portrait, Paula
Modersohn-Becker
« Que serait
un Dieu sans le nuage qui le protège et le recouvre. »
« Une seule chose est nécessaire : la solitude.
La grande solitude intérieure. Aller en soi-même
et ne rencontrer pendant des heures personne, c'est à
cela qu'il faut parvenir. Etre seul, comme l'enfant est seul...
»
« Tous les dragons de notre vie ne sont peut-être
que des princesses qui attendent de nous voir heureux ou courageux.
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Né dans une
famille désunie, Rainer Maria Rilke passe une enfance
solitaire en Allemagne. Son père, un officier à
la retraite, souhaite qu'il fasse une carrière dans l'armée.
Il l'envoie pendant cinq ans dans les écoles militaires
de Saint-Pölten et de Mährisch-Weisskirchen. A Prague,
Munich et Berlin, il étudie le droit et le commerce. Parallèlement,
il publie des textes en prose et des poèmes, comme Pour
ma joie dans des revues allemandes et autrichiennes. Sans
réelles attaches, il vit en Italie, en Russie, en Espagne,
au Danemark, en France et en Suisse où il écrit
des recueils de poésie en français, tels que Vergers
ou Les Quatrains valaisans. Il traduit même Paul
Valéry en allemand. Spirituel, il est convaincu de la
présence de Dieu, notamment dans son recueil Histoires
du bon Dieu en 1900. Le Livre de la pauvreté et
de la mort, une méditation sur la mort, révèle
la richesse de sa vie intérieure. En 1926, il se pique
avec les épines d'une rose qu'il vient de couper. Quelques
temps après, Rainer Maria Rilke décède d'une
leucémie au sanatorium de Valmont, en Suisse, où
il aurait refusé les soins thérapeutiques, pour
mourir en pleine conscience.
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