"Nous devons
apprendre à respecter la vie sous toutes ses formes :
il ne faut détruire sans raison aucune de ces herbes,
aucune de ces fleurs, aucun de ces animaux qui sont tous, eux
aussi, des créatures de Dieu." |
Théodore est
le troisième fils de Wilfred Monod, pasteur et théologien
protestant dont l'influence spirituelle a beaucoup joué
sur son fils. Il entre au Muséum d'histoire naturelle
dès 1922 puis y soutient sa thèse en 1926. Il découvre
le continent africain grâce à deux missions de recherche,
puis parcourt le Sahara occidental pendant plus d'un an : le
zoologiste devient géologue, botaniste, archéologue,
préhistorien... Se contentant de peu pour survivre, doté
dune endurance exceptionnelle, il parcourt de nombreuses
fois le désert dans les années 1950-1960. Sa particularité
est de faire de nombreuses expéditions non pas en chameau,
mais à pied. En 1954, il parcourt en Mauritanie et au
Mali, neuf cent kilomètres sans point deau. Toute
cette époque est aussi marquée par lamitié
qui le lie à Louis Massignon, grand orientaliste et humaniste,
disciple de Gandhi pour la non-violence, qui nouera un dialogue
riche et fructueux avec Monod. Dans les années 1960, toujours
fidèle à ses engagements, il manifeste contre la
guerre dAlgérie. Ensuite, tout en se consacrant
toujours à ses travaux et ses voyages, chaque année,
devant la base militaire de Taverny, entre le 6 et le 9 août,
il jeûne, en protestation contre larme nucléaire
Il a consacré la fin de sa vie à mettre en accord
sa foi chrétienne et son combat humaniste pour la dignité
humaine. Comme lécrit R. Cans : « On le
voyait marcher au premier rang des manifestants qui protestaient
contre la bombe atomique, l'apartheid, l'exclusion. Il militait
contre tout ce qui, selon lui, menace ou dégrade l'homme
: la guerre, la corrida, la chasse, l'alcool, le tabac, la violence
faite aux humbles. Son credo : le respect de la vie sous toutes
ses formes. » |