30 décembre

(7 références)

 

Ste Anyse (+304)

 

fresque contemporaine

A la mort de ses parents, elle utilisa sa fortune pour aider les pauvres. Se rendant à la messe, pendant la persécution de Maximien, elle fut arrêtée par un soldat qui la transperça de son épée car elle refusait d'adorer le soleil. Le récit de son martyre aurait été décrit par Syméon le Métaphraste.

 

 St Zotique (IVème siècle)

icône contemporaine

Originaire de Rome, St Zotique, ou Zôticos, aurait accompagné l'empereur Constantin en Orient pour la fondation de Constantinople. Quoi qu'il en soit, il est très proche de l'empereur. Il est surnommé "le nourricier des orphelins", car il avait fondé non seulement une léproserie, mais aussi un hôpital et un hospice pour les vétérans et les vieillards. Après la mort de Constantin, des jaloux des privilèges de Zotique durant le règne précédent, le dénoncent à l'empereur Constance pour malversation. Celui-ci condamne Zotique à mort et le charitable est écartelé par des mules. Après le martyre, l'empereur se repent, reconnaît publiquement la sainteté du martyr et fait construire une léproserie impériale qui aura une longue destinée.

St Egwin (+717)

icône contemporaine

Egwin est né à Worcester de noble famille. Devenu moine, ses biographes disent que le roi, le clergé et les roturiers s'unirent tous pour exiger qu'il soit consacré évêque, ce qui eut lieu en 693. Il fut alors un protecteur des orphelins et des veuves et un juge juste. Il se battit pour imposer à la population locale le mariage chrétien et le célibat clérical. La discipline sévère d'Egwin créa du ressentiment. Il entreprit alors un pèlerinage à Rome pour obtenir la justification du pape lui-même. On raconte que, comme Egwin et ses compagnons traversaient les Alpes, ils eurent soif. Ceux de ses compagnons qui ne reconnaissaient pas sa sainteté lui demandèrent par moquerie de prier pour avoir de l'eau comme Moïse l'avait fait autrefois dans le désert. Mais d'autres, qui avait confiance en lui, réprimandèrent les premiers et lui renouvelèrent leur supplique, mais avec foi. Egwin se prosterna dans la prière. En se levant, ils virent un pur courant d'eau jaillir du rocher. À son retour en Angleterre, il fonda l'abbaye d'Evesham, qui devint l'une des grandes maisons bénédictines de l'Angleterre médiévale. Elle était dédié à la Vierge Marie, qui aurait fait connaître à un porcher où devait être construite une église en son honneur. Il mourut à l'abbaye qu'il avait fondée, où ses restes furent conservés.

St Roger (+1129)

fresque contemporaine

Nous ne connaissons quasiment rien de la jeunesse de Roger. En raison de son prénom, « Roger », inhabituel dans la région à cette époque, on a pensé qu'il pourrait être d'origine normande, mais c'est incertain. Il fut évêque de Cannes (Cannae en latin, Canne en italien) en Italie, sa ville natale. Il a vécu et subi les ravages de la guerre, ravages causés lors des nombreuses rébellions des barons normands refusant notamment l'autorité de Robert Guiscard. C'est ainsi qu'en l'an 1083, Cannes fut ravagée et rasée par Guiscard afin de punir la rébellion de son neveu Herman, comte de la cité. St Roger se montra serviable envers la population de la cité en souffrance, allant chercher lui-même pieds-nus dans la campagne environnante de quoi la nourrir. Certains documents de cette période montrent que le saint évêque était souvent consulté par les papes Gélase II et Pascal II de régler certaines questions de droit et de réprimer la rivalité entre les églises et les communautés. Il est décédé le 30 décembre 1129, et fut enterré dans la cathédrale de Cannes. Ses reliques sont maintenant vénérées dans la ville voisine de Barletta, qui annexa Cannes en 1303, à la suite de son abandon progressif.

Bse Marguerite Colonna (+1284)

Elle fut très tôt orpheline et son éducation fut confiée à ses frères qui acceptèrent qu'elle ne se marie pas et se consacre à Dieu. Elle resta ainsi quelque temps dans la maison familiale, mais elle supportait mal les fastueuses réceptions et les fêtes brillantes. Lorsqu'elle eut atteint sa majorité, elle entra en possession de sa fortune, la distribua aux pauvres et s'en alla frapper au monastère des clarisses d'Assise. Sa santé ne lui permit pas d'y rester. Elle retourna dans un ermitage qu'elle avait acquis près de Rome, et la fille de la riche famille des Colonna devint mendiante pour les pauvres. Soutenue par la suite grâce à l'un de ses frères devenu prêtre et cardinal, elle supporta avec grande patience sept années de grandes souffrances causées par un terrible ulcère, marquée ainsi en sa chair par la passion du Christ.

St Gédéon (+1818)

 

icône contemporaine

Né dans une famille pauvre d'un village près de Volos en Grèce, il fut placé par ses parents chez un de ses oncles qui tenait un bazar. C'est là qu'il fut enlevé par un musulman pour être employé dans son harem. Le jeune garçon devint musulman sous le nom d'Ibrahim. Torturé par les reproches de sa conscience, il s'enfuit, et ses parents le cachèrent en Crète d'où il s'embarqua trois ans plus tard pour la Sainte Montagne de l'Athos. Mais il voulut expier publiquement sa faute et il obtint de ses supérieurs de s'engager sur la voie du martyre volontaire. Il revint à la demeure de son ancien maître musulman et lui reprocha de l'avoir forcé à trahir sa foi. Arrêté, il fut pris pour un fou. Bastonné, il fut libéré et retourna à l'Athos. Un an plus tard il revint en Thessalie et confessa encore le Christ. Arrêté, il fut condamné à avoir les membres tranchés à la hache. Il fut d'abord promené nu sur un âne dans un spectacle grotesque pour l'humilier. Puis étendu, on lui trancha, un à un, les quatre membres sans lui arracher un seul gémissement. Il resta ainsi jusqu'au soir vivant encore et fut jeté dans la fosse d'aisance du palais où il trouva la mort. Les chrétiens rachetèrent son corps pour le vénérer.

Bse Joséphine Butler (1828-1906)

portrait

La famille de Joséphine était membre de l'Église d'Angleterre et de fervents anti-esclavagistes. Les filles furent éduquées à la maison par leur mère. Malgré cela, elle devint une écrivaine prolifique et une conférencière compétente en français et en italien. Elle était aussi une pianiste talentueuse. Sa foi fut à la source de toute sont activité. A dix sept ans, elle fit une expérience qui l'amena à donner la priorité à la prière quotidienne et à l'étude biblique tout au long de sa vie. En 1952, elle se maria avec George Butler, un universitaire de neuf ans son aîné. Leur union fut très heureuse. George la considérait comme une égale à une époque où c'était presque inconnu. Ils eurent trois fils et une fille qui se tua accidentellement à cinq ans, tragédie pour la famille. Alors qu'ils étaient encore en deuil, en 1866, ils déménagèrent à Liverpool, où Joséphine commença un ministère auprès des femmes emprisonnées. Elle fut dès lors passionnement convaincue que les femmes à tous les niveaux de la société méritaient d'être traitées avec plus de respect. Dans une Angleterre victorienne qui tentait de contenir la syphilis galopante, en ne s’en prenant pas aux hommes, mais seulement aux prostituées, et à toutes les femmes (loi sur les maladies contagieuses), elle dénonce sans relâche une atteinte profonde aux droits humains. En effet, la loi prévoyait que toute femme circulant seule dans la rue pouvait être soumise, sans son consentement, à un examen gynécologique et hospitalisée (enfermée, en réalité) jusqu’à neuf mois si elle est porteuse d’une maladie. C’était une atteinte grave à l’Habeas Corpus, mais aussi un viol. Elle accueillit chez elle des femmes victimes de prostitution et de syphillis et créera des foyers, étant la seule à les écouter. Son combat de militante féministe, et abolitionniste, mit parfois sa vie en danger. Après des décennies de combat, Butler obtint que la loi soit supprimée. Mais, elle découvrit que dans l’Empire, en Inde, la loi existait toujours. Fatiguée, ne pouvant y aller elle-même, deux femmes y vont à sa place, et ce qu’elles découvrent est terrible : chaque place militaire était dotée d’un bâtiment voué à la prostitution, dont la taille variait en fonction des effectifs militaires. Des filles, de souvent à peine douze ans, étaient vendues en raison de l’extrême pauvreté. Là encore, Joséphine finira par obtenir gain de cause. Enfin, on ne sait pas assez que c’est elle qui, révoltée par l’exploitation sexuelle des petites filles, touchant d’abord les plus défavorisées, a obtenu que l’âge du consentement en Angleterre passe de douze à seize ans.

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