5 juillet

(3 références)

 

   St Athanase l'Athonite (XIème siècle)

fresque, Athos

Abramios naît à Trébizonde, sur les bords de la Mer Noire, dans une famille de la haute aristocratie byzantine. Pour parfaire ses études, il se rend à Constantinople où il obtient un poste de professeur. Vient à passer par la capitale, St Michel Maleïnos, higoumène d'un monastère de Bithynie. La rencontre du saint moine détermine la vocation du professeur Abramios qui repart en Bithynie avec Michel. Il reçoit le nom monastique d'Athanase et se lie d'amitié avec le neveu de Michel, Nicéphore Phocas, futur empereur byzantin. Au bout de quelques années, Athanase disparaît. On le retrouve, ermite incognito, sur le Mont Athos, cherchant la vie parfaite dans des cabanes de branchages. Athanase voulait rester seul avec le Seul. Mais le Seul et l'empereur byzantin en avaient décidé autrement. Le soutien impérial lui donne les moyens nécessaires pour fonder le grand monastère de Lavra sur la Sainte Montagne, puis d'autres monastères, malgré l'opposition des ermites pour qui la vie commune est une forme abâtardie du monachisme. Dans ces fondations de monastères, l'ami de l'empereur met la main à la pâte et se fait maçon, menuisier, charpentier. Il mourra écrasé par la coupole d'une église à laquelle il travaillait.

  Bx Hélie de Bourdeille (1413-1484)

Il voulait devenir franciscain, mais il avait vingt-quatre ans lorsque les chanoines de Périgueux le choisirent pour évêque. Il partit à Rome faire annuler cette élection, mais Eugène IV lui intima l'ordre d'occuper son siège. Trente ans plus tard, sur l'ordre de Louis XI, il devint archevêque de Tours, le roi le faisant nommer cardinal et le prenant comme confesseur. Son biographe s'étend longuement sur sa bonté, son austérité et son amour de la nature, souffrant même de voir égorger un poulet. Il garda la pauvreté franciscaine même sous la pourpre cardinalice, dormant sur un banc quelques heures seulement, afin de rien distraire à Dieu.

  Georges Bernanos (1888-1948)

Georges Bernanos figure parmi les écrivains les plus importants du XXe siècle. Récipiendaire du prix Femina pour son roman La Joie en 1928 et du Grand prix du roman de l'Académie française pour le journal d'un curé de campagne en 1936, il fut considéré par André Malraux comme le meilleur romancier de son époque: « Il [Bernanos] a écrit les plus belles scènes de la fiction moderne, par la profondeur et la puissance. » Pour Albert Béguin, chaque roman de Bernanos « est une plongée aux abîmes plus bouleversante que celle de Dostoïevski. » Léon Daudet, quant à lui, n'hésita pas à évoquer le génie de Bernanos: « Avec lui, un certain génie s'impose, comme un coup frappé sur l'airain. » Bernanos écrivit également de brillants essais, des écrits de combats virils (La France contre les robots), où il se fit l'ardent défenseur de la liberté de l'homme contre toutes les dictatures, nazie, fasciste, communiste, techniciste, religieuse et démocrate. (Encyclopédie de l'Agora)

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