22 décembre

(3 références)

 

Ste Anastasie (+ 304)

icône contemporaine

Veuve, elle visitait et soignait les chrétiens dans les prisons. Parfois même, parvenait à les en délivrer, jusqu'au jour où, reconnue à son tour comme chrétienne, elle consomma sa charité par le martyre. Privée de nourriture pendant deux mois de réclusion, elle fut menée sur un navire, avec un autre chrétien et cent trente païens condamnés pour crime de droit commun. Abandonnés en pleine mer, le bateau, bien que percé de toute part, ne coula pas et s'échoua dans l'île de Palmaria, où se trouvaient d'autres chrétiens exilés. Apprenant cela, le préfet les fit tous arrêter et ordonna de les décapiter.

 

Ste Françoise-Xavière Cabrini (1850-1917)

icône contemporaine

Françoise-Xavière Cabrini était la treizième enfant d'une famille aisée de la banlieue milanaise. Elle rêvait, comme beaucoup à l'époque, de la Chine. Elle voulait y être missionnaire. Mais en attendant, il lui fallait gagner sa vie. Elle se fit institutrice, mais elle n'oubliait pas l'Extrême-Orient. Elle se présenta dans plusieurs congrégations religieuses féminines qui toutes lui répondent : "Postulante de santé trop fragile." Le curé de Codogno qui connaissait sa force d'âme, la fit venir à l'âge de vingt-quatre ans dans la Maison de la Providence pour remettre de l'ordre dans ce couvent où quelques orphelines recevaient leur formation. Un jour, l'évêque de Lodi dit à Françoise : «Je sais que vous voulez être missionnaire. Je ne connais pas d'institution qui réponde à votre désir. Fondez-en une !» Soeur Cabrini réfléchit un instant et répondit fermement : «Je chercherai une maison.» Elle posa à Codogno les bases de l'Institut des Soeurs Missionnaires du Sacré-Coeur. La prière était l'âme de leur action ; l'oraison remplissait quatre heures du jour, une cinquième s'ajoutait pour la fondatrice qui se levait une heure plus tôt que ses soeurs. Le Pape Léon XIII lui demande d'accompagner les émigrants italiens qui traversent l'Atlantique, misérables, déracinés, abandonnés, pauvres. Elle part avec eux. Pour eux, elle fonde des écoles et des hôpitaux. La Providence aplanit les difficultés. "La mère des émigrants" meurt d'épuisement à soixante sept ans. Elle est la patronne des émigrants, des orphelins et des administrateurs d’orphelinats.

Elia Dalla Costa (1872-1961)

Ordonné prêtre le 25 juillet 1895, évêque de Padoue de 1923 à 1931, il est nommé archevêque de Florence et cardinal en 1933. Il sera déclaré à titre posthume "Juste parmi les nations". Il s'agit de la plus haute distinction décernée par Israël à ceux qui ont sauvé au péril de leur vie des Juifs pendant la Shoah. Elia Angelo Dalla Costa était archevêque de Florence pendant la Seconde Guerre mondiale. Selon le Mémorial Yad Vachem, il a mené de front le sauvetage de centaines de Juifs, trois ou quatre cent au moins, encourageant la participation du clergé aux opérations de sauvetage. L'archevêque a recruté des sauveteurs au sein du clergé, rédigé des lettres qui ont ouvert à ses auxiliaires les portes des monastères et des couvents et leur ont permis d'aller implorer leurs responsables d'abriter des Juifs. Selon un de ses biographes, le cardinal Dalla Costa était avant tout un homme de foi et de prière, un homme de Dieu qui fit preuve d'un extraordinaire courage intérieur. Dès 1939, lors de la visite d'Hitler à Florence, il ferma le palais épiscopal et refusa d'exposer les drapeaux italien et allemand. A plusieurs reprises, il éleva sa voix pour condamner les lois raciales et la pratique de la torture, au nom de la charité évangélique. Il a lui-même hébergé des Juifs en fuite dans son palais pendant de brèves périodes, le temps qu'ils trouvent des endroits sûrs.

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