icône : 20 x 15 cm, (1999)
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Issu d'une des plus
nobles et plus puissantes familles romaines, Meropius Anicius
Paulinus était à vingt-cinq ans gouverneur de la
province de Campanie. Il avait environ trente ans quand il épousa
une chrétienne espagnole nommée Teresa. Un fils
leur naquit qui mourut au bout de huit jours. Paulin se mit alors
à approfondir le christianisme qui, peut-être, pensait-il,
remédierait à son affreux chagrin. Il reçut
le baptême en 390, le sacerdoce en 394. Ils étaient
entrés, sa femme et lui, dans la voie des conseils évangéliques.
Ils vendirent au profit des malheureux leurs immenses propriétés
d'Espagne, de Gaule et d'Italie, ne gardant que celles qu'ils
avaient à Nole, près du tombeau de St Félix.
C'est là qu'en 394, ils se retirèrent pour le reste
de leur vie. Ils élevèrent à St Félix
une splendide basilique, flanquée d'une construction dont
le bas servait d'hospice aux pèlerins et à l'étage
de couvent à Paulin et à ses disciples. Toutes
les cellules donnaient sur le maître-autel de l'église;
on se relevait la nuit pour chanter matines. On jeûnait
souvent. Le maître continuait d'écrire et cultivait
un jardin. Tereesa dirigeait la maison. En 409, Paulin se laissa
nommer évêque de Nole. Avec un tranquille héroïsme,
il défendit son petit troupeau contre les Goths pillards
et tueurs qu'Alaric avait laissés dans le pays après
le sac de Rome (410). C'était un homme de coeur, affectueux
et fidèle. Il eut de nombreux amis dont St Martin, St
Ambroise, St Augustin, St Sulpice Sévère, l'empereur
Théodose et le pape Anastase. Il leur adressait des lettres
charmantes et des vers. Prudence et lui sont les derniers en
date des poètes latins. |