18 juin

(4 références)

 

St Calogero (Vème siècle)

icône contemporaine

 

D'origine grecque, il reçut l'habit monastique à Rome des mains du pape. Après avoir évangélisé les îles Eoliennes, il vécut pendant trente-cinq ans comme reclus près d'Agrigente, en Sicile.

Ste Marine (VIIIème siècle)

fresque copte contemporaine

C'est une belle histoire que celle de Marine de Bythinie, surnommée la Déguisée, qu'on nomme aussi St Marin. Quand son père se fit moine, il souffrit de l'absence de sa fille qui avait alors dix-sept ans. Il obtint du Père Abbé de faire venir son "garçon" au monastère. Il alla chercher sa fille, lui coupa les cheveux, l'habilla en garçon et l'appela Marin. Les années passèrent et le père mourut. "Marin" fut, un jour, accusé d'avoir séduit la fille d'un hôtelier voisin qui attendait un enfant, né en réalité d'une nuit avec un soldat. "Marin" recueillit l'enfant mais dut vivre hors du monastère. Cinq ans plus tard, "il" fut réintégré, à la demande des frères touchés de compassion devant la patience de "frère Marin" exposé au mépris des passants et devant son esprit de prière et de pénitence. Le père abbé lui imposa de balayer seul le monastère et de les servir. "Marin" accepta cette austérité et s'en acquitta avec courage. C'était au-dessus de ses forces et "il" succomba après quelques jours de maladie. C'est au moment de l'ensevelissement qu'on découvrit la sainteté de la soeur qui avait vécu ainsi comme frère dans le monastère.

Ste Elisabeth de Shönau (1129-1164)

Ste Élisabeth entra comme oblate au monastère bénédictin de Schönau à douze ans et prononça ses vœux à dix sept ans. Dès sa jeunesse, elle était portée aux œuvres de piété et s’adonne à des pratiques de mortification et d’ascèse strictes, au point où Ste Hildegarde de Bingen, avec laquelle elle était liée d'amitié et dont on conserve la correspondance, l’avertira plus tard par lettre d'être prudente pour ne pas en faire trop et altérer sa santé. En effet, Élisabeth tomba malade en 1152 et traversa une grave crise, après quoi elle commença à avoir des visions. Ces événements avaient généralement lieu le dimanche et les jours de célébration, durant la messe, à un office ou à la suite de la lecture de la Bible. En 1155, son frère Egbert, la rejoignit à Schönau et transcrivit ses visions en latin sur les conseils de son abbé, Hildelin. À partir de 1157, Ste Élisabeth fut mise à la tête du monastère. Ses œuvres, écrites entre 1152 et 1157, était à son époque beaucoup plus connues que celles de son aînée, Hildegarde de Bingen (dix fois plus de manuscrits nous sont parvenus d'Élisabeth que de Hildegarde).

Bse Osanna de Mantoue (1459-1505)

Osanna était la fille d'un couple de nobles italiens, Nicolo et Agnès Andreasi. Enfant précoce, à l'âge de cinq ans, elle eut plusieurs visions des anges, du paradis et de la SteTrinité. Plus tard, se sentant attirée par la vie religieuse, elle rejeta le mariage arrangé par ses parents. Ne pouvant pas clairement expliquer à son père son attrait pour la vie qu'elle souhaitait mener, elle reçut secrètement l'habit des Tertiaires Dominicaines, racontant à sa famille qu'elle avait un vœu et qu'elle devait porter cet habit jusqu'à ce qu'il soit accompli. Elle attendit trente sept années pour parachever ses vœux, et s'occupa ainsi de ses frères et sœurs depuis le décès de ses parents. Sans cesse, elle prit soin des pauvres et des malades, tenant le rôle de mère spirituelle pour beaucoup de gens qui faisaient appel à elle. Elle n'hésitait pas non plus à puiser dans la fortune familiale pour venir en aide aux nécessiteux. Osanna n'hésitait pas à stigmatiser l'aristocratie de son temps, et de lui reprocher son manque de moralité et de pratique religieuse. Elle fut l'amie de Colomba de Rieti, autre mystique, Tertiaire Dominicaine elle aussi, et de Stéphanie de Quinzani, bienheureuse de Brescia. Osanna était intendante du duc de Mantoue, qui ne découvrit sa sainteté qu'à la mort de cette femme qu'il voyait tous les jours.

jour précédent jour suivant