9 août

(5 références)

 

  St Martin de Brive (+ 407)

icône: contemporaine

Il naquit en Espagne dans une famille païenne et idolâtre. Devenu chrétien dans sa jeunesse, il quitta son pays et séjourna dans le Périgord. Son enthousiasme pour le Christ lui fit renverser un autel païen. La foule se rua sur lui, le lapida et un agresseur furieux lui trancha la tête. Un village garde sa mémoire: Saint-Martin La Meanne-19320.

  St Herman (Germain) de l'Alaska (1756-1836)

fresque contemporaine

Né près de Moscou, St Herman était entré à seize ans dans la laure de la Trinité-de-Saint-Serge, qu'il quitta ensuite pour rejoindre le monastère de Varlaam sur le lac Ladoga. Suite à la découverte des îles Aléoutiennes, Herman fut envoyé pour évangéliser l'Alaska. Mal équipé pour affronter les rigueurs polaires de la SIbérie et de l'Alaska, attaqué par les hommes qui étaient chargés de guider l'expédition russo-américaine, et abandonné par le petit nombre de compagnons moines et prêtres qui lui étaient d'abord restés fidèles, il se retrouva seul sur l'ile aléoutienne aux sapins. Sans se décourager, avec pour seule arme sa foi et sa voction monastique, Germain créa un petit centre de prière qui devint avec le temps le monastère de New Barlaam. Autour de sa demeure simple, il recueillit avec une solicitude paternelle un nombre toujours plus grand d'indigènes. Pour eux et surtout pour les garçons orphelins, il se dévoua jusqu'à son dernier jour, partageant avec eux ses connaissances rudimentaires de l'agriculture et des métiers les plus simples et exerçant en même temps son ministère de père spirituel.

Bse Marianne Cope (1838-1918)

icône contemporaine

Née le 23 janvier 1838 à Heppenheim (Allemagne) dans une famille d'agriculteurs, ses parents émigrèrent alors qu'elle était enfant aux Etats-Unis, et s'établirent à Utica (Etat de New York). Dès l'âge de quinze ans elle souhaita entrer au couvent, mais dut s'occuper de ses plus jeunes frères car ses parents étaient gravement malades. Elle dut donc repousser son projet de quelques années. En 1860, une branche des Soeurs de Saint François de Philadelphie s'établit à Utica et à l'âge de vingt quatre ans elle y prononça ses voeux. L'apostolat de cette Congrégation se consacrait avant tout à l'éducation des enfants des immigrés allemands ; elle fut donc chargée d'ouvrir et de diriger de nouvelles écoles. Plus tard sa communauté fonda les premiers des cinquante hôpitaux généraux des Etats-Unis qui connurent une grande renommée, offrant leur assistance à tous les malades sans aucune distinction. Mère Cope s'occupa en particulier des alcooliques et des filles mères, car elle souhaitait accomplir son service parmi les plus pauvres d'entre les pauvres. En 1877, elle fut élue provinciale de sa Congrégation, ainsi qu'en 1881. En 1883, elle fut la seule a accepter de se rendre aux Iles Hawaï pour assister les lépreux, alors que cinquante autres communautés contactées avaient refusé. Son oeuvre en faveur des malades et des sans-abri dans les Iles Hawaï fut très importante, si bien qu'en 1884 le gouvernement lui demanda de créer le premier hôpital général sur l'île de Maui. En 1889, après la mort du Père Damien de Veuster, grand apôtre des lépreux, elle accepta de se charger du foyer pour les garçons en plus de son travail auprès des femmes et des petites filles. Elle vécut pendant trente ans dans un lieu isolé de l'île Molokai, exilée volontaire avec ses patients. Grâce à elle le gouvernement promulgua des lois pour protéger les enfants, et les malades de la lèpre retrouvèrent leur dignité et la joie de vivre. Les historiens de son temps parlent d'elle comme d'une "religieuse exemplaire, au coeur extraordinaire". Elle ne cherchait qu'à accomplir la volonté de Dieu, ne souhaitant aucunement obtenir des reconnaissances; sa devise était: "Seulement pour Dieu". Elle mourut le 9 août 1818 après une longue vie au service des malades de la lèpre.

  Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein) (1891-1942)

icône: 30 x 24 cm, (2000)

Edith Stein fut une femme exceptionnelle : intellectuelle juive allemande, disciple de Husserl, elle se convertit au catholicisme, et entra au carmel de Cologne à quarante deux ans après une dizaine d'années d'enseignement et d'engagement dans le monde. Elle y prend le nom de sr Thérèse-Bénédicte de la Croix. Quand la menace nazie se fit plus pressante, elle se réfugia dans un autre carmel aux Pays- Bas. C'est là qu'elle fut finalement arrêtée par la Gestapo avec sa soeur Rosa, en représailles à un texte courageux des évêques hollandais. Elle fut ainsi condamnée avec plusieurs dizaines d'autres religieux, à cause de sa double appartenance : en union avec son peuple d'origine et en tant que baptisée. Elle mourut quelques jours plus tard dans les chambres à gaz d'Auschwitz, probablement le 9 août 1942.

  Bx Frantz Jägerstätter (1907-1943)

Franz Jägerstätter, trente six ans, paysan autrichien, père de trois enfants, fut exécuté le 9 août 1943 pour « subversion de la force armée » et opposition à Hitler au nom de la foi. Cet anti-nazi de toujours avait voté contre l’Anschluss en 1938 : « Ma vision du monde catholique est incompatible avec le national-socialisme », déclarait-il. En union avec les évêques catholiques du Reich, il avait pris parti contre le programme nazi d’élimination des handicapés. Mobilisé en 1943 dans la Wehrmacht, il se déclara objecteur de conscience en citant la parole de St Pierre : « Mieux vaut obéir à Dieu qu’aux hommes. » Condamné à mort par le tribunal militaire de Berlin-Charlottenburg, Franz Jägerstätter déclara dans son testament : « J’écris avec les mains liées, mais plutôt les mains que la volonté ». (« Besser die Hände gefesselt als der Wille »). Après quoi on le guillotina dans la prison de Brandeburg-an-der-Havel. Il était tertiaire franciscain.

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