1er mai

(7 références)

 

 

 St Prophète Jérémie (VIème siècle av J.C.)

enluminure byzantine

Né d'une famille sacerdotale des environs de Jérusalem, il fut appelé par Dieu dès sa jeunesse et exerça son ministère prophétique au cours de la période tragique qui précéda la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor et la première déportation à Babylone.
Par l'annonce d'une Alliance nouvelle, fondée sur la religion du coeur, et par sa vie d'abnégation au service de la Parole de Dieu, il apparaît comme une figure du Christ.

 

 St Andéol (+208)

icône contemporaine

Andoche et Bénigne, prêtres, Thyrse, diacre, et Andéol, sous-diacre, originaires de Smyrne tous les quatre, furent envoyés par St Polycarpe ou bien par son successeur, Polycrate, évangéliser la Gaule, en l'an 166, à l'appel de St Irénée. Ils sont accueillis à Lyon par St Irénée et par son prédécesseur, St Pothin, tous les deux formés à l'école de Polycarpe et envoyés par lui en Gaule précédemment. Andéol reçoit alors pour mission de « porter l'évangile dans les régions méridionales que fertilise le Rhône ». Le 30 avril 208, alors qu’il prêche devant une foule nombreuse à Bergoïata, dans le Vivarais (Ardèche actuelle), Septime Sévère, empereur de Rome, de passage dans la cité, le fait arrêter et comparaître devant lui, le christianisme étant interdit. Andéol ne cède ni aux menaces, ni aux promesses, et refuse avec force de renier sa foi. Après l'avoir fait torturer, Septime Sévère le fait jeter dans un cachot, puis ordonne sa mise à mort. Andéol meurt la tête « fendue en croix par une épée en bois », le 1er mai 208, à Gentibus. Son corps, jeté dans le Rhône et poussé par le courant jusqu'au rivage de Bas-Bergoïata (devenue Bourg-Saint-Andéol au XVe siècle), y est recueilli le 5 mai, par une riche gallo-romaine secrètement convertie. Elle fait ensuite creuser dans sa maison un oratoire, où elle dépose ses restes dans le sarcophage qui avait contenu le corps d’un enfant de sa famille décédé, pour ne pas éveiller les soupçons et les protéger ainsi de toute profanation.

Ste Isidora (Vème siècle)

icône contemporaine

L'historien Pallade nous conte la vie de cette moniale qui feignait d'être folle et à qui les religieuses du monastère de Tabennêsis en Egypte confiaient les tâches les plus viles. Un jour qu'un ascète, St Pitiroum, vint au monastère pour rencontrer les soeurs qui n'avaient pas cru bon de faire venir Isidora, la folle, il exigea sa présence et, quand elle arriva, se prosterna devant elle en demandant sa bénédiction. "Elle accepte la dérision, ce qui la rend proche du coeur de Dieu." Après son départ, les soeurs voulurent s'excuser auprès d'elle. Mais elle quitta le monastère en secret et nul ne sait ce qu'elle devint.

  St Brieuc (Vème siècle)

icône contemporaine

Il est né vers 409 de parents païens, dans le comté de Cardigan, au Pays de Galles, élève de St Germain d'Auxerre qui était allé faire une mission dans la Grande-Bretagne, et qui l'amena en France. Prêtre en 447, il alla évangéliser la Bretagne, débarqua à l'Aber-Wrac'h, et fonda un monastère à Tréguier. Après il retourna dans sa patrie, et y fit de nombreuses conversions. A soixante dix ans, il passa dans l'Armorique et fonda un autre monastère à l'embouchure du Gouët que lui donna le comte de Liwil, son parent, qui deviendra Saint-Brieuc.

 

  Ste Tamara (+1212)

icône contemporaine

Reine de Géorgie d'une très grande intelligence et d'une grande beauté, elle monta sur le trône à l'âge de vingt-quatre ans. Elle amena son royaume à son apogée, établit un lien de charité entre l'Eglise et l'Etat. Elle agrandit son royaume jusqu'à la Mer Caspienne, favorisa l'installation de l'empire grec orthodoxe de Trébizonde au moment où les croisés latins occupaient Constantinople. Elle eut le souci des pauvres en érigeant pour eux des établissements d'assistance donnant pour eux plus du dixième des revenus du royaume.

 

  Bse Mafalda (+1257)

Originaire du Portugal, fille du roi Sanche Ier, elle fut mariée, malgré elle, à douze ans au roi de Castille, son cousin. Le pape Innocent II reconnut la nullité de ce mariage et Ste Mafalda retourna à Porto. Elle se consacra à Dieu à Lamego et fonda, avec sa fortune plusieurs monastères et un hospice pour les pauvres. Elle introduisit dans son monastère la réforme cistercienne. Pour la commodité des petites gens, elle fit construire un pont sur le fleuve afin de leur faciliter le trajet entre les deux rives. Elle est vénérée à Arouca au Portugal.

  Paul Takashi Nagaï (1908-1951)

Né dans une région rurale du Japon, et élevé selon les enseignements de Confucius et de la religion Shinto, il se convertira au cathicisme grâce à une lecture des Pensées de Pascal et surtout grâce à celle qui deviendra son épouse, Midori, fille de chrétiens clandestins chez qui il habite pendant ses études de médecine (il deviendra radiologue). Invité à la messe de minuit, Takashi est bouleversé par ces gens en prière. Il racontera : "j'ai senti Quelqu'un proche de moi que je ne connaissais pas encore." Il est baptisé en 1934 sous le nom de Paul et épouse Midori. Ils auront quatre enfants. Takashi devient membre de la société Saint Vincent de Paul, visite les malades et les plus pauvres auxquels il apporte aide, réconfort et soutien alimentaire. Le Japon ayant déclaré la guerre aux États-Unis le 8 décembre 1941, le professeur Nagaï est pris d’un sombre pressentiment. En juin 1945, il apprend qu'il est atteint d'une leucémie. Au soir du 6 août, il apprend qu’une bombe atomique a été lancée par les Américains sur Hiroshima. Avec Midori, il décide d’éloigner leurs enfants à la campagne, avec sa belle-mère. Le 9 août 1945, à 11 heures 02, la seconde bombe atomique américaine frappe Nagasaki. À l'instant du bombardement, le docteur Nagaï travaille dans l'hôpital. Il est blessé, mais se joint au reste du personnel médical survivant pour soigner les victimes. Le 11 août, il retrouve l'emplacement de sa maison et, parmi un amas de cendres, des ossements calcinés : Midori et son chapelet à côté d'elle. Il se réinstalle dans ce quartier d'Urakami (celui de l'hypocentre de la bombe) le 15 octobre 1945, fait construire une petite hutte faite avec des morceaux de sa vieille maison. Dénommée Nyokodo "Aimez les autres comme vous" et y demeure avec ses deux enfants rescapés, sa belle-mère et deux autres parents. Dans ce petit refuge aux allures d'ermitage, il passe ses dernières années dans la prière et la contemplation. En 1948, il reçoit cinquante mille yens et avec l'argent plante mille plants de cerisiers afin de transformer cette terre dévastée en Colline en Fleurs. Le 3 décembre 1949, il est fait citoyen d'honneur de la ville de Nagasaki. Il reçoit la visite d'Helen Keller. Il est aussi visité en 1949 par l'empereur Showa (Hirohito) et par le cardinal Gilroy, émissaire du pape. A sa mort, vingt mille personnes assistent à ses obsèques. La ville de Nagasaki observe une minute de silence au moment où sonnent les cloches de tous les édifices religieux.

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