5 décembre

(5 références)

 

St Sabas (439-532)

 

Né en Cappadoce, il entra tout jeune dans un monastère de cette région. A dix huit ans, le voilà parti pour Jérusalem. Il rêve de solitude et pour cela s'en va rejoindre St Euthyme qui l'envoie faire un stage de vie communautaire à la laure de St Théoctiste près de la Mer Morte : "La vie solitaire n'est pas faite pour cette jeunesse." pense St Euthyme. Dix ans durant, Sabas apprend à être moine. Puis il s'établit dans une grotte, seul devant Dieu durant la semaine, avec ses frères pour la liturgie du dimanche. Mais de nombreux moines le rejoignent car "la sainteté attire les disciples comme le miel attire les ours. " Il doit fonder la Grande Laure. A cinquante cinq ans, le Patriarche de Jérusalem le nomme archimandrite des ermites de Palestine. Les controverses théologiques divisent ses moines. Lui-même soutient le concile de Chalcédoine. Il se fait le promoteur d'un monachisme modéré, obtient de l'empereur l'abolition des impôts sur les artisans et fait indemniser les pauvres paysans.

Il est considéré comme un des fondateur du monachisme oriental.

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

Qui ne connait pas Mozart ? Enfant surdoué, toute sa vie fut difficile, tourmentée. Le génie n'aide pas dans la vie quotidienne ! Cet exceptionnel musicien fut incompris voire jalousé de son temps, et fini sa courte vie dans la misère. Mais à travers son existence, sa création n'est que témoignage de la beauté, de la bonté et de la joie de la Vie, d'être en Vie...

 

 

” Je dois montrer ce miracle au monde,… puisque aujourd’hui… on contredit tous les miracles. “

” Instants délicieux ! Découverte et mise en œuvre, tout se passe en moi comme dans un beau songe, très lucide. Mais le plus beau, c’est d’entendre ainsi tout à la fois. “

Sri Aurobindo (1872-1950)

Après ses brillantes études en Angleterre (1879-1893), il retourne en Inde et commence à étudier les grandes traditions de son pays. Non croyant en l'Occident, il découvre Dieu en Inde. C'est parce qu'il pensait que son pays devait retrouver son indépendance qu'il devint un nationaliste fervent. En 1910, après avoir fait un an de prison pendant laquelle il vécu une expérience spirituelle, il s'établit à Pondichéry et se voua entièrement à ses recherches spirituelles et à la composition de ses œuvres. Des disciples commencent à venir pour vivre auprès de lui et de sa collaboratrice française, « Mère », qui prend la direction de l'âshram. Il développe sa doctrine : l'homme n'est aujourd'hui qu'à un niveau bien imparfait de son évolution, et l'évolution de nos capacités spirituelles aboutira un jour à l'éveil, à une supraconscience, un mental de lumière, une connaissance directe, la vérité, aujourd'hui masquée par nos brumes quotidiennes. Il élabore un yoga intégral qui doit permettre par un travail de chacun sur soi-même la progression vers ce nouvel état. L'innovation tient surtout au fait que pratiquer son yoga intégral permet non seulement d'aller vers le Divin, mais aussi d'accueillir en soi l'energie divine, de diviniser la matière : le mysticisme d'Aurobindo est actif, car il cherche à modifier dès à présent notre monde. Il prone une certaine ascèse, mais pas le rejet du corps matériel, car "une même loi supérieure gouverne la matière et l'esprit". Il rejoint ainsi par certains aspects la philosophie du jésuite Pierre Teilhard de Chardin. Sri Aurobindo entre dans une retraite (1926) dont il ne sort que rarement pour retrouver des fidèles réunis. Le reste du temps, il communique par écrit avec ses disciples. Il meurt dans son âshram en 1950.

princesse Alice de Battenberg (1885-1969)

Sourde de naissance, la princesse Alice naquit au château de Windsor et grandit en Allemagne, en Angleterre et à Malte, où son père, membre de la Royal Navy, était fréquemment stationné. Elle avait appris à un très jeune âge l’art de lire sur les lèvres, et elle connaissait plusieurs langues étrangères. En 1903 elle épousa le prince Andrew de Grèce, et de cette union naquirent quatre filles et un fils. Ce dernier, Philip se mariera plus tard avec la Reine Elizabeth II d’Angleterre. Un bouleversement politique en Grèce provoqua l’exil de la famille. Ils s’installèrent dans un quartier paisible de Paris, où Alice s’engagea dans des causes caritatives pour venir en aide aux réfugiés grecs. Son mari la délaissa pour une vie faite de paris d’argent et de débauche à Monaco. Aidée par de riches membres de sa famille, Alice trouva la force de continuer dans sa foi orthodoxe (elle s'était convertie en Grèce). Mystique, elle fût rejetée car on la croyait déséquilibrée. Elle fut même internée pour schizophrènie pendant plus de deux ans. Quand elle fut libérée, elle voyagea seule à travers l’Europe, logée chez des parents ou dans des auberges précaires. En 1935, elle retourna en Grèce, où elle vécu seule dans un modeste appartement. Lorsque les allemands occupèrent Athènes en avril 1941, Alice se dévoua à soulager les souffrances horribles subies dans son pays d'adoption. Elle travailla pour la Croix Rouge, organisa des soupes populaires et créa des abris pour les orphelins. En 1943, lorsque les allemands se mirent à déporter les juifs d’Athènes, Alice cacha une veuve juive, Rachel Cohen, et ses enfants dans son propre appartement pendant plus d’un an, alors qu'il se situait à quelques mètres du quartier général de la Gestapo. Quand les Allemands eurent des soupçons, elle joua de sa surdité, et sauva ainsi cette famille. Après la guerre, Alice entreprit de fonder un ordre religieux, construisit un couvent et un orphelinat dans un quartier d’Athènes frappé par la pauvreté. Mais cela ne dura pas. En 1967, après un coup d’État militaire, Alice retourna finalement en Grande Bretagne et finit son existence au Palais de Buckingham entourée de son fils Philip et de sa femme, la Reine Elizabeth II. Elle ne possédait plus rien, ayant tout donné aux pauvres. Avant de mourir, Alice émit le désir d’être enterrée au couvent Sainte-Marie-Madeleine sur le Mont des Oliviers à Jérusalem, vœu qui fût finalement accompli en 1988. En 1994, Alice fût honorée au Mémorial de l’Holocauste à Jérusalem (Yad Vashem) en tant que Juste Parmi les Nations.

Nelson Mandela (1918-2013)

" Notre peur la plus profonde n'est pas que nous ne soyons pas à la hauteur. Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toute limite. C'est notre propre lumière et non pas notre obscurité qui nous effraie le plus. Nous nous posons la question : " qui suis-je, moi, pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux ? " En fait qui êtes-vous pour ne pas l'être ? Vous êtes un enfant de Dieu. Vous restreindre, vivre petit, ne rend pas service au monde. L'illumination n'est pas de vous rétrécir pour éviter d'insécuriser les autres. Nous sommes nés pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est en nous. Elle n'est pas seulement chez quelques élus : elle est en chacun de nous. Et au fur et à mesure que nous laissons briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même. En nous libérant de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres. "

Nelson Rolihlahla Mandela, dont le nom du clan tribal est « Madiba », né le 18 juillet 1918 à Mvezo (Union d'Afrique du Sud) est un homme d'État sud-africain ; il a été l'un des dirigeants historiques de la lutte contre le système politique d'apartheid avant de devenir président de la République d'Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non raciales de l'histoire du pays. Nelson Mandela entre au Congrès national africain (ANC) en 1944, afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale menée par celle-ci. Devenu avocat, il participe à la lutte non-violente contre les lois de l'apartheid, mises en place par le gouvernement du Parti national à partir de 1948. L'ANC est interdit en 1960, et la lutte pacifique ne donnant pas de résultats tangibles, Mandela fonde et dirige la branche militaire de l'ANC, Umkhonto we Sizwe, en 1961, qui mène une campagne de sabotage contre des installations publiques et militaires. Le 12 juillet 1963, il est arrêté par la police sud-africaine sur indication de la CIA, puis est condamné à la prison et aux travaux forcés à perpétuité lors du procès de Rivonia. Dès lors, il devient un symbole de la lutte pour l'égalité raciale et bénéficie d'un soutien international croissant. Après vingt-sept années d'emprisonnement dans des conditions souvent très dures, Mandela est relâché le 11 février 1990, et soutient la réconciliation et la négociation avec le gouvernement du président Frederik de Klerk. En 1993, il reçoit avec ce dernier le prix Nobel de la paix pour avoir conjointement et pacifiquement mis fin au régime d'apartheid et jeté les bases d'une nouvelle Afrique du Sud démocratique. Après une transition difficile où de Klerk et lui évitent une guerre civile entre les partisans de l'apartheid, ceux de l'ANC et ceux de l'Inkhata à dominante zoulou, Nelson Mandela devient le premier président noir d'Afrique du Sud en 1994. Il mène une politique de réconciliation nationale entre Noirs et Blancs ; il lutte contre les inégalités économiques, mais néglige le combat contre le sida, en pleine expansion en Afrique du Sud. Après un unique mandat, il se retire de la vie politique active, mais continue à soutenir publiquement le Congrès national africain tout en condamnant ses dérives. Impliqué par la suite dans plusieurs associations de lutte contre la pauvreté ou le sida, élevé au rang de patrimoine commun de l'humanité1, il demeure une personnalité mondialement écoutée au sujet des droits de l'homme et est salué comme le père d'une Afrique du Sud multiraciale et pleinement démocratique, qualifiée de « nation arc-en-ciel », même si le pays reste confronté à de graves problèmes d'inégalités économiques, de tensions sociales et de replis communautaires.

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