accolade avec le pape Paul VI
Charité des deux saints frères apôtres Pierre
et André
(icône contemporaine)
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Aristokles Spyrou
nait à Vasilikón, près de Ioánnina,
dans la région de l'Épire en Grèce. Moine
à vingt ans, il commença très vite sa mission
pastorale comme diacre à Manastir, puis comme évêque
à Corfou, et finalement il devint archevêque des
grecs orthodoxes d'Amérique. Partout il fut un infatigable
serviteur de la cause de l'unité entre les Eglises chrétiennes,
et toute son oeuvre fut un perpétuel ministère
de réconciliation, à travers la reconnaissance
de la misère et de la grandeur de tout homme. Son élection
au patriarcat oecuménique de Constantinople en 1948, qui
ne changea rien à la simplicité de son coeur de
moine, contribua de façon déterminante au rapprochement
entre les confessions chrétiennes. L'adhésion des
orthodoxes au Conseil Oecuménique des Eglises, la participation
d'observateurs byzantins au concile Vatican II, la préparation
d'un synode pan-orthodoxe, la révocation des excommunications
réciproques entre Rome et Constantinople, les rencontres
historiques avec le pape Paul VI (la première eut lieu
à Jérusalem en 1964, première rencontre
des primats des Église de Rome et Église de Constantinople
depuis 1439!), ne furent que l'expression claire d'un ardent
désir d'unité qui animait le patriarche. Quand
il se sentit près de mourir, il voulut se préparer
tout seul à sa rencontre avec le Seigneur, qui se produisit
dans l'octave de la fête, commune aux ortodoxes et aux
catholiques, des saints apôtres Pierre et Paul, apôtres
de l'Eglise indivise. |