19 octobre

(8 références)

 

St prophète Joël (IVème siècle av J.C.)

icône contemporaine

Joël est l'un des douze "petits prophètes" de l'Ancien Testament. On ne sait rien de sa vie sinon qu'il devait exercer des fonctions liturgiques au Temple. Il est surtout le prophète de l'effusion de l'Esprit, de la Pentecôte et aussi de la pénitence. Il prophétisa dans le Royaume de Juda et surtout à Jérusalem. Par delà les menaces pour exhorter son peuple au vrai repentir, il nous fait entrevoir le retour de la faveur divine qui répandra l'Esprit-Saint sur toute chose : "Il arrivera après cela que je répandrai mon Esprit sur toute chair." (Joël 3.1)

St Varus (+304)

icône contemporaine

St Varus servait dans l'armée, en Egypte, sous le règne de Maximien. Il avait coutume d'aller rendre visite dans leur cachot à sept saints ascètes qui se trouvaient enfermés déjà depuis quelque temps pour la foi. Or, comme le jour de leur jugement approchait, l'un d'eux vint à mourir. Varus vit là un signe divin qui lui indiquait le moyen de vaincre sa crainte d'aller seul se livrer aux bourreaux. Il décida de se ranger aux côtés des Martyrs et de se présenter devant le juge à la place du défunt. Il remporta avec eux la couronne du martyre.

Ste Cléopâtre (+319)

icône contemporaine

Veuve palestinienne, elle recueillit le corps de St Varus après son martyre. On dit que son fils mourut le jour de la dédicace de l'église au saint et que ce dernier lui apparut pour la réconforter. Consacrée au service des familles de martyrs, elle fut exécutée à son tour.

 

Ste Frideswide (+720)

icône contemporaine

Fille du roi de Mercie Dida d'Eynsham, elle fonda avec son aide, un monastère double, l’un d’hommes, l’autre de femmes, à Oxford en Angleterre, et elle en fut la première abbesse. Elle est la patronne céleste de l'Université.

 



Ste Laure de Cordoue (+864)

icône contemporaine

Veuve après six ans de mariage, elle choisit de devenir moniale, elle serait rentrée au monastère de Cuteclara. Elle en devient abbesse et le gouverne pendant neuf ans. Avec l'arrivée des Maures en Espagne, les peuples chrétiens eurent à souffrir de cruelles persécutions, spécialement à Cordoue.

Ste Laure en fut l'une des victimes. Dénoncée comme chrétienne devant l'émir, elle refusa d'embrasser l'Islam. Frappée longuement de verges elle fut enfin plongée dans une chaudière de poix brûlante ou de plomb fondu.

Un vieil auteur nous assure que durant trois heures, elle y chanta les louanges de Dieu.

St Philip Howard (1557-1595)

vitrail contemporain

Né à Londres, il était le premier fils de Thomas Howard, 4e duc de Norfolk, et le seul enfant de Lady Mary FitzAlan, fille d'Henry FitzAlan, douzième comte d'Arundel. À quatorze ans, on lui fit épouser sa belle-sœur, Anne Dacre. Il menait une vie dissolue à la cour de la reine Elizabeth., mais en 1581, il assista au procès contre St Edmond Campion, St Ralph Sherwin et d'autres à la Tour de Londres et en fut si impressionné que sa conversion fut immédiate. Il renonça à son passé frivole et se réconcilia avec sa femme. Howard, comme d'autres membres de sa famille, était resté fidèle au catholicisme après l'arrivée au pouvoir de la reine Élisabeth. Ils essayèrent parfois de quitter l'Angleterre sans permission royale. Il essaya à son tour, mais trahi par un domestique, il fut arrêté au large de Littlehampton. Il fut jeté dans les geôles de la Tour de Londres le 25 avril 1585. Quoique l'accusation de haute trahison ne fût jamais étayée, il passa dix années dans la Tour, jusqu'à sa mort de dysenterie. La reine Élisabeth ne signa jamais son décret d'exécution, mais Philip était laissé dans le doute, n'ayant pour toute compagnie qu'un chien qui servait à porter des messages avec d'autres détenus, notamment le prêtre Robert Southwell. Bien que ces deux hommes célèbres n'aient jamais pu se rencontrer, le chien de Philip leur permit de devenir amis et de se soutenir moralement l'un l'autre. Agonisant, il en appela à la pitié de la reine pour lui permettre de voir une dernière fois sa femme et son fils, né après son emprisonnement. La souveraine répondit que s’« il daignait, fût-ce une fois, assister à l'office protestant, non seulement il pourrait revoir sa femme et ses enfants, mais il serait rétabli dans ses titres et propriétés avec toute sles marques de ma faveur royale ». À cela, Philip aurait répondu : « Dites à Sa Majesté que si ma religion est cause de mes tourments, je regrette de n'avoir qu'une seule vie à perdre ». Il fut maintenu dans la Tour, sans jamais revoir sa femme ni son fils, et mourut dans la solitude de son cachot, le dimanche 19 octobre 1595.

Bse Agnès de Langeac (1602-1634)

Agnès naquit au Puy-en-Velay. À l'âge de sept ans, Agnès, tandis qu'elle priait à la cathédrale, décida de se donner tout entière à la Sainte Vierge. Peu de temps après, elle fera vœu de virginité auprès de Notre-Dame-du-Puy. Dès l'âge de huit ans, constatant sa profonde piété, Agnès sera autorisée à communier, ce qui est exceptionnel à cet âge à cette époque. Elle prie longuement aussi. Agnès avait l'habitude de faire l'aumône à tous les indigents qu'elle croisait dans les rues du Puy, petite fille, elle leur donnait souvent son goûter. Elle sera aussi active auprès de ses amies qu'elle réunira adolescente, pour étudier les enseignements de l'Eglise et prier ensemble. Elle mettra également un soin particulier, dans ses œuvres de charité, pour venir en aide aux femmes enceintes. Depuis le XIIIème siècle, les frères prêcheurs étaient installés au Puy. Comme l'église de leur couvent était proche de la maison d'Agnès, elle y allait fréquemment prier et rencontrer des frères. L'un d'eux devint son directeur spirituel et la reçut dans le Tiers Ordre Dominicain en 1621. En 1623, désireuse de rejoindre la vie religieuse, elle quitta le Puy pour aller au monastère nouvellement créé à Langeac, sous le vocable de Ste Catherine de Sienne. Elle y fit profession en 1625. D'abord dévolue aux tâches ancillaires vue sa condition sociale, elle est rapidement promue prieure et assume ses responsabilités avec bienveillance et amour de ses sœurs. Par ses prières et ses conseils, elle guida Jean-Jacques Olier vers la fondation des premiers Séminaires de Saint-Sulpice.

Bx Jerzy Popieluszko (1947-1984)

icône contemporaine

Jerzy Popieluszko naît dans une famille de paysans pauvres et profondément croyante, au coeur de la Pologne communiste. À l’école, il ne cache pas sa foi et son attachement à l’Église ce qui lui vaut déjà des vexations diverses. Après sa première année d’études au séminaire, il est convoqué pour accomplir deux ans de service militaire. C’est là une forme de répression des autorités communistes à l’encontre des évêques polonais. Il y organise des prières communes pour les séminaristes, transmet aux autorités ecclésiales les informations sur les persécutions et les brimades subies, refuse de se défaire de son rosaire et proteste contre l’interdiction de prier. Il est régulièrement puni et en gardera une santé fragile. Ordonné en 1972, il dessert plusieurs paroisses et poursuit ses études de théologie. En 1978, après l’élection de Jean Paul II, il commence parallèlement une pastorale auprès du personnel de santé. En mai 1980, il est muté à la paroisse Saint-Stanislas Kostka, tout en continuant son activité d’aumônier des milieux médicaux. Le 31 août 1980, il se rend, avec la permission du primat Wyszynski, aux aciéries Huta Warszawa, alors en grève et y soutient les ouvriers qui font grève, les confesse et célèbre l’Eucharistie à leur intention. En résulteront un comité de grève, puis la naissance de la Commission syndicale Solidarnosc des aciéries. En septembre 1980, il fonde l’une des premières aumôneries du monde ouvrier, inexistantes depuis 1945 en Pologne. Vers la fin de l’année 1980, il initie dans sa paroisse des rencontres à caractère éducatif qui se transforment de 1983 à 1984, en une université du monde ouvrier. Lors des grèves étudiantes à l’Académie de médecine, il rend visite aux grévistes, avec une délégation de Solidarnosc des aciéries Huta Warszawa et soutient financièrement les grévistes. Dans l’aula de l’Académie de médecine, il célèbre la messe, confesse, et sert de consultant au comité de grève. Il fera de même dans d'autres écoles en grève. Il fait également venir des médicaments manquants de l'étranger, et met en place une action caritative pour les personnes internées, membres de Solidarnosc, et leurs familles. Il est l’homme de confiance des paroissiens, des membres de Solidarnosc et des personnes subissant les répressions du régime communiste. A partir de février 1982, il célèbre une messe spécialement pour la Patrie chaque dernier dimanche du mois. Lors de ses sermons, il passe au crible le pouvoir, appelle à libérer les opposants emprisonnés, à restaurer les libertés citoyennes et légaliser Solidarnosc. Dès l'automne 1982, il devient une personnalité très connue. Des milliers de fidèles participent aux messes qu’il célèbre. Dès lors le père Jerzy est fiché et fait l’objet d’opérations policières spéciales des SB. Il est traqué de tous côtés par les services de sécurité. Au retour d'une visite pastorale, la voiture du père Jerzy est arrêtée par un véhicule banalisé de la police : il est enlevé par trois officiers de la SB près de Wloclawek, à 160 km au nord-ouest de Varsovie et est placé dans le coffre de la voiture de ses ravisseurs. Son chauffeur réussit à s'échapper. Il est torturé à mort et son corps jeté dans un réservoir d'eau de la Vistule.
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