icône
contemporaine |
Françoise-Xavière
Cabrini était la treizième enfant d'une famille
aisée de la banlieue milanaise. Elle rêvait, comme
beaucoup à l'époque, de la Chine. Elle voulait
y être missionnaire. Mais en attendant, il lui fallait
gagner sa vie. Elle se fit institutrice, mais elle n'oubliait
pas l'Extrême-Orient. Elle se présenta dans plusieurs
congrégations religieuses féminines qui toutes
lui répondent : "Postulante de santé trop
fragile." Le curé de Codogno qui connaissait sa force
d'âme, la fit venir à l'âge de vingt-quatre
ans dans la Maison de la Providence pour remettre de l'ordre
dans ce couvent où quelques orphelines recevaient leur
formation. Un jour, l'évêque de Lodi dit à
Françoise : «Je sais que vous voulez être
missionnaire. Je ne connais pas d'institution qui réponde
à votre désir. Fondez-en une !» Soeur Cabrini
réfléchit un instant et répondit fermement
: «Je chercherai une maison.» Elle posa à
Codogno les bases de l'Institut des Soeurs Missionnaires du Sacré-Coeur.
La prière était l'âme de leur action ; l'oraison
remplissait quatre heures du jour, une cinquième s'ajoutait
pour la fondatrice qui se levait une heure plus tôt que
ses soeurs. Le Pape Léon XIII lui demande d'accompagner
les émigrants italiens qui traversent l'Atlantique, misérables,
déracinés, abandonnés, pauvres. Elle part
avec eux. Pour eux, elle fonde des écoles et des hôpitaux.
La Providence aplanit les difficultés. "La mère
des émigrants" meurt d'épuisement à
soixante sept ans. Elle est la patronne des émigrants,
des orphelins et des administrateurs dorphelinats. |
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