icône contemporaine
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Nicolas est né
dans un village montagneux de Khania, à Sikari. Orphelin
à treize ans, il apprend le métier de coiffeur
et apparaissent alors les premiers symptomes de la lèpre.
A seize ans, les signes de sa maladie commençant à
devenir visibles, il part en Egypte pour éviter le confinement.
Il travaille quelques temps à Alexandrie, jusqu'à
ce qu'il ne puisse plus cacher ses marques et grâce à
lintervention dun clerc, part à Chios où
il y avait à lépoque une église pour
les lépreux. Le prêtre qui la desservait était
le père Anthimos Vagianos, qui sera canonisé. Il
a vingt-quatre ans. Dans lhôpital pour lépreux
de Chios, qui était un complexe avec de nombreuses propriétés,
il y avait une chapelle consacrée à Saint-Lazare,
où était vénérée licône
miraculeuse de la Panagia Ypakoe. Là, il se fit moine
et en deux ans, St Anthimos le considéra prêt à
être tonsuré sous le nom de Nikephoros, sa maladie
progressant toujours. Le père Nikephoros vivait dans une
obéissance sans réserve à son père
spirituel, pratiquant un jeûne austère, et travaillant
dans les jardins. tout en étant aussi chef de choeur de
la chapelle. Il priait la nuit pendant des heures en faisant
dinnombrables métanies, et ne sest jamais
querellé, ni blessé le cur de personne. A
cause de sa maladie il a lentement perdu la vue, et il chantait
alors les tropaires et les épîtres de mémoire.
La léproserie de Chios ayant été fermée
en 1957 et les patients restants, dont le père Nikephoros,
furent envoyés au foyer de Sainte-Barbara à Athènes.
Il avait alors soixante ans, ses membres et ses yeux complètement
altérés et déformés par la maladie.
Là, vivait aussi le père Eumenios, souffrant de
la même maladie, mais guérri grâce à
des médicaments appropriés. Il avait cependant
décidé de rester dans la maison des lépreux
pour le reste de sa vie, auprès de ses compagnons de souffrance,
prenant soin deux avec beaucoup damour. Il se soumit
ainsi au père Nikephoros, à qui le Seigneur avait
accordé de nombreuses grâces. Il consolait et guérissait
en particulier beaucoup de ceux qui venait à lui, et ce
jusqu'à la fin de sa vie douloureuse. |
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