Maurasan, ou sous son nom monastique, Soshi-san ("Coeur Pur"). En 1982, Maura reçut la transmission de son roshi (maître). Six mois plus tard, elle disparaissait dans un accident d'autocar.

Elle a reçu le nom posthume de "Grande Dame illuminée, participant du coeur et de l'esprit du Grand Maître Bouddha", reconnue ainsi par les autorités bouddhiques japonaises comme boddhisattva, et assimilée à Kannon Bosatsu, le boddhisattva de la compassion.

  frère Antoine (1923-2021)

Dixième d’une famille de onze enfants, Louis Chauvel, devenu frère Antoine, est né à Cuillé en 1923. Personnage atypique, il avait pris l’habit blanc des cisterciens au monastère du Port-du-Salut près de Laval, au cœur de la guerre en 1941. Dans les années 1950, l’art de la sculpture prend une part importante dans sa vie. Avec son esprit libertaire, il peine à respecter les règles monastiques et devient anachorète dans sa grotte du massif des Maures. Rejetant la société de consommation il s’intéresse aux autres religions. Après un voyage en Inde, sa spiritualité s’inspirera des traditions chrétiennes et indiennes. Sur les traces de Vinoba Bhave sur la terre indienne, il aidera plusieurs ashrams qui éduquent et soignent les enfants. « Je vois Dieu dans le sourire des enfants, spécialement ceux des Indiens », raconte-t-il dans son ouvrage "Une bouffée d’ermite". Au fil du temps et deux passages à la télévision, l’ours blanc comme il se nommait parfois, est devenu une célébrité locale, à Roquebrune-sur-Argence (Var). Il s'était installé dans sa grotte en 1966, où il vivait depuis sans eau ni électricité, partageant son temps entre prière et méditation, sans oublier la lecture et le chant. Les visiteurs de passage pouvaient rester des heures à échanger avec le religieux. Sous son air jovial et ses yeux malicieux, il avait la repartie facile, et dans ses propos comme dans ses textes l’humour avait la primauté. Sa retraite s'était terminée en 2017, après une chute.

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