15 novembre

(5 références)

 

St Malo (+460)

icône contemporaine

(http://la-france-orthodoxe.net)

A en croire son plus ancien biographe, il était moine à l'abbaye galloise de Llancarvan, quand l'inspiration lui vint d'aller convertir les Bretons. Il toucha terre à l'embouchure de la Rance, non loin de la ville qui porte aujourd'hui son nom (Ille-et-Vilaine). Les gens qui peuplaient cette région étaient si sauvages que Malo résolut de commencer par eux. A force de zèle et de courage, il finit par rendre le pays à peu près chrétien. Cependant, au bout de vingt ans, " le diable vint semer la zizanie dans son troupeau ". Jugeant que le temps nécessaire à réfuter les calomnies répandues contre lui serait mieux employé ailleurs, il remit sa charge d'évêque à celui de ses clercs qui désirait le plus l'avoir, quitta la Bretagne et s'achemina vers l'Aquitaine. Il s'arrêta en Saintonge (Charente-Maritime) où, sauf dans les villes, le christianisme avait encore peu pénétré. Il fit autant de bien aux Saintongeais qu'aux Bretons ; et ce fut au milieu d'eux qu'il mourut. Comme beaucoup de saints, Malo aimait les bêtes, que Dieu aime aussi puisqu'il les a créées. Un jour qu'il travaillait à sa vigne, il vit une fauvette en train de pondre dans le capuchon qu'il avait posé sur un buisson. Il se garda de la déranger. Les jours suivants, il la laissa pondre et couver tant qu'elle voulait; et il ne revint prendre son capuchon que lorsqu'elle se fut envolée avec sa petite famille. On signale aussi qu'il évitait de charger son âne de fardeaux trop lourds, et qu'il le dételait toujours avant qu'il fût trop fatigué.

St Léopold II d'Autriche (+1136)

 

Margrave d'Autriche, petit-fils de l’empereur Henry III d’Autriche et grand-père de l'empereur Frédéric Barberousse. Après avoir été éduqué par l’évêque Altman de Passau, il succède à son père comme ministre des armées puis il épouse Agnès, la fille de l’empereur Henry IV, une jeune veuve déjà mère de deux enfants. Dix-huit enfants naîtront de leur union.

il gouverna avec prudence son pays, très soucieux des responsabilités civiles qui étaient les siennes. Si grande était sa charité qu'il transforma son palais en asile pour les pauvres et les orphelins. Il introduisit le monachisme cistercien en Autriche et fonda la célèbre abbaye bénédictine de Mariazell. Il est le patron principal de l'Autriche.


Ibn Arabi (1165-1240)

"Autrefois, je blâmais ceux dont la religion n'était pas proche de la mienne ... mais aujourd'hui, mon coeur est devenu capable de revêtir toutes les formes : il est pâturage pour les gazelles, c'est un couvent pour les moines chrétiens, un temple pour les idoles, une Ka'ba pour le pélerin musulman et il est des tables de la Torah et le livre du Coran. Je professe la religion de l'amour, quel que soit le lieu vers lequel se dirigent les caravanes... L'Amour est ma loi, ma foi ..."

Mystique et prophète soufi, Ibn' Arabi est considéré comme un "Cheick al-Akbar", ("le plus grand maître" en arabe). Alors qu'il mène une vie de notable à Séville, il tombe malade et décide de se consacrer à la philosophie. Il devient l'élève pendant quelques années du maître spirituel al-Urayini. Proche du philosophe Averroès qu'il connaît par le biais de son père, il s'inspire en partie de sa pensée pour finalement la dépasser, proposant une nouvelle forme de théologie complexe, à l'origine d'un renouvellement du soufisme. Il est l'auteur de très nombreux ouvrages (plus de 800 selon le spécialiste Henry Corbin). Ibn' Arabi demeure une figure en marge de l'orthodoxie musulmane mais toujours très influente. Il ne fait aucune distinction entre le Créateur et sa créature de sorte qu'il considère cette dernière comme une possibilité divine. Dieu crée par Amour de se faire connaître et sa créature est la manifestation de cet Amour. Tous deux sont donc indissociablement liés par cette énergie d'Amour. En outre, l'homme étant issu de Dieu, il possède sa conscience et a donc la possibilité de se reconnaître. Par extension, à l'image de l'artiste qui se fait connaître par son œuvre et de l'œuvre qui nous éclaire sur l'artiste, se découvrir soi-même c'est découvrir Dieu en soi et découvrir Dieu c'est se découvrir soi-même. La réalisation de cette réunion au Divin par la connaissance de l'Amour est donc pour lui le but de toute vie spirituelle.

 St Albert le Grand (1206-1283)

icone contemporaine

Il naquit à Lauingen ville située sur les bords du Danube, dans une famille noble de Bavière. Entré dans l'Ordre des Prêcheurs (dominicains), très doué pour les études, il ne passe par inaperçu et très vite il est chargé d'enseignements tout en poursuivant ses recherches personnelles. Sa grande préoccupation est de rendre accessible au monde latin la pensée du philosophe grec Aristote, redécouvert à travers la tradition arabe de Cordoue. Il veut l'harmoniser avec la pensée chrétienne. Professeur à Paris, il se prend d'amitié avec un de ses étudiants tout aussi doué que lui : St Thomas d'Aquin, amitié fidèle et sans faille. Lorsqu'Albert se rend à Cologne poursuivre son enseignement, son disciple le suit. Quand ce dernier sera accusé d'hérésie, le vieux maître Albert fera le voyage de Cologne pour prendre sa défense. Il aurait aimé consacrer toute sa vie à la pensée et à l'enseignement. Mais il est religieux, alors par obéissance, il devient provincial dominicain et bientôt évêque de Ratisbonne. Deux années suffisent pour qu'on se rende compte que le dévouement est insuffisant, alors on le rend à ses chères études. Son savoir est quasi encyclopédique (38 volumes), mais sa foi est encore plus grande que sa théologie et sa philosophie : "C'est pourquoi on le dit Notre Père, il n'est pas de prière douce et familière qui commence d'une manière plus familière et plus douce", écrit-il dans son commentaire de St Matthieu.

 St Arthur (+1539)

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Bénédictin de Glastonbury, St Arthur refusa de reconnaître le roi Henri VIII d'Angleterre comme chef spirituel de l'Eglise. Dans son abbaye, on découvrit des "bulles" du Pape, un écrit contre le divorce du roi et une vie de St Thomas Beckett. Il n'en fallut pas plus pour qu'il soit arrêté avec d'autres "traitres à sa Majesté".
Il fut exécuté avec son père abbé, le bienheureux Richard Whiting et un frère, le bienheureux Roger James, accusés tous trois d'avoir caché les trésors de l'abbaye pour les protéger de la mainmise par le roi Henri VIII. Ils furent béatifiés en 1895.

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