20 mars

(6 références)

 

Ste Claudia et ses compagnes (IVème siècle)

icône contemporaine

Elles étaient venues défendre des chrétiens devant le gouverneur d'Aminsos en Cappadoce. Les soldats se ruèrent sur elles et les dépouillèrent de leurs vêtements pour s'en amuser et les exposer à la risée de la foule. Puis ils les fustigèrent de verges pour les déchirer. Elle furent finalement jetées dans une fournaise.

 

St Cuthbert (+687)

icône contemporaine

Cuthbert fut d'abord évêque de Lindisfarne en Angleterre. Il établit le rite de la liturgie romaine dans son diocèse. Il préféra reprendre la vie monastique au monastère de Melrose, de tradition irlandaise, et s'en fut solitaire dans la paix de Dieu. Et c'est là que St Herbert, son meilleur ami, venait le rejoindre chaque année pendant plusieurs jours pour parler des choses de Dieu. Ils connurent la grâce de mourir à quelques jours l'un de l'autre et à la même heure.

 

Sts martyrs de Sabas (+797)

icône contemporaine

Lorsque les Sarrasins vinrent combattre les tribus bédouines de Palestine, ils pillèrent villes et villages chrétiens, Gaza, Ascalon et bien d'autres cités. Ils se dirigèrent aussi vers la laure de Saint Sabas, demandèrent l'or qu'ils prétendaient s'y trouver. Les moines leur rappelèrent que le monastère accueillait sans distinction les chrétiens et les Sarrasins. Mais rien n'y fit. Ils vinrent quelques jours plus tard, durant la vigile du dimanche, abattirent plusieurs moines avec des flèches, en écrasèrent d'autres avec des pierres et en asphyxièrent dix-huit autres par la fumée dans un souterrain. Puis ils partirent après avoir saccagé et pillé l'église et les cellules, sans avoir trouvé l'or qu'ils cherchaient et qui ne s'y trouvait pas.

 

Bx Francisco Palau y Quer (1811-1872)

Né à Aytona, près de Lerida en Espagne, il entra chez les Pères Carmes déchaux. En 1840, la révolution en Espagne le décide à s'exiler en France à Perpignan puis à Montauban. En 1851, revenu dans son pays, il reçoit la direction spirituelle du séminaire de Barcelone, mais trois ans plus tard, il doit encore s'exiler à Ibiza, accusé faussement d'incitation à la grève. Cet exil lui permit d'approfondir sa vie spirituelle. En 1869, il fonde à Minorque les Instituts des Soeurs et des Frères du Carmel. Ecrivain, journaliste, ermite, fondateur, toute sa vie fut une offrande à l'amour de Dieu et de ses frères.

Bx Joseph Bilczewski (1860-1923)

Originaire de la région de Cracovie en Pologne, il fit ses études sacerdotales à Vienne, puis Rome et Paris. Il enseigna la théologie dogmatique à Lviv en Ukraine, ville dont il devint évêque, chargé des catholiques latins, Il travailla avec un grand soin à la formation morale et spirituelle du clergé et du peuple et, pendant la première guerre mondiale, vint en aide de toutes les manières aux besoins des pauvres et des indigents.
"Il fut apprécié des personnes de toutes les confessions, de tous les rites et de toutes les nationalités présents dans l'archidiocèse. Pendant la durée de son service pastoral, il n'y eut aucun conflit nationaliste ou religieux. Il fut le promoteur de la concorde, de l'unité et de la paix. Face aux questions sociales, il s'engageait aux côtés du peuple et des pauvres.
Au cours de ses vingt-trois années de service pastoral, il transforma le visage de l'archidiocèse de Lviv.

Mila Racine (1919-1945)

Née à Moscou le 14 septembre 1919, sa famille fuit le régime soviétique en 1922, direction la France, pays des droits de l'Homme. Elle étudie au lycée Racine à Paris, et en ressort diplômée en 1936. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, Mila s'engage rapidement. Elle est d'abord assistante sociale dans les camps d'internement du Sud de la France, véritables camps de transit pour les Juifs vers la déportation. Devant l'accélération des persécutions contre les Juifs, Mila propose de recueillir les enfants que les mères souhaitent mettre à l'abri des déportations. Tout s'accélère en 1942 avec la rafle du Vel' d'Hiv : les enfants aussi sont désormais passibles de déportation, inadmissible pour la jeune femme. Âgée de vingt trois ans seulement, elle entre alors dans une organisation juive de résistance. Avec son frère, Émile et George Loigner, ils créent même un réseau pour venir en aide à ces enfants. Pendant vingt et un mois, de janvier 1942 à octobre 1943, elle les emmène par convoi à Annemasse (Haute-Savoie) pour ensuite les faire traverser la frontière franco-suisse. Le 21 octobre 1943, la résistante est arrêtée par les Allemands à seulement deux cents mètres de la frontière. Elle emmenait trente deux enfants âgés de deux ans et demi à dix huit ans. Eux aussi sont arrêtés. Tous sont emprisonnés à Annemasse, au siège de la Gestapo. Grâce à l'intervention du maire de la ville, Jean Deffaugt, les enfants sont libérés. Il propose alors à Mila un plan d'évasion. Mais craignant que les enfants, ou Jean Deffaugt soient tenus pour responsables si elle parviennait à s'échapper, elle refuse. Par la suite la jeune femme est emprisonnée dans la prison de Montluc à Lyon, là-même où Jean Moulin était détenu (en juin 1943). Là-bas, elle passe sous silence son identité juive, s'appuyant sur une fausse identité, ce qui lui évite de finir dans un camp d'extermination. Elle est envoyée au camp de Royallieu à Compiègne, puis à Ravensbrück en Allemagne en 1944. Elle est finalement transférée à Mathausen, où elle fera partie d'un Kommando (groupe de travail actif) : elle accompagne un groupe de travailleuses pour restaurer les voies ferrées détruites par les bombardements alliés. Tragique ironie de l'histoire, c'est à quelques jours à peine de la libération du camp, qu'elle est tuée pau cours d'un bombardement des Forces alliées. Dans ces camps, Mila Racine a laissé l'image d'une femme à la conduite exceptionnelle, d'après les témoignages de grandes figures de la Résistance française qui l'ont côtoyée. "On lisait dans ses yeux (…) la ferme détermination de ne se laisser vaincre ni par l'ennemi, ni par ce milieu dans lequel nous vivions. Elle était toujours gaie, serviable, elle s'occupait beaucoup des vieilles femmes et des malades", dira ainsi Gaëtane, une compagne de déportation à Ravensbrück.

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