icône : 20 x 13 cm, (1994)
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A quoi pouvait rêver
dans l'éclat de sa jeunesse le fils de Tescelin, chevalier
du duc de Bourgogne, et de dame Aleth de Montbard, si bonne chrétienne
? De chasses ou de tournois ? de chants de guerre ou de galantes
conquêtes ? En tous cas, certainement pas de vie monastique
comme il en fera le choix à l'âge de vingt-trois
ans. D'autant qu'il entraînait avec lui une trentaine de
jeunes en quête d'absolu... Dès 1115, après
trois années de vie monastique à Citeaux, Bernard
est envoyé à Clairvaux pour y fonder l'abbaye dont
il restera père-abbé jusqu'à sa mort. Mais
loin de rester cloîtré il parcourt les routes d'Europe
devenant, comme on a pu l'écrire, « la conscience
de l'Eglise de son temps ». Il vient plusieurs fois à
Paris, à Saint-Pierre de Montmartre, à la chapelle
du Martyrium, à la chapelle Saint-Aignan où il
vient prier souvent devant la statue de la Vierge qui se trouve
maintenant à Notre-Dame de Paris. Sa correspondance abondante
avec des princes, des frères moines ou des jeunes gens
qui requièrent son conseil ne l'empêche pas de se
consacrer à la contemplation tout autant qu'à l'action
directe dans la société de son temps. Infatigable
fondateur, on le voit sur sa mule, traînant sur les routes
d'Europe sa santé délabrée et son enthousiasme
spirituel. Sa réforme monastique l'oppose à l'Ordre
de Cluny dont il jugeait l'interprétation de la règle
de S- Benoît trop accommodante. A sa mort, en 1153, ce
sont trois cent quarante-trois abbayes cisterciennes qui auront
surgi du sol européen. |