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Les débuts
de sa carrière avaient été catastrophiques.
Jeune intendant chargé de faire rentrer les impôts,
il en dispensait les pauvres. Il payait à leur place.
Il fut rappelé à la maison et s'enfuit au couvent.
Son père, influent personnage, força les moines
à lui rendre son fils. A la mort de ses parents, il abandonna
à ses frères et soeurs sa part d'héritage
et retourna au couvent. En 1764, il fut mis à la tête
de l'évêché de la ville de Corinthe qui allait
à vau-l'eau. Il voulut le réformer, mais ce n'était
pas ce qu'on attendait de lui. Au bout de trois ans, il démissionna
de sa charge, laissant à un autre le soin de le remplacer.
Il voulut revenir dans un monastère, mais les moines et
l'higoumène, peut-être trop ignorants, l'empêchèrent
de se livrer à tout travail intellectuel. Ce fut enfin
dans l'île de Chios qu'il trouva une solitude propice pour
écrire et prier autant qu'il le voulait. Il y construisit
un ermitage où il passa les vingt dernières années
de sa vie, servi par un bon frère convers, recevant ceux
qui s'étaient mis à son école. Les meilleurs
écrivains de sa génération furent de ses
disciples. Il ne signait pas les ouvrages qu'il écrivait,
mais on a pu en identifier beaucoup sur les grands mystiques,
la théologie et les martyrs des temps modernes. |
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