2 novembre

(7 références)

 

St Pégase et ses compagnons (IVème siècle)

fresque grecque

Ces Saints Martyrs étaient des dignitaires de la cour du roi de Perse Sapor II (339-379). Lorsque le roi déclencha sa sanglante persécution contre les chrétiens, les Sts Akindynos, Pégase et Anempodiste, trouvèrent refuge dans une maison particulière, où ils exhortaient les chrétiens à demeurer fermes dans la confession du Christ Sauveur, sans tenir compte des risques qu'ils couraient. Ils furent arrêtés et amenés devant le roi pour être interrogés, après qu'on les eût cruellement flagellés. Après de nombreux supplices qui amenèrent à la conversion plusieurs des parsonnes qui y assistaient, ils reçurent finalement la couronne du martyre en compagnie de la mère du roi et de vingt-huit autres de leurs compagnons.

Ste Winifred (VIIe)

icône contemporaine

Repoussant la brutalité d'un certain Caradoc qui la trouva seule à la maison, elle réussit à s'enfuir jusqu'à l'église où ses parents étaient alors en prière. Mais elle fut rattrapée sur le seuil même de l'église où elle fut tuée par son poursuivant. La légende veut qu'une fontaine jaillit à cet endroit. Elle existe encore et la ville en prit le nom : Holy-Well, la fontaine de la sainte. Si les détails de la légende ne sont pas historiques, l'existence de Ste Winifred est certaine.

 

St Malachie (+ 1148)

 

Il est surtout connu en raison des prophéties sur les papes dont il aurait été l'auteur et qui ne sont, en fait, que la fabrication d'un faussaire qui utilisa son patronyme.
Le véritable Malachie est tout autre. Il est né à Armagh en Irlande vers 1094. Il entra dans la vie monastique et restaura l'abbaye de Bangor que les Vikings avaient détruite. Choisi comme évêque d'Armagh, il eut beaucoup à souffrir des seigneurs qui tentèrent de l'assassiner. Ami de St Bernard de Clairvaux, il se rendit à Rome en 1139 pour demander au pape de lui ôter sa charge et d'aller vivre à Clairvaux. La réponse fut directe : nommé légat pontifical pour l'Irlande, il devenait ainsi chef de l'Eglise de ce pays et c'est là qu'il donna toute sa mesure en en faisant l'un des plus religieux de la chrétienté.
En 1148, il reprend le chemin de Rome, tombe malade à Clairvaux. St Bernard lui-même l'accompagnera jusqu'à son dernier soupir.

Bse Marguerite de Lorraine (1463-1521)

 

Marguerite de Lorraine, était la fille du comte de Vaudémont et de Yolande d’Anjou, et la petite fille du Duc d’Anjou et de Lorraine. Elle passe les dix premières années de sa vie chez son grand-père, en Avignon. Après le décès de ce dernier, elle retourne en Lorraine et épouse bientôt René, le duc d’Alençon. Il s’agit d’un mariage heureux et trois enfants naissent de cette union. Malheureusement, René décède alors que Marguerite n’a pas encore atteint l’âge de trente ans. Elle se charge seule de l’éducation de ses enfants jusqu’à leur majorité et s’occupe de leur trouver d’excellents mariage (son fils épouse une sœur de François Ier, une de ses filles épouse Charles de Bourbon et la seconde le marquis de Montferrat, un puissant prince italien). Enfin libre de suivre son inclinaison personnelle, elle distribue ses biens et se retire dans son château des environs de Sées (Orne), où elle vit comme une religieuse sous l’autorité des Clarisses du couvent d’Alençon. Mais en 1519, elle décide finalement de prendre le voile et un an plus tard elle prononce ses voeux.

Johann Albrecht Bengel (1687-1752)

En 1752 s’éteint Johann Albrecht Bengel, professeur d’Écritures saintes et théologien luthérien. Il était né à Winnenden, dans le Württemberg (Allemagne). Au cours de ses années d’études à Tübingen, Johann Albrecht avait adhéré au mouvement piétiste. Il en partagea pleinement l’exigence de rendre à la Réforme un véritable enracinement spirituel. Appelé plus tard à la formation des futurs pasteurs de son Église, il s’appliqua avant toute chose à leur donner le goût de la vie intérieure et de l’étude des Écritures. Pour favoriser le recueillement et la méditation de ses élèves, il créa une vraie communauté de recherche et de prière. Pleinement fidèle à l’Église et aux autorités en son sein, Bengel fut l’auteur d’une théologie sous le signe du primat de l’eschatologie, évitant ainsi les dérives individualistes où tomba pour partie le mouvement piétiste et plus encore l’excessive spéculation de la théologie occidentale de cette époque, comme pour rappeler l’adage d’Evagre selon lequel est théologien celui-là seul qui est vraiment capable de prier. Bengel publia, au cours des dernières années de sa vie, une édition critique du Nouveau Testament, augmentée d’un commentaire qui influencera profondément la postérité, y compris John Wesley et les méthodistes anglais. Il fut nommé prélat d’Alpirsbach et mourut peu d’années après, dans la paix qu’il avait cultivée tout au long de sa vie.

St Grégoire de Parumala (1848-1902)

icône contemporaine

Il existe en Inde une communauté chrétienne qui fait remonter son origine à l'apostolat de l'Apôtre Thomas. Cette communauté est attestée dès le IVe siècle. Ces Chrétiens, pratiquement ignorés du reste de la chrétienté, sont regroupés sur la côte sud-ouest de l'Inde appelée Malabar, dans l'État actuel du Kérala. À la suite d'une alliance avec l'Église Syrienne Orthodoxe Ancienne en 1665, ces Chrétiens allaient prendre le nom de Syro-Malabar ou Syro-Malankar. Grégoire de Parumala naquit dans une des plus anciennes familles orthodoxes du pays. Il perdit sa mère à l'âge de deux ans. Son oncle mourut de la variole et huit jours plus tard le jeune garçon fut atteint des mêmes symptômes et tomba dans un semi-coma. La Mère de Dieu lui apparut et l'exhorta à dédier sa vie au Seigneur, ce qu'il lui promit. Le lendemain à son réveil, la fièvre était tombée alors qu'il était condamné. Ce fait fut attesté par un serviteur qui l'a vu parler « à quelqu'un » que lui ne voyait pas. Il fut pris comme secrétaire de son évêque à l'âge de seize ans puis ordonné prêtre à 18 ans en 1865. Face aux querelles intestines de son Église, le jeune prêtre décide de se retirer et d'entrer en solitude. Il mena onze ans dans un monastère une vie très ascétique, qu'il garda tout au long de sa vie et le transforma en un être lumineux. Le Patriarche syrien vint en Inde en 1876 et consacra le 10 décembre à l'âge de vingt huit ans le jeune évêque qui prit le nom de Grégoire, Métropolite de Niranam. Il déménagea de Vittekal à Parumala, son nouveau lieu de résidence et il devint recteur du séminaire local. Il vivait au milieu de trente diacres, se levant à 4 heures du matin et se couchant après minuit, partageant sa journée entre la prière, l'enseignement théologique, et les affaires administratives de son diocèse. À Parumala, il vivait de la Providence avec ses séminaristes. Il avait le sens de la mission et il est le premier évêque orthodoxe de cette Église qui est allé vers ses frères non-chrétiens du Kérala. C'était un ange de paix, il calmait les esprits, réconciliait les gens. Il possédait le don de faire des miracles, soignant et guérissant. Lorsqu'il tomba malade à cinquante quatre ans, il prédit sa mort annonçant : « C'est ma fin ». Sa maladie empirait, il dit un jour : « Quelle date sommes-nous ? », « le 31 » lui répondit-on. « Il faut que je souffre encore deux jours ». Et il s'éteignit le 2 novembre 1902. Il fut canonisé en 1947, événement exceptionnel car il est le seul saint canonisé de son Église en deux mille ans.

St Gabriel de Samtavro (1929-1995)

icône contemporaine

St Gabriel est un remarquable hiéromoine fol en Christ géorgien. Dès son enfance, malgré toutes les difficultés liées au régime communiste au pouvoir, il suivit le Christ, marqué à jamais par la lecture des Evangiles. Sa vie est remplie de miracles et d'exploits ascétiques, et d'une liberté absolue vis à vis des autorités, quel qu'en soit le prix. Un évènement lui est particulièrement attaché : lors de la manifestation officielle du 1 mai 1965 à Tbilissi il mis le feu à un portrait de Lénine faisant douze mètres de hauteur fixé sur la façade du Soviet suprême de Géorgie. Il fut cruellement passé à tabac par les manifestants et appréhendé par le KGB. Il déclara lors de l’interrogatoire qui s’ensuivit : « Il ne faut pas diviniser un homme. Au lieu du portrait de Lénine, il faut mettre la Crucifixion du Christ. Pourquoi dites-vous « Gloire à Lénine » ? Il faut dire « Gloire au Seigneur Jésus-Christ ! » En octobre 1965 il est reconnu irresponsable de ses actes et remis en liberté. On le considèrait vraiment comme malade mental. Mais il echappe à l'internement qu'il aurait dû subir. Nombreux étaient ceux qui sollicitaient son conseil, d'autres le craignaient, certains le considéraient comme un ivrogne. En effet, il faisant volontairement semblant d'être fou, il prêchait bruyamment dans les rues. En 1971, le moine Gabriel, quarante deux ans, est nommé confesseur d'un cloître pour femmes à Samtavro. Il lui fut donné une vieille tour comme propriété permanente. Le p. Gabriel disait parfois avec une vraie joie: " Par la miséricorde de Notre Sauveur et de Notre-Dame et par la bénédiction de deux patriarches, j'ai reçu cette cellule". Mais le moine Gabriel vécut la plupart du temps dans le petit hangar. Il restait très rarement dans sa cellule de la vieille tour. En 1990, le moine Gabriel alla au monastère de Shio-Mghvime, car il avait l'intention de mener une vie solitaire comme ermite. Là, il eut une révélation de Dieu de retourner au couvent de Samtavro et de servir les gens là-bas. A partir de ce moment-là, jusques à sa mort, le moine Gabriel vécut dans l'ancienne tour. Il recevait les pèlerins et servait son prochain avec le dévouement désintéressé de ses fonctions. Il ne faisait aucune différence entre les gens, partageant les joies et les peines de tous ceux qui venaient à lui. Avec sa capacité de prophétie, il les mettait sur le chemin de la Vérité. Dans les dernières années de sa vie, Père Gabriel devint gravement malade. En plus il se cassa la jambe et jusqu'à sa mort, dut rester couché dans son lit pendant un an et demi, incapable de marcher. Mais il continua d'enseigner et de diriger tous vers Dieu.

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