12 février

(5 références)

 

Ste Eulalie (+ v. 300)

icône contemporaine

C'était une fillette de douze ans, la plus populaire des martyres espagnoles, qui avait peine des souffrances qu'elle voyait infligées aux chrétiens. Elle n'hésita pas à le dire en face du gouverneur qui la fit arrêter et, sur le champ, mettre sur un bûcher et brûler vive. La nouvelle de ce crime se répandit très vite en Occident. La légende embellit son histoire tellement elle était touchante.
Au Vème siècle, on la retrouve dans presque tous les sermonnaires et le plus ancien poème en langue d'oïl, la "cantilène de sainte Eulalie", disait d'elle "Bel avret corps, bellezour anima, voldrent la veintre li Deo inimi." Elle avait un beau corps, mais une âme plus belle encore. Voulurent la vaincre les ennemis de Dieu, mais point n'y parvinrent.

St Méletios d'Antioche (+381)

icône contemporaine

"Luminaire de l'Orthodoxie et modèle de vie évangélique", disent de lui les synaxaires. Originaire de la Petite Arménie de Cilicie, il avait une vaste culture et une grande vertu. D'abord évêque de Sébaste, puis élu patriarche d'Antioche, la plus grande métropole de l'Orient à cette époque, il fut plusieurs fois exilé par les empereurs ariens. L'avénement de l'empereur Théodose le Grand lui permit de retrouver son trône patriarcal. Il joua un rôle prépondérant au concile oecuménique de Constantinople en 381 pendant lequel il mourut.

 

  Bse Ombeline (1092-1141)

20 x 15 cm (2013)

Alors que son père et ses six frères, dont St Bernard, se sont consacrés à Dieu à l'abbaye de Cîteaux, en Bourgogne, Ombeline épouse le frère de la duchesse de Lorraine, et jouissant d’une grande fortune, et mène grande vie particulièrement dissipée et mondaine. St Bernard provoque en elle le choc décisif qui entraîne sa conversion en refusant de la recevoir un jour où elle vient lui rendre visite au monastère en grand équipage. Elle entra (avec l’accord de son mari) chez les bénédictines de Jully, près de Ravières, devint prieure de ce monastère qui fut vite trop petit pour accueillir les nouvelles sœurs. Aussi fonda-t-elle un nouveau monastère à Crisenon (paroisse de Prégilbert). Elle mourut en 1141 et fut enterrée à Jully.

St Alexis de Moscou (1292-1378)

icône contemporaine

Son père était le gouverneur de la ville sous le premier prince moscovite Daniel Alexandrovitch (1261-1303). Lors de son baptême, il reçut le nom d'Éleuthère, et son parrain fut le futur prince Ivan Danilovitch Kalita (mort en 1340). En 1320, il entra au monastère de l'Épiphanie à Moscou, accueilli au monastère par St Serge de Radonège, où il passa plus de vingt ans en menant une vie d'ascète. Puis le métropolite de Moscou d’alors, St Théognoste, le désigna comme vicaire et lui confia la direction des affaires judiciaires de l'Église. Il fit de lui son successeur l'élevant ainsi à l'épiscopat. Alexis est d'abord nommé métropolite de Kiev et de toute la Russie en 1354, confirmé par le patriarche de Constantinople en 1356. St Alexis fonda en 1365, au Kremlin, le monastère Tchoudov, où pendant des centaines d'années fut concentrée la vie religieuse de la capitale. Il fut le premier métropolite à avoir eu la sagesse de transférer sa résidence dans la ville de Moscou, autour de laquelle commençait à s'unifier la Russie alors morcelée. Il joua un grand rôle dans la fondation de l'État moscovite et fut l'un des défenseurs de la théorie de la troisième Rome. À sa mort, St Alexis fut inhumé au monastère Tchoudov, mais, dès 1431, ses reliques furent exhumées et on constata qu'elles étaient restées incorrompues. On lui doit la traduction des Évangiles en russe à partir du grec.

  Fr Laurent de la Résurrection (1614-1691)

Né en Lorraine, Nicolas Herman commença par s'enrôler dans l'armée du Duc de Lorraine, lors de la guerre de trente ans. Blessé à vingt et un ans, ne pouvant plus être soldat, il finit par entrer chez les carmes à Paris où il prit le nom de frère Laurent de la Résurrection. Cuisinier puis cordonnier du couvent, après dix années de cheminement difficile dans le sentiment douloureux de ses péchés, un acte d’abandon déterminant va le libérer, et il va petit à petit trouver son propre chemin spirituel : vivre travail comme temps de prières, peines comme joies dans la « présence de Dieu ». Son rayonnement attira de nombreuses personnes à lui demander conseils : c’est ainsi que lettres ou transcriptions de conseils donnés oralement nous sont parvenus.

"La présence de Dieu, c’est à mon sentiment en quoi consiste toute la vie spirituelle et il me semble qu’en la pratiquant comme il faut, on devient spirituel en peu de temps… Il n’y a pas au monde de manière plus douce ni délicieuse que la conversation continuelle avec Dieu ; ceux-là seuls la peuvent comprendre qui la pratiquent et qui la goûtent."

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