17 avril

(4 références)

 

Ste Claire Gambacorti (1362-1420)

Une sainte du pardon donné à tous ses ennemis. Lorsque son père fut élu à la tête de la République de Pise, il annonça qu'il fiançait sa fille Thora, nommée aussi Clara, avec un jeune noble de la ville, Simon de Massa, âgé de quatorze ans. Elle l'épousa, mais ne changea rien de ses habitudes de vivre pour les pauvres. Simon tomba bientôt malade et mourut quelques mois plus tard. Claire voulut entrer chez les clarisses. Son père et son frère s'y opposèrent et l'enfermèrent dans une chambre de la maison. Sa constance les ébranla. Ils acceptèrent enfin qu'elle puisse suivre sa vocation, ce qu'elle fit dans l'humilité et l'obéissance entrant au monastère Saint-Dominique de la ville de Pise. Vingt-quatre ans plus tard, les Visconti envahirent Pise et Pietro Gambacorti fut tué. Claire ne pouvant offrir l'asile à ses deux frères, eut également la douleur de les voir assassinés. La fortune tourna et Appiano Visconti fut à son tour assassiné. Pardonnant à sa famille, Claire recueillit dans son monastère sa femme et ses deux filles, les sauvant de la vengeance populaire. A quelque temps de là, Claire rendit son âme à Dieu.

Ste Kateri (1656-1680)

Kateri est la première sainte indienne du continent nord-américain. Iroquoise, elle est née à Ossernenon, où les saints Isaac Jogues, René Goupil et Jean de la Lande avaient versé leur sang pour la foi. Fille de chef, elle refusa d'être mariée et convertit celui qu'elle devait épouser.
Après bien des péripéties, elle trouve refuge à la mission jésuite Saint-François-Xavier sur le Saint-Laurent. Là elle mènera une vie de prière et de travail exemplaire. Elle y mourra en 1680.

 


St Zosime de Solovki (+1478)

Natif de Novgorod, il refusa le mariage que ses parents lui proposaient et se dirigea vers le Grand Nord pour y trouver l'hésychia favorable à la prière. Ayant rencontré St Germain qui lui parle des îles Solovki, il s'y rendit, affrontant avec vaillance les rigueurs de la nature sauvage dans ce climat polaire. Il y vécut en paix. Ce monastère fut un des plus durs camps de concentration où, durant le régime soviétique, des milliers de chrétiens, de prêtres et d'évêques y donnèrent le témoignage de leur fidélité au Christ.

 


St Macaire de Corinthe (+1805)

Les débuts de sa carrière avaient été catastrophiques. Jeune intendant chargé de faire rentrer les impôts, il en dispensait les pauvres. Il payait à leur place. Il fut rappelé à la maison et s'enfuit au couvent. Son père, influent personnage, força les moines à lui rendre son fils. A la mort de ses parents, il abandonna à ses frères et soeurs sa part d'héritage et retourna au couvent. En 1764, il fut mis à la tête de l'évêché de la ville de Corinthe qui allait à vau-l'eau. Il voulut le réformer, mais ce n'était pas ce qu'on attendait de lui. Au bout de trois ans, il démissionna de sa charge, laissant à un autre le soin de le remplacer. Il voulut revenir dans un monastère, mais les moines et l'higoumène, peut-être trop ignorants, l'empêchèrent de se livrer à tout travail intellectuel. Ce fut enfin dans l'île de Chios qu'il trouva une solitude propice pour écrire et prier autant qu'il le voulait. Il y construisit un ermitage où il passa les vingt dernières années de sa vie, servi par un bon frère convers, recevant ceux qui s'étaient mis à son école. Les meilleurs écrivains de sa génération furent de ses disciples. Il ne signait pas les ouvrages qu'il écrivait, mais on a pu en identifier beaucoup sur les grands mystiques, la théologie et les martyrs des temps modernes.

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