6 mars

(5 références)

 

 St Sané (Vème siècle)

icône contemporaine

St Sané était originaire d'Hybernie comme St Ronan qui l'aurait ordonné prêtre. Il passa en Armorique avec quelques compagnons afin d’évangéliser une population toujours fidèle aux rites polythéistes anciens. Il aurait abordé le continent à la pointe de Perzell, actuelle pointe de Bertheaume, puis, avançant dans les terres, s’arrêta au cœur de la forêt de Lucos, « lieu consacré », où se dressaient des temples païens. Avec ses compagnons, ils firent de ces temples des sanctuaires chrétiens, dont la première église de Locmaria-Plouzané. Le lieu-dit « Ar-Cloastr », proche du bourg de Plouzané, serait celui où vécut la communauté. Sané y aurait fait jaillir la fontaine qui y coule encore. St Sané serait mort dans une solitude de l’Armorique vers 485.

 St Fridolin (+540)

icône contemporaine

Originaire d'Irlande, dit-on, il s'en vint en Bourgogne. Grâce à Clovis, il fit reconstruire la basilique de St Hilaire à Poitiers, puis évangélisa la Lorraine, la Suisse et l'Alsace. Il se retire enfin dans l'île de Sickingen, sur le lac de Constance, dans un monastère qu'il avait fondé. Il est le patron du canton suisse de Glaris.

 

 

 St Chrodegang (+766)

fresque contemporaine

Né vers 712 en Belgique, il fut élevé au monastère bénédictin de Saint-Trond où il apprît à connaître la règle de St Benoît. Ses parents étaient nobles et de race franque. Aussi suivit-il la carrière civile et fut-il chancelier de Charles Martel. Il conserva cette charge sous Pépin-le-Bref, même après sa nomination au siège épiscopal de Metz, le 1er octobre 742. Attentif à la vie de ses prêtres, il ranima chez eux l’esprit de ferveur de la première communauté de Jérusalem et fit du chapitre de la cathédrale une communauté régulière. Il montra le même zèle pour l’observance religieuse dans les monastères de son vaste diocèse et fonda, vers 749, la célèbre abbaye de Gorze, qui deviendra ensuite un chef d’Ordre, et où il fut inhumé à sa mort. En 752, il fut choisi par Pépin pour une ambassade délicate auprès du Pape Etienne II, menacé par les Lombards. Les chantres qu’il ramena de Rome furent à l’origine de l’école grégorienne de Metz dont il est considéré comme le fondateur. De Rome également, il ramena les usages liturgiques et il en résulta ce que Cyrille Vogel appelle "un cérémonial romano-franc ou romano-germanique". Il eut part à presque toutes les affaires importantes de son temps.

 Ste Agnès de Bohème (+1282)

 

Treizième fille du roi de Bohème, Agnès, à maintes reprises, avait été destinée à épouser des princes puissants d’autres maisons royales, selon la coutume de son temps. Des problèmes politiques d’abord, puis la mort de son père, avaient rendu vains ces projets que d’autres avaient formés sur sa vie. Mais l’événement décisif qui conduira Agnès au choix du célibat pour le Royaume, fut l’arrivée des premiers franciscains à Prague, en 1225, alors que la jeune princesse n’avait pas encore quinze ans. C’est d’eux qu’Agnès apprit l’expérience vécue par Claire et les Mineures de San Damiano, et elle en fut conquise. Elle entreprit ainsi un chemin d’abaissement qui la mena à servir les pauvres et les miséreux qu’elle trouvait sur les routes de la capitale de la Bohème. Par amour de la radicalité évangélique, elle avait désormais l’intuition que c’était là sa voie, Agnès eut le courage de refuser le mariage qui aurait fait d’elle une impératrice, et, en 1234, avec l’accord de Ste Claire d’Assise en personne, elle donna naissance à un couvent damianite au cœur de Prague.
Comme Claire, Agnès aussi dût lutter longtemps pour voir l’Église lui reconnaître le droit de vivre sine proprio, « dans la très haute et sainte pauvreté ». Une fois obtenu ce qu’elle avait patiemment demandé et attendu, et après avoir donné vie à diverses initiatives en faveur des pauvres et des malades, Agnès vécut ses dernières années retirée dans sa communauté, soumise à ses sœurs, refusant tout titre ou rôle qui aurait pu la placer au-dessus d’elles.

 Ste Colette (1381-1447)

icône contemporaine

Née à Corbie, en Picardie, elle s'essaie jeune à différentes formes de vie religieuse, qu'elle trouve toutes trop douces. Son père spirituel est franciscain et comprend son désir d'austérité. Il la fait entrer dans le Tiers-Ordre de St François comme recluse à Corbie. Mais elle se sent appelée à plus de pauvreté encore et, pour cela, elle veut réformer le Second Ordre de St François, les clarisses. Elle obtient du pape Benoît XIII qui réside alors en Avignon l'autorisation souhaitée, la nommant abbesse de tous les monastères qu'elle sera amenée à fonder ou réformer. Cette décision sera confirmée par Innocent IV, le vrai pape de Rome. Elle mourra à Gand et son corps sera, par la suite, transporté à Poligny dans le Jura.

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