icône
contemporaine
« Grâce à
la liturgie, tout catholique devient grand et universel, il laisse
de côté ses intérêts personnels et
commence à avoir les mêmes sentiments que lÉglise
Cest sur la base de la liturgie que le chrétien
séduque. On peut dire que la liturgie est une pédagogie
au sens propre du terme, car, grâce à elle, un croyant
peut vivre toutes les phases de la vie du Christ. » |
Ivan Merz fut un jeune
laïc croate qui vécut au cours d'une période
historique marquée par de profonds changements politiques
qui transformèrent le visage de l'Europe. Il naquit à
Banja Luka, occupée par l'empire austro-hongrois dans
une famille libérale. Il suivit tout d'abord des études
à l'Académie militaire de Wiener Neustadt, qu'il
abandonna rapidement en raison de la corruption qui y régnait,
pour entreprendre des études universitaires à Vienne.
Mais, en 1916, il fut enrôlé dans l'armée
et envoyé au front, où il passa la majeure partie
des années 1917 et 1918. A la fin de la Première
Guerre mondiale, il se retrouve à Banja Luka, où
il assiste à la naissance du nouvel Etat yougoslave. Ivan
Merz réside ensuite deux ans à Paris pour étudier
les Lettres. En 1923 il soutint sa thèse de littérature
sur L'influence de la liturgie sur les écrivains français.
Il sera ensuite professeur au Collège archiépiscopal
de Zagreb, jusqu'à sa mort en 1928. Sa vie a été
définie comme "un fruit spirituel spontané",
car il accomplit seul sa première formation spirituelle,
sans guide spirituel stable, trouvant lui-même la voie
de la sainteté. Il fut le promoteur du mouvement liturgique
en Croatie et le pionnier de l'Action catholique, créant
également un mouvement pour les jeunes, qu'il anima jusqu'à
sa mort. Il meurt peu avant ses 32 ans, victime d'une inflammation
chronique de la cavité maxillaire dont il souffrait depuis
sa jeunesse. Moins de deux semaines après sa mort, le
quotidien français La Croix concluait un portrait du jeune
professeur par ces mots : « Cette mort prématurée
a brisé de grands espoirs, mais il reste aux catholiques
yougoslaves une consolation : cest que M. Merz est mort
comme un saint après avoir vécu comme un saint.
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