13 novembre

(6 références)

 

St Jean Chrysostome (347-407)

icône contemporaine

Fils unique d'un officier supérieur, il avait été chrétiennement élevé par sa mère, restée veuve à vingt ans. Quand elle mourut (v. 372), Jean dit adieu au barreau, au théâtre et au monde, et alla vivre en anachorète dans les montagnes. Les cinq années qu'il y passa (373-378) ruinèrent pour un temps sa santé. S'étant agrégé au clergé d'Antioche, il reçut le diaconat en 381 et le sacerdoce en 386. Dès lors, il prêcha et ce fut pour la grande métropole syrienne, devenue plus importante que Rome, une fête d'éloquence qui dura douze ans (386-398). En 398, sous un prétexte quelconque, Jean fut appelé à Constantinople, où le vieux Nicaise venait de mourir. A ce patriarche, qui n'était guère bon qu'à dîner en ville, l'impératrice Eudoxie et Arcadius, son très obéissant époux entendaient donner comme successeur Jean Bouche-d'Or (Chrysostomos), le plus grand orateur de l'Orient. Celui-ci dut se soumettre, mais prenant sa charge au sérieux, il ne tarda pas à déplaire. Il déposa nombre d'évêques indignes, tenta de rendre de la moralité à son clergé, pourchassa les moines qui faisaient du tourisme au lieu de prier dans leur couvent. Devant des foules qui s'écrasaient pour l'entendre, il prêchait l'Evangile sans l'expurger, tonnant à l'occasion contre les scandales des gens de cour et des riches, sans cesse proclamant le droit des pauvres à ne point mourir de faim. Eudoxie, qui se sentait visée, fit appel à Théophile, patriarche d'Alexandrie, pour se débarrasser de son censeur. Celui-ci, un jaloux et méchant homme, accourut. Il réunit un concile de ses amis où Jean, inculpé d'on ne sait quelle hérésie, fut déposé (403), à la suite de quoi il dut partir en exil. Il résida quatre ans à Cucusus (Gôksum, Turquie) ; puis il fut relégué à quatre cents lieues vers le nord, au pied du Caucase, chez les barbares. Les soldats chargés de l'y conduire savaient ce qu'on attendait d'eux; aussi Jean mourut-il en route. Ses dernières paroles avaient été : " Seigneur, que ta volonté soit faite en toutes choses sur la terre comme au ciel. " Six cents discours et sermons nous restent de ce grand homme si sympathique, parmi lesquels les chefs-d'oeuvre ne se comptent pas, et qui presque tous sont aussi actuels qu'au IVe siècle.

St Brice (+ v. 444)

icône contemporaine

On dit qu'il fut recueilli et protégé par St Martin, mais que Brice quitta le monastère "pour vivre avec de beaux chevaux dans ses écuries et de jolies esclaves dans sa maison." A la mort de St Martin, il se convertit et lui succéda sur le siège épiscopal de Tours, donnant toute sa vie à l'Eglise durant quarante ans. Calomnié, accusé d'avoir rendu mère une de ses religieuses, il dut même aller se défendre devant le pape. Mais ses ouailles reconnurent l'innocence de sa vertu et le firent revenir pour qu'il soit à nouveau leur évêque. Ils le canonisèrent dès sa mort.

 

  St Eugène de Tolède (+657)

fresque contemporaine

Goth d'origine, il devint moine de Saragosse, puis, bien malgré lui, évêque de Tolède. Poète et musicien, il composa des hymnes liturgiques. Il est mentionné comme président de quatre conciles qui se tinrent dans sa ville.


Ste Maxellende (+ v. 670)

icône contemporaine

Dans le Cambrésis, vers 670, Ste Maxellende, vierge et martyre. On dit que choisissant pour époux le Christ, elle refusa de suivre l’homme à qui ses parents l’avaient promise, et que celui-ci la tua d’un coup d’épée. Son assassin en devint aveugle. Repenti, il retrouva la vue.
Depuis ce temps, de nombreux chrétiens de la région de Cambrai prient Maxellende afin d'obtenir la lumière pour marcher sur les chemins de l'Evangile".

 

St Homebon (+1197)

 

Marié et père de famille, cet artisan-commerçant drapier de Crémone fut le premier laïc non noble a avoir été canonisé au Moyen-Âge. Outre sa piété, c'est sa charité qui le signala à l'attention de ses concitoyens. Tous les textes contemporains lui décerne le titre de "père des pauvres" et abondent en récits pittoresques concernant sa générosité sans limite, qui lui attirait l'hostilité de sa famille, inquiète de voir dissiper ainsi ses biens. En temps de famine, il distribuait aux indigents du pain et du vin prélevés sur ses propres réserves. Il n'hésitait pas, en outre, à soigner des malades chez lui et sa maison était devenue une sorte d'hospice.

Il mourut pendant la messe, et très vite de nombreux miracles se produisirent sur son tombeau.

 

Francis Thompson (1859-1907)

Francis Thompson est né dans le nord-ouest de l’Angleterre en 1859. Fils de convertis catholiques, après une tentative au séminaire qui échoue, il entreprend des études de médecine pour suivre les traces de son père. Mais peu de temps après, il part pour Londres dans l’espoir de poursuivre ce qu’il sentait être sa véritable vocation : l'écriture. À la suite de problèmes de santé et de traitements médicaux ultérieurs, comme beaucoup avant lui, Thompson devient accro à l’opium. Il tombe rapidement dans une vie de désespoir et de dénuement, dormant sur les rives de la Tamise avec les sans-abri de Londres et vendant des allumettes juste pour rester en vie. Pourtant, c’est à cette époque, au milieu de toute sa faim, de ses privations et de son désespoir, qu’il approche de plus près du Royaume de Dieu dans ses poèmes. En 1888, Thompson envoie un manuscrit en lambeaux et déchiré au périodique catholique Merry England. Ses rédacteurs, Wilfrid et Alice Meynell, eux-mêmes fervents chrétiens, non seulement reconnaissent le talent poétique de Thompson, mais le prennent sous leur garde et lui donnent un foyer. Ils organisent également la publication de son premier livre en 1893, simplement intitulé Poèmes, qui comprenait The Hound of Heaven. Le poème a été immédiatement reconnu comme un chef-d’œuvre. Thompson passe les années de 1893 à 1897 à soigner sa santé fragile dans un monastère au Pays de Galles, tout en continuant à écrire. Il meurt de la tuberculose le 13 novembre 1907, à 47 ans.

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