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Donizetti Tavares
de Lima est issue d'une famille assez pauvre. Après avoir
obtenu l'accord de son père pour devenir prêtre,
il doit d'abord travailler afin de subvenir aux besoins de sa
famille et de payer une partie de ses futures études.
À l'âge de dix huit ans, il peut intégrer
le séminaire et il est ordonné prêtre le
12 juillet 1908. Le jour de son ordination, il s'impose le vu
de pauvreté, qui n'est pas obligatoire pour le sacerdoce.
Après plusieurs charges de vicaire de paroisse, c'est
le 24 mai 1926 qu'il est désigné pour la paroisse
de Tambaú. Arrivé avec le strict nécessaire,
il vit volontairement dans une grande pauvreté jusqu'à
sa mort. Il ne possède aucun meuble et dort à même
le sol, se servant de quelques livres comme oreillers. Il ne
possède qu'une soutane, qu'il répare lui-même
à bien des reprises. Il ne prend qu'un repas par jour,
le dîner du soir. Tout ce que lui offre ses paroissiens,
il le donne aux pauvres. Son premier miracle est attesté
dès 1927. Alors qu'une pluie torrentielle menace la procession
d'une statue de Notre-Dame d'Aparecida que le Père Tavares
mène à travers la ville, la tempête se calme
inexplicablement. Proche de ses paroissiens, il fonde une crèche
pour les jeunes enfants, une école, organise des cercles
de travailleurs pour les ouvriers, prend en charge les immigrés
italiens et visite régulièrement les personnes
âgées. Au départ réticentes, les autorités
municipales finissent par lui demander conseil, notamment dans
le domaine du travail et du social. Même le président
Getúlio Vargas rencontrera le père Tavares, et
de leur conversation feront en partie naître les premières
lois encadrant le travail en 1954. Dans les années 1950,
les témoignages exceptionnels sur lui, attirent à
Tambaú des milliers de personnes, croyants comme curieux.
On rapporte des cas de bilocations, de lévitations pendant
la messe et de guérisons en tout genre. Il célèbre
la messe tous les jours à sept heures sur le parvis de
l'église et à neuf heures et vingt heures, il donne
une bénédiction. À chacune de ses bénédictions,
plusieurs guérisons se produisent, ce qui attire les foules
au point qu'un jour la foule atteint les deux cent mille personnes,
provoquant un véritable désordre dans la ville.
Par ordre de l'évêque, le père Tavares donne
sa dernière bénédiction publique le 30 mai
1955. Il y a parmi les curieux des centaines de conversions,
notamment par ses prêches et ses dons mystiques. Il était
aussi doté du don de lire les curs. Mais il attribuait
tous ces prodiges à Notre-Dame d'Aparecida. Le père
Tavares mourut avec la réputation d'un saint le 16 juin
1961, et fut enterré le lendemain dans une grande ferveur. |
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