13 août

(6 références)

 

  St Junien (+587)

Fils d’un couple de nobles de Champagné-le-Sec (Deux-Sèvres), il reçoit le baptême des mains de St Rémi, l’évêque de Reims. Après avoir étudié les lettres et les Saintes Écritures à Poitiers, il part s’installer comme ermite dans une forêt des environs de Chaunay. Un jour, il reçoit la visite de Ste Radegonde et des liens d’amitié se nouent entre eux. Puis la réputation de sainteté de Junien se répand dans la contrée et bientôt de nombreux disciples viennent se placer sous sa direction. Il fonde alors pour eux une communauté à Mairé, qu’il place sous la règle de St Benoît, et dont il devient l’abbé.

  Ste Radegonde (+587)

icône contemporaine

Fille du roi de Thuringe, elle avait treize ans quand les fils de Clovis s'entendirent pour assassiner son père et s'emparer de son pays, en 531. Elle échut comme butin de guerre à Clotaire, alors roi de Soissons qui voulut l'épouser. Elle s'enfuit, mais, rejointe, elle devint reine durant une vingtaine d'années, épouse d'un mari brutal et débauché. Elle ne tremblait pas devant lui, le laissant s'empiffrer et s'enivrer, tandis qu'à la même table elle mangeait sobrement ses lentilles et son pain sec. En 555, les Thuringeois s'étant révoltés, Clotaire tua son frère et elle obtint d'entrer en religion. Il avait alors peur de l'enfer. Il lui construisit un monastère à Poitiers où elle se retira, le monastère de la Sainte-Croix, selon les régles monastiques de St Césaire d'Arles. Elle y passa trente années de bonheur et de paix. Plus de deux cents jeunes filles de la noblesse franque l'y rejoignirent, leur donnant ainsi le même bonheur et la même paix dans un monde encore brutal. Elle leur donna une abbesse en la personne d'une de ses amies, elle-même gardant des tâches humbles comme la vaisselle ou le balayage.

St Jean Berchmans (+1621)

icône contemporaine

Ce jeune saint, patron des novices, naquit à Diest , en Belgique. A l'âge de seize ans, une charité anonyme lui permit d'entrer au collège des Jésuites de Malines. En lisant les écrits de St Pierre Canisius et la vie de St Louis de Gonzague mort vingt-cinq ans auparavant, Jean Berchmans se sentit attiré vers la Compagnie de Jésus. Entré au noviciat de Malines, Jean s'y distingua par sa fidélité à observer la Règle et par une singulière amabilité de caractère. A son édifiante piété, il alliait une gaîté qui charmait tous ceux qui avaient quelques rapports avec lui. Celui qui avait écrit: «Si je ne deviens pas un saint maintenant que je suis jeune, je ne le serai jamais», poursuivit son idéal de sainteté en vivant chaque journée dans un total abandon à Dieu. Sa confiance en Marie était sans limite. "Mon frère, confia-t-il un jour à un religieux, dès que j'ai songé à m'avancer dans la perfection, j'ai posé pour fondement de mon édifice, l'amour de la Reine du Ciel..." Après ses voeux, ses supérieurs l'envoyèrent à Rome à pied, en compagnie d'un confrère, pour y compléter ses études. Arrivé au collège romain, il occupa la chambre de St Louis de Gonzague. Berchmans imita ses vertus tout en se montrant moins austère et plus gracieux. C'est là que sonna son départ pour le ciel, à l'âge de vingt-deux ans et cinq mois.

  St Tikhon de Zadonsk (1724-1784)

fresque contemporaine

Fils d'un sacristain de village qui, en mourant, avait laissé sa femme et six enfants dans la misère, Tikhon connut la faim durant son enfance. Il fit ses études comme boursier à Novgorod. Il vendait alors la moitié de sa ration de pain pour acheter de la bougie et travailler la nuit. Il était directeur du séminaire de Novgorod, quand la Grande Catherine le nomma, contre son gré, évêque de Voronèje (1763). C'était un diocèse misérable où une foule de prêtres étaient illettrés, où certains seigneurs jouaient leurs jeunes paysannes aux cartes. Tikhon s'y dépensa sans compter, mais la maladie le força bientôt à donner sa démission (1768). Il se retira comme hôte au couvent de Zadonsk : ce fut là qu'il composa ses ouvrages admirables, qui tous ont trait à Notre-Seigneur et à l' Évangile, et font de lui un des meilleurs écrivains de son pays. Il habitait une maisonnette à côté de l' église, avec un infirmier et un secrétaire. Celui-ci écrivait sous sa dictée, quand venait l'Inspiration. Tous deux avaient ordre de tousser très fort, lorsqu'ils approchaient du lieu où il allait prier dans la forêt, car il ne voulait pas être surpris en extase. Les quinze autres moines du couvent le détestaient; il lui arriva, lui, leur ancien évêque, d' être giflé par eux ; il se jetait alors à genoux pour demander pardon de les avoir irrités. Ils ne lui permirent jamais de célébrer la Liturgie. Il mourut vers les sept heures du matin, sans avoir communié. Par trois fois dans la nuit, il avait demandé l'eucharistie; mais aucun prêtre n' avait consenti à se lever pour la lui donner. Ses dernières paroles furent : « Mon Dieu, je te remercie pour tout, pour tout. » ("la fleur des saints")

St Benilde (+1862)

Pierre Romançon de Thuret, St "Bénildus", reçu le jour de sa prise d'habit des frères de Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle (en juin 1820) le nom de cette jeune sainte espagnole, martyrisée en 853 à Cordoue. Frère des Ecoles chrétiennes à l'âge de seize ans, il fut toute sa vie instituteur en Auvergne, à Riom, à Aurillac, à Clermont. Tout le monde le louait : M. l'inspecteur, M. le maire, M. le curé. Il vécut humblement au service des jeunes pour leur éducation dans la foi et les connaissances humaines, sans souci du lendemain. Ces petits riens de chaque jour, Dieu nous donne de les accepter : "Notre Père céleste qui est bon aujourd'hui le sera encore demain." Ce fut là sa sainteté, reconnue par tous ceux qui l'approchèrent. "L'humble frère Bénilde" est enterré à Saugues (Haute-Loire) là où il a enseigné pendant la plus grande partie de sa vie.

  baba Simon Mpeke (1906-1975)

Ce prêtre camerounais, plus connu sous le nom de « Baba Simon », né en 1906 à Batombé, et baptisé en 1918 par des spiritains français (Simon est son nom de baptême), a commencé par être instituteur, avant d’entrer en 1924 au petit séminaire de Yaoundé. « Avant même son baptême, il était un homme de Dieu », affirme le P. Cador en rappelant que Baba Simon a fait partie des huit premiers Camerounais à être ordonnés prêtres en 1935. C’est après avoir rencontré petite sœur Madeleine et le p. René Voillaume, fondateurs respectifs des Petites Sœurs et des Petits Frères de Jésus dans la spiritualité de Charles de Foucauld, que Baba Simon va trouver « le chemin qu’il cherchait depuis longtemps ». Devenu membre de l’Institut séculier des Frères de Jésus en 1953, Simon Mpeke sera l’un des fondateurs, au niveau international, de l’Union sacerdotale Jésus Caritas dont il sera le premier responsable en Afrique. En 1959, il s’installe chez les Kirdis à Tokombéré, dans le diocèse de Maroua-Mokolo. Auprès de ces populations dites païennes, méprisées par les autres Camerounais, il vit dans une pauvreté radicale, tout en luttant contre la misère et en évangélisant par sa charité et sa prière intense. « Découvrant Dieu présent dans leurs traditions, Baba Simon va devenir le chantre de la kirditude », poursuit le P. Cador. Le 13 août 1975, il s’éteint, épuisé, à Edéa, loin de Tokombéré où il souhaitait tant être enterré.

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