16 juin

(8 références)

 

  Ste Julitte et St Cyr (IVe siècle)

icône contemporaine

C'est une belle histoire qui désormais accompagne leur vie. Le juge Alexandre, qui vivait à Tarse, aimait à condamner les chrétiens. St Cyr avait à peine cinq ans lorsqu'il se faufila dans le tribunal en criant: "Moi aussi, je suis chrétien." Il courait dans les salles du tribunal et personne ne pouvait le rattraper. Il fallut plus d'une demi-heure pour que le juge mette la main dessus. Devant les exclamations de l'enfant, il lui fracassa la tête contre un mur. Ste Julitte (ou Julienne), la mère de St Cyr, fut également martyrisée. Leur culte se répandit en Gaule, mais surtout près de Nevers et de Versailles : quarante deux localités portent le nom de cet enfant.

St Aurélien (VIe siècle)

icône : 20 x 13 cm, (2002)

Evêque d'Arles, contemporain de St Benoît, il y fonda deux monastères grâce aux libéralités de Childebert le fils de Clovis, l'un pour les hommes et l'autre pour les femmes.

 

 

Ste Aline (+640)

icône :contemporaine

Aline était la fille du châtelain de Dilbeek. Son païen de père, un jour qu’il chassait sur les bords de la Senne, arrive à Forest où il rencontre un ermite qui lui parle du christianisme. Rentré chez lui, il raconte son aventure aux membres de sa famille. Sa fille Aline se sent attirée par cette nouvelle foi chrétienne. Elle se rend près de l’ermite, et après instruction dans la foi reçoit le baptême. Elle assiste aux offices religieux. Son père, furieux le lui interdit. Elle ne tient pas compte de cet ordre. Finalement, un jour, comme elle se rend à l’oratoire, elle est arrêtée par les gardes de son père. Elle tente de se libérer de leurs mains. De violence en violence, ils en arrivent à la tuer.

 

Ste Lutgarde (1182-1246)

peinture de Goya

Elle est l'une des plus grandes figures du courant mystique du XIIIème siècle. Favorisée de grâces exceptionnelles, elle témoigne d'une expérience extraordinaire de la révélation du Sacré-Coeur. Native de Tongres dans le Limbourg belge, d'une famille peu fortunée, elle a douze ans quand elle est placée par ses parents chez les bénédictines de Saint-Trond. Mais coquette et enjouée, elle continue de mener une certaine vie sociale et de recevoir des visites, jusqu'au jour où, dit-elle, elle reçoit la visite du Christ qui lui présente ses plaies. Désormais elle l'aime d'un amour exclusif, médite la Passion avec intensité et intercède pour les pécheurs. Plutôt que de devenir prieure, elle quitte son monastère pour rejoindre les Cisterciennes d’Aywieres (près de Bruxelles) où elle passe les trente dernières années de sa vie. Elle ne parle que flamand, et devient bientôt aveugle ce qui lui permet de s'enfoncer davantage encore dans le silence et l'humilité pendant les douze dernières années de sa vie terrestre, étant toujours l’objet de nombreux phénomènes mystiques.

Ste Lutgarde est la patronne des personnes aveugles et/ou handicapées.

Jean Tauler (1300-1361)

De famille aisée, Jean n'avait pas quinze ans quand il entra au couvent des dominicains de Strasbourg. Il y reçu une éducation scientifique, théologique et spirituelle. Pour répondre au déclin de la vie spirituelle des religieux et du peuple chrétien, il fonda les "amis de Dieu", groupes de chrétiens engagés à mener une vie de foi fondée le plus possible sur l'écoute de l'Evangile et sur la prière personnelle. Pendant les années d'intense apostolat au sein des couvents dominicains d'Alsace et auprès des béguinages de la région, Tauler enseigna une façon de vivre l'expérience théologique des Pères de l'Eglise et aussi de la mystique de Maître Eckhart. Il forma ainsi des générations entières de croyants à une spiritualité apte à soutenir un engagement concret en cohérence avec l'Evangile dans la vie de tous les jours. A sa mort, il laissa une collection de sermons qui restent parmi les expressions les plus sobres et les plus évangéliques de la littérature mystique médiévale.

St Tikhon de Kalouga (+1492)

icône russe

Né à Kiev, St Tykhon devint moine dans sa jeunesse au monastère de Chloudov à Moscou. Il se retira ensuite dans un endroit désert, au sein d'une forêt profonde dans la région de Kalouga, où il vécut dans l'ascèse pendant de longues années. Il avait fait sa demeure dans la cavité d'un énorme chêne, et se nourrissait d'herbes qu'il ramassait à proximité, buvant l'eau d'un puits qu'il avait lui-même creusé. Doux et bon, l'homme de Dieu reçut deux disciples, Photius et Gérasime. Malgré leur pauvreté, ces saints pères n'acceptaient aucun don et épuisaient leurs forces pour cultiver une terre infertile. Comme ils n'avaient pas de chevaux, St Tykhon, affaibli par le jeûne et la maladie, guidait la charrue que tiraient ses deux disciples. Malgré ces rudes conditions de vie, de nombreux aspirants à la vie monastique lui demandaient de fonder pour eux un monastère. A cette époque, le propriétaire des lieux, au cours d'une partie de chasse, découvrit St Tykhon dans sa retraite. Brandissant son fouet, il lui ordonna de quitter cet endroit, mais sa main se trouva soudain paralysée. Il réalisa alors sa faute et demanda pardon au saint qui le guérit. Puis, tournant sa colère en miséricorde, le seigneur proposa à l'homme de Dieu de lui fournir tout ce qui lui était nécessaire pour ériger un monastère. C'est ainsi que St Tykhon put fonder le monastère de la Dormition de la Mère de Dieu, dont il resta higoumène jusque dans sa profonde vieillesse.

St Jean-François Régis (1597-1640)

Né dans l'ancien diocèse de Narbonne, Jean-François Régis entre à dix neuf ans dans la Compagnie de Jésus. Ordonné prêtre le 16 juin 1630, il devient l'apôtre du Vivarais, du Forez et du Velay. Il travaille avec ardeur à refaire l'unité de l'Église et à l'évangélisation des campagnes. Dur avec lui-même, doux avec les autres, son activité apostolique était grande et remplie de charité et de secours auprès des plus démunis ; il est appelé "père des pauvres". Enflammé de l'amour divin, il consacrait plusieurs heures de la nuit à l'oraison. Sa vie fut émaillée de miracles et de dons spirituels. À Ax (pays de Foix), on a conservé longtemps une croix en bois qu'il avait érigée lui-même, et son apostolat le fait parcourir un monde rural difficile dans les grandes étendues du Vivarais et du Forez, dans les montagnes du Velay au climat rigoureux. C'est à Louvesc, dans le diocèse de Vienne, qu'il contracte une maladie mortelle. "...il commença de dire la parole du Christ expirant "Seigneur, je remets mon âme entre tes mains". Ayant fini, il finit aussi sa vie. Il était âgé de quarante trois ans et onze mois. De peur qu'on enlevât le corps du père Régis, le cercueil fut placé dans un tronc de châtaignier creusé et cerclé de fer, enterré profond dans la petite église de Lalouvesc. La dévotion populaire pour lui commença le jour même de sa mort.

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