« Vous pouvez appelez
Dieu par le nom que vous aimez, mais la vérité
est toujours la même. »
« Le but de la perfection
est une vie libre et dégagée de toute servitude,
une vie que ne peuvent entraver aucune circonstance, aucune condition.
»
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Vittal Rao est né
dans une famille de Sarasvati, caste libérale et intellectuelle
dans le sud de l'Inde. Il entreprend des études, mais
découvre bien vite qu'il n'est pas fait pour l'école.
Il décroche cependant un diplôme d'ingénieur
textile. A partir de 1919, il alterne les périodes de
travail dans les usines de tissage et les périodes de
méditation. Alors que sa femme et sa fille sont malades,
par sa prière, Swâmi Râmdâs les guérit.
Ce premier 'miracle' l'impressionne fortement. Il étudie
alors les grands enseignements religieux. Son père l'initie
au mantra de Rama (le chant répétitif en l'honneur
du Dieu). En 1922, 'le serviteur de Ram' décide de partir
faire un pélérinage. Son voyage le mènera
aux quatre coins de l'Inde durant trois ans. A son retour, il
fonde un Ashram près d'Hosdrug, afin de recevoir les pélerins.
En 1954, il entreprend un voyage autour du monde, accompagné
de ses disciples. Il s'éteint en 1963, après avoir
fait rayonner son amour du dieu Rama. En parcourant lout le pays,
en montant dans des trains sans en savoir la destination, en
rencontrant tous les spécimens d'humanité, en séjournant
dans des cavernes, dans la jungle (où les bêtes
sauvages l'épargnent), en escaladant des montagnes, en
visitant les sanctuaires, en fréquentant de saints personnages,
en jeûnant des jours durant, en vivant d'exceptionnelles
expériences, dont la vision du Christ, en répétant
sans cesse le mantra de Râm et en s'abandonnant à
Sa volonté, affranchi de toutes les institutions et de
tous les conditionnements, Râmdâs offre l'exemple
d'une étonnante ascèse (sâdhanâ), celle
de l'homme qui, ayant renoncé à son moi, reconnaît
en tous regards celui du Bien-Aimé, et, immergé
dans l'Esprit de Dieu, devient « libéré-vivant
». Toujours satisfait, pur et joyeux, il n'y a plus pour
lui désormais que la seule pensée du seul Bien-Aimé
auquel il s'abandonne. Sa vie est toute de consécration.
Inoffensif, humble, disponible, candide, il est également
capable de répondre aux plus ardues questions de métaphysique.
Mais quel ressort déclenche la mise en marche du pèlerinage
intérieur ? Le plus simple de tous l'inlassable répétition
d'un mantra contenant un Nom divin. Dans le cas de Râmdâs,
celui de Râma. La toute-puissance du Nom libère
le mental de toutes ses passions, aide l'homme à traverser
les tourbillons de l'existence ; elle rend invincible, transforme
la peine en joie, la mort en immortalité. Le Nom n'est
jamais pris en vain par personne. Tout être peut entrer
en communion avec Dieu par la « musique de son Nom ».
Héritier de Râmakrishna et de Vivekânanda,
Swâmi Râmdâs considère que toutes les
religions mènent à Dieu, et que tous les Noms divins
produisent les mêmes effets. Mais il se libère des
dogmes et des rites, des coutumes, des églises
ce qui ne concerne pas forcément tous les chercheurs de
vérité. Râmdâs croit en outre à
la rencontre de l'Orient et de l'Occident, à la fraternité
universelle, car l'humanité est une. Telle se présente
la sagesse claire, transparente, sans prétention, accessible
à tous, qu'enseigna le petit homme édenté,
qui riait et sautait de joie comme un enfant ; mais une sagesse
capable, outre sa simplicité, et peut-être grâce
à elle, de faire atteindre au plus haut sommet. Il n'est
qu'un secret pour cela, selon lui, devenir feuille, être
feuille, mais feuille se laissant rouler par le vent sans la
moindre résistance, rouler et emporter sur les chemins
de la vie. |