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Maria Gabriella naît
en Sardaigne dune famille de bergers modeste. Autour d'elle,
tous furent frappés de la voir se transformer vers l'âge
de dix-huit ans. Peu à peu, elle s'adoucit, ses accès
de colère disparurent, elle devint méditative,
austère, patiente et réservée. À
21 ans, elle fut admise à la Trappe de Grottaferrata (Rome).
Durant son noviciat, elle vécut avec la crainte qu'on
ne la renvoie, mais après la profession elle vint à
bout de cette crainte et connut un abandon paisible et confiant.
A partir de ce moment, elle vécut avec le désir
de s'offrir totalement: « Maintenant, c'est à Toi
d'agir », disait-elle simplement. Sa courte vie monastique
(trois ans et demi) se consomma comme une eucharistie, avec cette
simple préoccupation de renoncer totalement à elle-même
chaque jour pour suivre le Christ dans son obéissance
au Père jusqu'à la mort. Sur Maria Gabriella
avait humblement offert sa vie afin que les Chrétiens
désunis soient Un dans le Christ. La tuberculose s'empara
du corps de la jeune sur, qui avait joui jusqu'à
ce moment d'une parfaite santé, dès le soir même
de son offrande. Au soir du 23 avril 1939, Maria Gabriella termina
sa longue agonie, dans l'abandon total à la volonté
de Dieu. Les cloches sonnaient à toute volée, à
la fin des vêpres du dimanche du Bon Pasteur, ce dimanche
où l'évangile proclamait: « Il n'y aura qu'un
seul bercail et un seul pasteur ». Son corps, retrouvé
intact lors de la reconnaissance de 1957, repose actuellement
dans une chapelle contigüe au monastère de Vitorchiano. |
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