icône contemporaine
"Si tu aimes, le monde
est beau."
"Tous les matins, signons
"carte blanche" sur la nouvelle page du livre que nous
ouvrons, et laissons Dieu écrire ce qu'Il veut." |
Avrilia (Aurélie) Papayannis
naquit à Constantinople et eut une enfance et une jeunesse
heureuse auprès d'une famille aisée et aimante.
D'abord infirmière, elle a quarante ans lorsqu'elle part
à Londres, avec juste une livre en poche, munie de sa
seule confiance en Dieu qui la menait. Gouvernante, elle étudie
la chiropodistie, sorte de physiothérapie. Sa vocation
se précise alors : secourir les détresses humaines,
physiques, psychiques et spirituelles, partout où lon
faisait appel à son aide, à la fois par la présence,
le toucher et la parole. Ce qu'elle gagnait alors, elle le donnait
presque entièrement aux pauvres, se refusant de faire
la moindre réserve. A son retour en Grèce, elle
continue de voyager. Elle ira par exemple aux Etats Unis où
elle rencontrera Martin Luther King. A la mort de sa mère
bien-aimée, Avrilia, qui a alors 56 ans, est conduite
en Inde, après un long périple : lAutriche,
la Suisse, lItalie, Israël, le Liban, la Jordanie
Elle
y soigne les lépreux, tout en témoignant du Christ
partout où elle va. Cinq ans plus tard, elle entend lappel
à la vie monastique, quitte lInde et entre au monastère
de Marthe et de Marie à Béthanie. Mère Gavriilia
(Gabrielle), comme elle s'appelle dorénavant, y resta
rattachée jusquen 1966. Elle poursuit ensuite sa
vocation d" itinérante de Dieu ", répondant
aux appels des uns et des autres : elle passe environ un an au
Kenya dans une mission orthodoxe, soignant les malades, enseignant
aux analphabètes. Atteinte dun cancer, elle retourne
à Athènes en 1990 : après quarante jours,
pendant la Semaine sainte, le cancer disparaît durant la
célébration de la Divine Liturgie. Elle se retire
enfin dans un ermitage à lîle de Léros,
et elle y recevra le grand schème monastique avant de
partir pour son dernier voyage.
La vie de mère Gabrielle est une manifestation vivante
de labandon à la Providence divine et du don de
soi pour le prochain, ceci dès son séjour en Angleterre.
Elle avait comme pratique de dire " oui " à
tout. En réponse à un missionnaire qui la critiquait
parce quelle navait pas appris de langues indiennes
afin dévangéliser, mère Gabrielle
répondait quelle avait appris cinq langues : "
La première, cest le sourire, la deuxième
les larmes, la troisième le toucher, la quatrième
la prière, la cinquième lamour : avec ces
cinq langues je parcours le monde. " Moniale en esprit bien
avant de prendre lhabit monastique, elle ne possédait
que quelques affaires personnelles, et ne faisait pas déconomies
; elle était prête à accomplir une mission
là où lon lappelait, sur tous les continents
; elle attendait que Dieu lui donne un signe, quil envoie
quelquun sur son chemin pour lui indiquer ce quelle
devait faire, et elle le faisait. Tout simplement.
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