icône contemporaine |
Aîné
d'une famille de quinze enfants d'un laboureur, il passe sa jeunesse
dans les champs avec son père et ses frères. Mais
il rêve d'être moine pour ne vivre que de Dieu. A
dix neuf ans, il se présente dans plusieurs monastères
de chartreux, mais sans succès. La Grande Trappe de Sept-Fons
ne l'accepte pas non plus et le Père Abbé lui dit
:"Dieu vous veut ailleurs." Désormais c'est
"ailleurs" qu'il vivra dans l'errance et le pèlerinage
perpétuel. Il ne cherche plus à se fixer. Son monastère
sera la route, son seul compagnon de prière sera Dieu
seul. En sept ans, il parcourut près de trente mille kilomètres
d'un sanctuaire à l'autre, en Espagne, en Suisse, en Allemagne
et jusqu'en Pologne, vivant dans le plus extrême dénuement,
partageant avec les pauvres, les soupes populaires et les humiliations,
toujours en oraison et toujours patient. Les prêtres qui
le confessent sont émerveillés par sa vie mystique
et son humilité. Mais son lieu de prédilection,
c'est Rome où il passe ses journées en prière
dans les églises, logeant avec tant d'autres pauvres dans
les ruines du Colisée, distribuant à de plus pauvres
ce qu'on lui donne. Dans les rues, les gamins se moquent de lui.
Il les entend et rend grâces à Dieu. Le mercredi
saint 1783, on le ramasse mourant sur les marches d'une église.
Dès sa mort connue, les gamins et le peuple de Rome s'en
vont par les rues de Rome en criant :"Le saint est mort!"
Les miracles se multiplient sur son tombeau. Bénéficiant
ainsi d'un culte précoce et populaire, il est un défi
au matérialisme d'une société vouée
à l'argent. Il est le saint des sans-domicile fixe, des
pauvres et des exclus. |
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