portrait fait par son ami Roger
Toulouse. |
Il passe toute sa
jeunesse à Quimper, puis s'installe à Paris, où
il fréquente notamment dans le quartier de Montmartre
et se fait de nombreux amis dont Picasso, qu'il rencontre en
1901, Braque, Matisse, Apollinaire et Modigliani. Juif de naissance,
il se convertit au catholicisme. Logeant au 7 de la Rue de Ravignan
l'image du Christ lui apparaît le 22 septembre 1909 sur
le mur de sa chambre et il l'entoure d'un cercle. Il se fait
baptiser à l'âge de quarante ans, le 18 février
1915 avec Picasso comme parrain. Après avoir vécu
à Saint-Benoît-sur-Loire de 1921 à 1928 auprès
de l'abbaye bénédictine, il y revient en 1936 pour
s'y retirer définitivement et y mène une vie quasi-monastique.
C'est là qu'il est arrêté par la Gestapo
d'Orléans le 24 février 1944, avant d'être
déporté au Camp de Drancy, où il meurt d'épuisement
deux semaines plus tard en dépit de diverses interventions
pour le faire libérer, dont celles de Jean Cocteau et
Sacha Guitry. Max Jacob comptait parmi ses nombreux amis Jean
Moulin qui prendra le pseudonyme de Max dans ses activités
de résistant. Son corps a été inhumé
en 1949 à Saint-Benoît-sur-Loire.
" ...De l 'autre
côté de la vie,
de l 'autre côté des douleurs,
dans la cathédrale palie
haletant après l 'heure et l'heure
les colonnes ainsi que des scies
oblitèrent jusqu'à mon cur.
Doux sang de Dieu! vous, à mes pieds?
le reste de moi , la colonne!
faible et dressé, je Vous le donne :
puisse-t-il servir de colombier
au Saint Epoux de la Madone "
Extrait de "Devant une
Colonne blanche d'Église" derniers poèmes
en vers et en prose |