1 octobre

(8 références)

 

  Fête de la Protection de la Mère de Dieu

icône contemporaine

La fête de la Sainte Protection de la Mère de Dieu a été instituée à la suite d'une vision qu'eut St André le Fou, un jour où l'on célébrait une vigile dans l'église des Blachernes à Constantinople. A la quatrième heure de la nuit, le saint plongé en prière éleva ses yeux vers le ciel et vit la Sainte Mère de Dieu se tenir au-dessus de l'assemblée et recouvrir ses fidèles de son voile (maphorion). André s'assura de la réalité de sa vision auprès de son disciple Epiphane qui lui aussi avait été jugé digne de contempler ce spectacle. Le saint se précipita alors dans le sanctuaire, ouvrit le coffret qui contenait le précieux voile de la Reine du monde, et, debout devant les Portes-Saintes, il l'étendit au-dessus de la foule. Le voile était si grand qu'il recouvrit toute la nombreuse assemblée, mais restait suspendu en l'air, soutenu par une force mystérieuse. La Mère de Dieu s'éleva alors dans le ciel, entourée d'un violent éclat lumineux, et disparut, laissant au peuple chrétien Son Saint Voile en garantie de sa protection bienveillante. Cette protection, la Mère de Dieu la montra à mainte reprise à l'égard de la ville impériale et, par analogie, envers toute la Sainte Eglise.

St Piat (IVème siècle)

icône contemporaine

Originaire de Bénévent en Italie, il évangélisa la région de Chartres mais, selon la légende, il n'y rencontra que des coeurs endurcis. Il se rendit à Tournai et là, en deux mois, trente mille païens se convertirent à sa parole qu'ils ne comprenaient pas. Il fut martyrisé avec plusieurs de ses disciples. Chartres se souvint tout de même de lui, recueillit ses reliques à l'époque des invasions normandes.

 

  St Romain le mélode (VIème siècle)

icône contemporaine

Originaire de Syrie, il vint s'installer à Constantinople. Doté d'une voix fort peu harmonieuse, il ne pouvait chanter la gloire de Dieu comme il l'aurait désiré. La Mère de Dieu la lui donna lors d'une vigile de la Nativité à l'église des Blachernes et une douceur ineffable emplit sa bouche. Il orna la liturgie de près de 1000 "kondakia". On lui attribue en particulier celui de la fête de la Nativité : "La Vierge en ce jour enfante l'être suressentiel", qui reste dans le canon des Matines du 25 décembre, ainsi que l'hymne acathiste à la Mère de Dieu.

 

St Rémi (+530)

icône contemporaine

Issu d'une grande famille gallo-romaine de la région de Laon, il avait pour mère, Ste Céline. A vingt deux ans, il est choisi comme évêque de Reims et son activité missionnaire s'étend jusqu'à la Belgique. Il fonde les diocèses de Thérouanne, Laon et Arras, crée tout un réseau d'assistance pour les pauvres et joue un rôle de médiateur auprès des Barbares. Quand le chef franc Clovis prend le pouvoir, St Rémi lui envoie un message "Soulage tes concitoyens, secours les affligés, protège les veuves, nourris les orphelins." La reine Ste Clotilde, tout naturellement, se tournera vers St Rémi et vers un autre évêque contemporain, St Vaast, pour acheminer le roi vers la foi. Après le baptême de Reims, St Rémi restera jusqu'à sa mort, l'un des conseillers écoutés du roi et sera l'un des artisans, en Gaule, du retour à la vérité orthodoxe des Burgondes après la bataille de Dijon et des Wisigoths à Vouillé, deux populations contaminées par l'arianisme.

 

St Bavon de Gand (+659)

icône contemporaine

Fils du comte d’Hesbaye et de son épouse Adeltrude, il voit le jour dans le Brabant (Belgique). Après une jeunesse dissipée et marquée par des excès de toute sorte, il se marie et devient le père d’une petite fille prénommée Aglétrude. A la mort de sa femme, il rencontra St Amand qui le convertit et dont il devint le disciple, le rejoignant dans le monastère qu'il vanait de fonder dans un lieu désert appelé Ganda, qui fut le berceau de la ville de Gand. Quelques années plus tard, il décide d’abandonner tous ses biens à l’abbaye et se retire comme ermite dans une forêt des environs où il passe le reste de sa vie dans la plus grande austérité.

 

 

  St Jean Coucouzelle (XIIème siècle)

icône contemporaine

Il était originaire de Durazzo en Illyrie. Il vint à la cour impériale des Comnènes où il fut le meilleur des chantres. Il cacha ses origines à l'higoumène jusqu'au jour où sa voix le fit connaître. Durant la semaine, il se retirait dans la solitude et ne revenait au monastère que pour y chanter le dimanche, s'appliquant à chanter dignement la Sainte Mère de Dieu qui lui était apparue.

 

 Ste Thérèse de Lisieux (1873-1897)

icône : 15 x 12 cm, (2001)

Thérèse Martin est la cinquième et dernière fille d'une famille chrétienne où elle grandit entourée d'amour. Elle a quatre ans quand la mort de sa mère introduit une brisure dans sa vie. Le père et ses filles s'installent alors à Lisieux pour se rapprocher d'une partie de sa famille. Un deuxième drame ébranle Thérèse enfant: sa soeur Pauline puis sa soeur Marie, qu'elle avait choisies successivement comme "petite mère" entrent au Carmel. La nuit de Noël, par une grâce puissante, elle retrouve le joyeux équilibre de son enfance et s'élance, dans "une course de géant", vers le Dieu-Amour qui l'a saisie. Non sans démarches, allant intrépidement jusqu'à Rome se jeter aux pieds du pape, elle obtient d'entrer au Carmel à quinze ans, le 9 avril 1888. Avec une fidélité héroïque, elle y poursuit sa route vers la sainteté. Le Seigneur lui découvre peu à peu sa "petite voie" d'abandon et de confiance audacieuse. Le 9 juin 1895, elle s'offre à l'amour miséricordieux de Dieu. Durant sa longue maladie, la tuberculose, elle est conformée au Christ, dans le mystère de son agonie pour le salut des pécheurs qui n'ont pas la foi. Elle meurt à vingt quatre ans, promettant de faire tomber sur la terre "une pluie de roses" et de passer son ciel à faire du bien sur la terre. Quelques années plus tard, le récit de sa vie, écrit par obéissance, connaît un succès populaire époustouflant et les témoignages de grâces obtenues par son intercession affluent au monastère, si nombreux que le Pape parle d'un "ouragan de gloire". Elle est proclamée patronne des missions et docteur de l'Eglise catholique en 1997.

  Jacques Fesch (1930-1957)

«Parce que j'accepte de tout coeur cette volonté du Père, je reçois joies sur joies. [...] Celui qui s'abandonne ainsi, ce n'est plus un coeur de chair qu'il a dans la poitrine, mais un globe de feu.»

Son histoire pourrait être rapporchée de celle du "bon larron", l'un des deux bandits crucifié avec Jésus, et justifié par ce dernier au moment de sa mort, à cause de son acceptation et de son espérance. Ce fils de bonne famille, marié et père de deux enfants (dont un illégitime), entre le 25 février 1954, arme au poing, dans un bureau de change pour dérober plus de deux millions de francs. L’affaire tourne mal. Poursuivi par un agent de police, il tire au hasard et le tue. Condamné à mort, il restera trois ans à la prison de la Santé à Paris avant d’être exécuté le 1er octobre 1957. Mais pendant son incarcération, il change du tout au tout. Il se convertit et commence alors un cheminement spirituel qui le conduira à l'abandon confiant entre les mains du Père. Son journal écrit en prison témoigne de cet extraodinaire parcours.

 

"Si tu savais la gravité de la mort... Il n'y a aucune interprétation à donner. Les clous dans les mains sont réels et les clous acceptés. Vois-tu, je vais certainement passer une drôle d'agonie et la préparation de cette mascarade sanglante est horrible ; eh bien ! si j'en tremble, ce n'est pas par peur physique, mais parce que je comprends mieux toute la pureté du Christ opposée à mon abjection. Malgré tout ce qui va m'arriver, je ne serai sauvé que par grâce et uniquement par grâce..."

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