11 mai

(6 références)

 

Ste Estelle (IIIème siècle)

icône contemporaine

Gouverneur de la région de Saintes, son père était un romain de naissance illustre; sa mère descendait d'une antique et puissante famille de druides. La curiosité de son esprit cultivé la plaça sur le chemin de St Eutrope, premier évêque de la région. Après avoir entendu ses enseignements, elle demanda le baptême : elle fut baptisée par lui et consacrée à Dieu. Comme elle se refusait à tous les prétendants et qu'elle s'obstinait dans sa foi, son père la fit mettre à mort dans les arènes de Saintes. Son corps fut enterré dans le tombeau même de St Eutrope, à qui elle avait donné, peu de temps auparavant, la sépulture. Le nom de Ste Estelle était si populaire dans la région charentaise que les évêques de La Rochelle et Saintes la choisirent pour patronne de la jeunesse chrétienne.

St Mamert (Vème siècle)

icône contemporaine (E. Lamour)

Il serait peut-être né à Lyon. Ce dont on est sûr c'est qu'il devint prêtre un demi-siècle avant le baptême de Clovis et toute sa vie dans l'Eglise se déroula durant les invasions des barbares. Evêque de Vienne, il était là quand les Burgondes s'installèrent dans la vallée du Rhône, répandant l'arianisme en même temps que leurs cousins, les Wisigoths de Toulouse. Il ne semble pas qu'il ait réussi à convertir ces Burgondes. Mais il est surtout célèbre pour avoir institué la prière des "Rogations" à la suite de plusieurs tremblements de terre, inondations et sécheresses. Il imagina de faire, trois jours de suite, des processions dans les champs pour demander au ciel la cessation de ces fléaux. Le pape Léon III les rendit obligatoires dans toute l'Eglise au IXème siècle.

St Gingolph (+760)

icône contemporaine

St Gingolph était issu d'une maison très illustre de Bourgogne;
Une fois ses parents rappelés à Dieu, il se vit maître de beaucoup de terres et de seigneuries qu'il administra avec prudence et sagesse. Les églises et les pauvres recevaient d'abondantes aumônes. Sa femme lui étant infidèle, il l'installa dans une de ses seigneuries et lui assigna un certain revenu pour sa subsistance. Lui de son côté se retira dans un de ses châteaux près d'Avallon. Finalement sa femme envoya son amant pour le tuer. Au pied des Alpes sur le bord du lac de Genève dans le diocèse d'Annecy, un village porte le nom de Saint-Gingolph dont il est le saint protecteur. La tradition rapporte qu'il y séjourna quelque temps parmi les rochers en anachorète se livrant à la contemplation, la prière et la pénitence.

 St Mayeul (906-994)

icône contemporaine

Né dans les Alpes de Haute-Provence, il fit ses études à Lyon et à Mâcon où il fut également professseur. Devenu moine à Cluny, il en devint le quatrième abbé. Au cours d'un de ses voyages, il fut fait prisonnier par les arabes retranchés en Provence et ne dut sa libération qu'au prix d'une lourde rançon. Grand était son rayonnement dans tout l'Occident. Ami des rois et des papes, il refusa même de devenir Pape. Il mourut à Souvigny (Allier).

 

 Johann Arndt (1555-1621)

"Nous sommes appelés chrétiens non seulement parce que nous croyons en Christ, mais aussi parce que nous devons vivre en Christ et lui en nous. Le vrai repentir doit jaillir du fond de notre cœur ; cœur, intelligence et sens doivent être transformés pour se conformer au Christ et à son saint Évangile... En nous Adam doit mourir pour qu’en nous Christ vive. Il ne suffit pas de connaître la Parole de Dieu, mais on doit aussi la mettre en pratique. "

Johann était né en 1555 à Edderitz. Il avait grandi en se nourrissant des œuvres des mystiques médiévaux et de l’Imitation de Jésus Christ, à quoi il associera avec le temps une étude approfondie des théologiens de la Réforme, à l’université de Helmstadt, Wittenberg, Strasbourg et Bâle. Au-delà des lectures très diverses que son œuvre a reçues dans l’histoire, Arndt fut profondément luthérien dans son inspiration, même s’il développa de façon très pointue et parfois originale les intuitions déjà présentes chez Luther au sujet de la vie intérieure. Il proposa dans ses écrits, surtout dans Le vrai christianisme, une vie chrétienne fortement centrée dans la suivance quotidienne du Christ, qui, pour Arndt, se fonde sur l’union intérieure à Dieu dans la prière.
L’impact qu’eut Arndt sur le luthéranisme allemand, surtout dans le peuple, fut énorme. Les piétistes, surtout leur chef de file Philipp Jacob Spener, lui voueront une grande admiration. Signataire de la Formule de Concorde, Arndt devint pasteur dans la cité de Badeborn en 1583, mais il donna sa démission de la paroisse locale à la suite d’une controverse sur la liturgie du baptême.
S’étant rendu à Quedlinburg, puis à Brunswick, il fut nommé surintendant de la principauté du Lüneberg, charge qu’il garda jusqu’à sa mort.

St Argyre (+1806)

fresque

contemporaine

Jeune chrétien de dix-huit ans, il travaillait chez un tailleur de Thessalonique. Un jour que les Turcs triomphants exhibaient à la terrasse d'un café un chrétien qui avait renié sa foi, Argyre s'avança vers lui et lui reprocha son apostasie. Les janissaires se jetèrent sur lui, et, pour ne pas avoir suivi l'exemple de l'apostat, il fut pendu parce qu'il était resté fidèle à Jésus-Christ.

 

 

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