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En 135 de notre ère,
à une date imprécise, meurt, des suites des tortures
quil a subies de la main de ses geôliers romains,
Rabbi Aqiva, heureux daccomplir ainsi le précepte
de la Torah : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout
ton cur, de toute ton âme et de toutes tes forces
». Aqiva, originaire de Galilée, naquit sans doute
vers la moitié du 1er siècle dune famille
pauvre de am ha-arez. Tandis quil exerçait
la profession de berger, il fut au service dun riche propriétaire
terrien de Jérusalem, qui sopposa formellement au
mariage dAqiva avec sa fille Rachel. Tous deux furent ainsi
livrés à une extrême pauvreté, mais,
selon la tradition, Rachel accepta dépouser Aqiva
à condition quil se voue entièrement à
létude de la Torah. Il passa alors treize années
à lécole de Lydda, et probablement aussi
longtemps à celle de Yavneh : aussi devint-il un des plus
importants tannaim, et le plus grand savant juif de son temps.
Aqiva ouvrit sa propre école à Bené Beraq
et semploya, avec beaucoup dhumilité, à
commenter la Torah ; il fut au nombre des plus ardents défenseurs
de la canonicité du Cantique des cantiques. Son grand
amour pour lÉcriture ne lempêcha pas
cependant dexercer une activité intense en faveur
des plus pauvres. La révolte de Bar Kohba, qui commença
en 132, fut pour lui loccasion de sunir à
ceux qui espéraient la venue de lère messianique.
Aqiva fut emprisonné pour avoir refusé de renoncer
à enseigner ouvertement la Torah, au mépris des
interdits de lempereur. Il put ainsi couronner par sa mort
une existence totalement dédiée à lécoute
obéissante du Seigneur, jusquà sanctifier
le Nom par le don suprême de sa vie dans le martyre. (Bose) |
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