1er novembre

(12 références)

 

Fête de tous les Saints (Toussaint)

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" Toi seul es saint " car c'est en Lui que se trouve réalisée la plénitude de la sanctification de l'homme par Lui, avec Lui et en Lui, toute Gloire de Dieu. "Toi qui es la source de toute sainteté" dit-on en chaque prière eucharistique 2. La multitude des baptisés de toutes races, de toutes langues, de toutes nations, qui sont fils adoptifs par la grâce divine et participant de la vie trinitaire, cette multitude est anonyme aux yeux des hommes ; Dieu seul la connaît lui qui les a appelés. Elle déborde les calendriers de toutes Eglises. Dès le IVème siècle, l'Eglise syrienne consacrait un jour à fêter tous les martyrs dont le nombre était devenu si grand qu'il rendait impossible toute commémoration individuelle. Trois siècles plus tard, dans son effort pour christianiser les traditions païennes, le pape Boniface IV transformait un temple romain dédié à tous les dieux, le Panthéon, en une église consacrée à tous les saints. Cette coutume se répandit en Occident, mais chaque Eglise locale les fêtait à des dates différentes, jusqu'en 835, où elle fut fixée au 1er novembre. Dans l'Eglise byzantine, c'est le dimanche après la Pentecôte qui est consacré à la fête de tous les saints.

  Sts Côme et Damien (IIIème siècle)

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 Dès le Vème siècle, on trouve, en Orient et à Rome, des basiliques, des oratoires, de hôpitaux qui portent leurs noms. Il est très vraisemblable qu'ils soient morts ensemble pour la foi dans la ville de Tyr en Syrie. Peut-être même étaient-ils frères, selon ce que dit la légende. Venus d'Arabie pour exercer la médecine, ils soignaient les pauvres, délivraient les énergumènes, rendaient l'espoir aux pessimistes et la joie aux mélancoliques. Le gouverneur Lysias qu'ils avaient soigné, les condamna cependant à d'horribles torures puis à être décapités en haine de la foi.

 


Ste Cyrène (IVe siècle)

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 Avec Ste Julienne, elle était originaire de la Cilicie.
Comme elle refusait d'adorer les idoles et restait fidèle à sa virginité donnée au Christ, elle fut montée, nue, sur un âne et promenée ainsi dans Tarse quatre fois. Des enfants la frappaient de coups de bâtons en mimant sur elle des scènes méprisantes, poussés par d'obscènes et grossiers soldats. La honte ne la fit pas fléchir et elle fut conduite à Rossos, non loin de là et fut brûlée vive avec ste Julienne.

 


St Marcel de Paris (+436)

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St Venance Fortunat en écrivant sa vie précisait: "La plupart de ses actions ont été dérobées par la jalousie du temps." Ce qui ne l'empêche pas de citer quelques faits merveilleux de sa douceur et de sa miséricorde à l'égard des pécheurs. Il dit également de lui : "Il s'appliquait avec une ferveur admirable à toutes les fonctions de sa charge, à la conversion des pécheurs, à l'instruction des ignorants, à la visite des malades, au secours des prisonniers. Il travaillait à entretenir l'amitié entre tous ses fidèles." Celui qui fut un des grands évêques de Paris naquit dans une humble famille, près du Petit-Pont, non loin de Notre-Dame. L'histoire retient de St Marcel qu'il présida le concile qui se réunit à Paris en 360-361. Les évêques des Gaules y proclamèrent solennellement leur foi en la divinité du Christ telle que l'avait définie le premier concile de Nicée en 325. St Hilaire de Poitiers, revenu d'exil, participait à ce concile, lui qui avait été un des plus ardents défenseurs de la foi de Nicée face à l'arianisme. Cependant au travers des épisodes "légendaires" comme celui du dragon qu'il combat, nous entrevoyons sa personnalité : "Il rassemble le peuple de la Cité et marche à sa tête." L'administration romaine n'existe pratiquement plus, ébranlée par les invasions barbares. St Marcel prend le relais des institutions défaillantes. Il s'oppose aux bandes armées, il assainit les marais des bords de la Bièvre, il est proche des petites gens qui sont encore païens pour la plupart. "La vitalité de Paris et de son Eglise, dans les siècles qui suivent, repose en grande partie sur son oeuvre. St Marcel demeure, avec St Denis et Ste Geneviève, l'un des trois saints protecteurs de Paris.

St Vigor (+ 538)

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St Vigor a été évêque de Bayeux de 511 à sa mort vers 538. Originaire d'Artois, il connut St Vaast, évêque d'Arras dont le rayonnement fut à la base de la conversion de Clovis. Il transmit ce dynamisme et cette force évangélique dans son diocèse. Un dragon semait la terreur sur les terres d'un seigneur du nom de Volusien. St Vigor a amadoué ce dragon et l'a emprisonné en attachant à son cou une étole de laine. Ce morceau de tissu est important car il symbolise la domination sur un mal que les païens n'ont pas pu détruire. Cela prouve la supériorité du catholicisme sur le paganisme et convainc donc les païens de se convertir. En récompense de ces hauts faits, Volusien offre à St Vigor un gant représentant la terre de Cerisy-la-Forêt. Celui-ci y faira bâtir une abbaye.

 


St Omer (+ 667)

 

Né sans doute en Normandie il était moine à Luxeuil avec St Bertin, quand en 637, le roi Dagobert l'envoya comme évêque à Thérouanne dont les habitants étaient redevenus païens. St Omer rechristianisa l'Artois et la Flandre. Avec St Bertin, il fonda l'abbaye de Sithiu devenue abbaye Saint-Bertin et berceau de la ville de Saint-Omer. Il y recrutait ses missionnaires. Devenu aveugle vers la fin de sa vie, il répondait à ceux qui l'en plaignaient :"Ne prenez point souci de mes yeux. Dieu s'en occupe et il sait mieux que moi ce qui me convient."

 


St Salaun le fol (XIVème siècle)

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"Environ l'an de grâce 1350 vivait, au territoire de Les-Neven, un pauvre garçon idiot, nommé Salaun (Salomon), lequel avait l'esprit si grossier, que jamais il ne put apprendre autre chose que ces deux mots : Ave Maria, lesquels il recitait continuellement avec grande dévotion et consolation de son âme. Ses parents étant décédés, il fut contraint de mendier. Il faisait sa demeure dans un bois, à l'extremité de la paroisse de Guic-Elleaw, près d'une fontaine, couchant à même la terre froide à l'ombre d'un arbre. Il était pauvrement vêtu, nu pieds la plupart du temps. Il allait tous les matins à la ville où il participait à la messe, ensuite il allait mendier, puis s'en retournant à son ermitage, mangeait son pain sans autre assaisonnement que le saint Nom de Marie, qu'il repetait à chaque morceau. Les villageois ne l'appelait jamais autrement que Salomon le fol... Il mena cette vie sans jamais avoir offensé ni fait tort à personne. Enfin, il tomba malade, et après s'être confessé décéda paisiblement, le premier de Novembre. Son corps fut enterré dans le cimetierre de Gwic-Elleaw sans autre solemnité. Mais Dieu voulait que sa sainte Mère fut glorifiée en son serviteur. Il fit naître sur sa fosse un beau lys blanc qui embaumait, et dont les feuilles portaient en lettres d'or "AVE MARIA"! Une chapelle fut alors édifiée sur son ermitage. (d'après Frère Albert le Grand, Les Vies des Saints de la Bretagne Armorique. Quimper, 1901)

St David d'Eubée (XVIe siècle)

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 Son père était un prêtre pieux et vertueux de Gardinitsa, sur le bord de la mer, en face l'île d'Eubée. David en suivit l'exemple et, guidé par l'évêque Acace, il se rendit d'abord à Constantinople, moine de la Grande-Laure, puis se retira sur l'île d'Euripios. Avec quelques disciples, il distribuait sans compter les biens du monastère qu'il avait fondé, que ces pauvres soient chrétiens ou musulmans. Et c'est ainsi qu'il répandit autour de lui un reflet de la présence de Dieu.

Ste Hélène de Sinope (XVIIIe siècle)

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 Elle avait à peine quinze ans quand le pacha de Sinope, une ville du Pont, la remarqua dans la rue. Sa beauté avait pour ornement sa pureté. Il la fit enlever et voulut lui porter atteinte. Devant son refus obstiné, il la garda prisonnière sous un futile prétexte. Mais elle réussit à s'échapper et à rejoindre ses parents. Le pacha, furieux, convoqua la communauté grecque qui dut s'incliner et lui livra la jeune fille. Voyant que rien ne pouvait la soumettre, il l'enferma dans un cachot humide, puis envoya deux bourreaux lui enfoncer deux clous dans le crâne. Il fit jeter son corps à la mer où il fut repêché par des navigateurs russes et désormais elle est vénérée à Thessalonique.

Bx Rupert Mayer (1876-1945)

 

Rupert Mayer naît à Stuttgart en 1876. Entré dans la Compagnie de Jésus en 1900, il est envoyé à Munich où s’exercera pratiquement tout son apostolat, ce qui lui vaudra le titre d’ “apôtre de Munich”. D’emblée, il est frappé par la détresse des pauvres et des sans-abri. Pour eux il éveille et mobilise les consciences. Soucieux avant tout du bien de la famille, il est cofondateur de la Congrégation des Sœurs de la Sainte-Famille vouée à l’éducation des filles pauvres. Aumônier militaire pendant la Grande Guerre, son héroïsme lui vaut des distinctions militaires. Blessé, il est amputé de la jambe gauche. Après la guerre, dès 1923, il s’oppose résolument et sans mâcher ses mots à la montée du nazisme. Menacé de mort, il est finalement arrêté par deux fois et conduit en camp de concentration. Réduit à la dernière extrémité, on n’ose cependant tuer ce boiteux légendaire. On le relâche, mais il est contraint au silence dans un monastère jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale. Il meurt peu après le retour de la paix, le 1er novembre 1945. « Aujourd’hui aussi il s’agit de donner à Dieu ce qui est à Dieu. Seulement alors sera donné à l’homme ce qui est à l’homme. »

Marie-Madeleine Davy (1903-1998)

 Docteur ès-lettres avec une thèse sur Guillaume de Saint-Thierry, Marie-Madeleine Davy est une spécialiste reconnue de la mystique médiévale. Elle a fait partie de la Résistance et côtoyé Simone Weil et Pierre Teilhard de Chardin.

Marie-Magdeleine Davy, docteur en philosophie et en théologie, a eu une vie de chercheur universitaire au CNRS, où comme spécialiste du latin médiéval, elle a traduit les textes des mystiques du douzième siècle et publié sur la symbolique romane.
En tant que conférencière à l'Alliance française, elle a voyagé et séjourné dans le monde entier, principalement en Amérique du sud, Inde, Japon ... Elle a publié plus de quarante livres et d'une centaine d'articles.

Puis à l'âge de la retraite, elle a eu une seconde vie de conférencière parlant de la vie intérieure et développant les principaux thèmes de la spiritualité et de la mystique avec une éloquence remarquable. Ce n'était en effet pas seulement une question d'érudition : tout était vécu.


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