13 décembre

(4 références)

 

Ste Lucie (+ 304)

20 x 15cm (2013)

Vierge sicilienne, elle subit le martyre à Syracuse, sous Dioclétien. On ne sait pas grand chose d'elle. La légende veut que condamnée à être emmenée dans un lieu de prostitution, elle devint si lourde que deux boeufs attelés ne purent la bouger. Son nom même évoque la lumière. Elle fut très populaire et son culte remonte aux premiers siècles. Il s'étendit jusqu'en Scandinavie, en particulier en Suède où la fête païenne de la lumière et des mauvais esprits qui luttent contre elle, a été remplacée par la fête de Ste Lucie.

 

St Judoc (ou Josse) (+ 669)

icône contemporaine

St Judoc de Bretagne Fils du roi Juthaël de Domnonée, en Bretagne Armorique, effectua des études au monastère de Lan-Maëlmon (Saint-Malon-sur-Mel, Ille-et-Vilaine), non loin de la mythique forêt de Brocéliande. En 636, alors qu’il s’apprête à succéder à son frère Judicaël à la tête du royaume, il fait la rencontre d’un groupe de voyageurs en partance pour Rome, et décide de les accompagner. Mais il change d’avis en cours de route et quitte ses amis pour rendre visite à Haymon, le duc du Ponthieu, qui le reçoit à la cour et le choisit pour parrain de son fils Ursin. Sept ans plus tard, Judoc décide de se retirer dans la solitude, et se bâtit un petit ermitage sur la rive de l’Authie (Saint-Josse-sur-Mer, Pas-de-Calais), où il est bientôt rejoint par Vurmar, un compatriote de Bretagne, qui devient son disciple. Il demeure près de huit ans en ce lieu, puis déménage dans un autre ermitage à Runiac, où il fonde un oratoire dédié à St Martin. Dix ans plus tard, il se déplace à nouveau, cette fois pour s’installer dans une vallée au cœur d’une forêt voisine, toujours sur les terres du duc Haymon. Il se décide enfin de faire un pèlerinage à Rome, et décède peu de temps après son retour.

Ste Odile (+720)

icône contemporaine

Elle ne fut pas la bienvenue. On attendait un garçon et ce fut une fille. Puis on s'aperçut qu'elle était née aveugle. Son père, Adalric, comte d'Alsace voulut la tuer comme c'était encore l'usage en ces temps mérovingiens. Mais sa mère la sauva et Odile fut accueillie par l'abbaye bourguignonne de Baume-les-Dames. Quand elle fut plus âgée, elle revint à la maison où son père s'était calmé. Odile refusa de se marier puisqu'elle avait fait voeu de virginité quand elle était à Baume-les-Dames. Il lui offrit le château de Hohenbourg dont elle fit un monastère. Elle y adjoignit un hospice pour les lépreux.

 

Monika Timar (1937-1962)

Monika est née et a vécu en Hongrie, alors que le pays passe dans le bloc soviétique après la deuxième guerre mondiale. A dix sept ans, elle rencontre des jeunes filles avec lesquelles elle se lie et se retrouve pour prier. Elles appartiennent à une jeune communauté d’inspiration cistercienne vivant clandestinement -toutes les communautés religieuses sont dissoutes et interdites- sous la direction de la fondatrice, Mère Agnès, appelée « Douce mère » ou « Douce ». Monika entre dans cette communauté l'année suivante, et elle y fait profession à Pâques en 1958. Début janvier 1959, elles commencent l'aménagement de l'appartement qu'elles ont acheté ensemble, ce qui favorise la vie commune. La communauté, la "Maison de la BienHeureuse", s'affermit. Mais le 6 février 1961, au soir, la police arrête Mère Agnès, leur père spirituel et trois des sœurs. Interrogatoires incessants, l'appréhension permanente d'être épiées, elles et leurs familles, cela durera jusqu'en octobre... Toute la communauté repose alors sur Monika, qui a été élue prieure (elle a vingt trois ans). En novembre 1962, la fatigue l’écrase : elle se sent exténuée. Elle se résout à entrer à l’hôpital, mais elle perd connaissance dans l'ambulance qui l'emmène. Elle est atteinte d'une grave hépatite. Vers le 20 novembre, elle envoie aux novices et à la communauté dont elle a la charge une dernière lettre enjouée qu'elle signe: "Le petit Jésus et moi".

« Pourvu que Tu me parles, Seigneur ! J’encourage les "enfants" (novices) à faire le contraire de ce que tout le monde affirme autour de nous, y compris le Père Olivier… Ce n’est pas une erreur de notre part ? Il est impossible que nous soyons obligées de tout renier, de tout trahir, pour pouvoir continuer. Il est impossible qu’il soit permis de mentir. Il est impossible qu’il soit important pour Toi que nous soyons "prudentes" à tout prix. »

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