10 août

(3 références)

 

  St Laurent (+258)

icône contemporaine

Diacre de l'Eglise de Rome, auprès du pape saint Sixte II, il a pour fonction d'être le gardien des biens de l'Eglise. Lorsque l'empereur Valérien prend un édit de persécution interdisant le culte chrétien, même dans les cimetières, il est arrêté en même temps que le pape et les autres diacres. Ils sont immédiatement mis à mort, mais lui est épargné dans l'espoir qu'il va livrer les trésors de l'Eglise. Voyant le pape marcher à la mort, Laurent pleure. Est-il donc indigne de donner sa vie pour le Christ? St Sixte le rassure, il ne tardera pas à le suivre. Sommé de livrer les trésors, il rassemble les pauvres, les infirmes, les boiteux, les aveugles. "Voilà les trésors de l'Eglise." Il est condamné à être brûlé vif sur le gril. Il a encore le sens de l'humour et un courage extraordinaire : "C'est bien grillé de ce côté, tu peux retourner," dira-t-il au bourreau. Il fut l'un des martyrs les plus célèbres de la chrétienté.

  Ste Philomène (+304)

icône contemporaine

Elle est fêtée le 10 août, jour du transfert de ses reliques en 1805. L'histoire de son culte est toute simple. A l'époque du saint Curé d'Ars, on inventoriait les catacombes romaines. Un jour, les archéologues trouvèrent une plaque portant l'insigne du martyre, une palme, et un nom en grec: "Philoména". On en conclut que cette tombe, ce "loculus" creusé dans la pierre avait reçu le corps d'une martyre, sans aucun doute sainte, et donc Ste Philomène. On écrivit sa mort à la lumière des "Actes" qui racontent d'autres martyres. Et le culte se répandit. Le saint Curé d'Ars pria cette sainte revenue d'actualité. Mais à quelque temps de là, on retrouva l'autre partie de la plaque et cela donnait "Philomena theou" - "Aimée de Dieu".
Il y avait bien une martyre, mais ce n'était pas son nom. Comme bien d'autres, Barbara, Christian, René, Christophe... il restera un nom de situation: une barbare chrétienne, le chrétien, le rené au baptême, le porte-Christ par la grâce, "l'aimée de Dieu jusqu'à la mort"... mais la martyre des catacombes a bien existé et puisqu'elle a exaucé le Curé d'Ars, pourquoi ne nous exaucerait-elle pas?

  Maurice Zundel (1897-1975)

"Nous perdre de vue, donner la paix autour de nous, rendre heureux ceux que la vie met sur notre chemin et nous cacher dans cette Présence Divine qui est la respiration de notre liberté."

Maurice Zundel est né à Neuchâtel (Suisse). A quatorze ans, il est saisi par une expérience spirituelle profonde en priant devant une statue de la Vierge; il en garda un profond amour pour la Vierge comme sacrement de l’amour maternel et virginal de Dieu. Le Grand Séminaire de Fribourg fut pour le jeune Zundel une période difficile car il trouvait la scolastique desséchante : le Dieu qu’il connaissait et dont il voulait parler était le Dieu de Jésus-Christ, humble et pauvre, qui avait touché son cœur et transformé sa vie. Maurice Zundel est ordonné prêtre à Fribourg en 1919. Il est envoyé comme vicaire à la paroisse Saint-Joseph de Genève. Mais ses méthodes de catéchèse originales lui attirent les foudres du très prudent évêque, Mgr Besson, qui préfère éloigner le jeune abbé. Il l’envoie à Rome pour y « refaire » sa théologie. Puis en 1927, il est envoyé à Paris. C’est là qu’il commence à écrire ses ouvrages. La vie errante continue : Zundel fut aumônier chez les assomptionistes de Londres, puis aumônier de pensionnats de jeunes filles en Suisse et en France. En 1937, il peut enfin réaliser un de ses rêves les plus chers : il va passer une année à l’École biblique de Jérusalem. A la déclaration de guerre en 1939, il se rend au Caire, où il assure différents ministères. En 1946, il revient en Suisse et reçoit enfin une affectation dans son diocèse : le poste assez vague d’auxiliaire à la paroisse du Sacré-Coeur d’Ouchy à Lausanne, qu’il gardera jusqu’à sa mort. Pendant près de trente ans, il mène une vie de prédicateur itinérant, qui le conduit à Paris, à Londres, en Égypte, au Liban, animant d’innombrables retraites et récollections. En 1972, Paul VI l’appelle à prêcher la retraite au Vatican. Il meurt le 10 août 1975. (d'après l'article du p.Joseph-Marie, www.bereshit.fr)

pour en savoir plus: http://mauricezundel.free.fr/index.html

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