icône contemporaine
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Grégoire Peradze,
prêtre de l'Église de Géorgie, professeur
et oecuméniste de premier plan, meurt en 1944, dans le
camp de la mort d'Auschwitz. Grégoire est né en
1899 à Sakascethi, près de Gori, à l'est
de la Géorgie. Après ses études au séminaire
de Tbilissi, le jeune homme fut ordonné prêtre ;
il s'inscrivit, dans sa patrie, à la faculté de
philosophie, mais il partit ensuite pour Bonn où il obtint
sa licence en 1925. Comme la Géorgie avait été
annexée par le régime soviétique, St Grégoire
fut contraint de rester à l'étranger. Il poursuivit
ses recherches en Angleterre, en Allemagne, en France et en Pologne,
ce qui lui permit d'entrer en contact avec le mouvement oecuménique
naissant, dont il fut un représentant compétent
et convaincu. En Europe, il enseigna l'histoire et la littérature
de Géorgie, puis il obtint, en Pologne, la chaire de patrologie
à l'université de Varsovie. II se distingua surtout
par sa contribution à l'étude des Pères
de l'Église de Géorgie. Quand la Seconde Guerre
mondiale éclata et que les troupes nazies occupèrent
la Pologne, St Grégoire, qui entre-temps était
devenu archimandrite, fut arrêté et déporté
à Auschwitz. Ce fut son ultime voyage qu'il acheva de
son plein gré, en entrant dans la chambre à gaz
à la place d'un juif, père d'une famille nombreuse,
qui eut ainsi, grâce à son sacrifice, la vie sauve. |
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