icône contemporaine
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Grégoire était
un haut fonctionnaire romain, préfet de la Ville de Rome.
A trente cinq ans, il abandonne honneurs et richesses pour entrer
dans un monastère qu'il a fondé quelques années
auparavant. Il ne veut plus que prier et obéir. Un homme
de sa valeur morale et intellectuelle est trop utile à
l'Eglise, surtout en cette période troublée par
les invasions, c'est pourquoi le pape l'ordonne diacre et, puisqu'il
connaît le grec, il l'envoie à Constantinople comme
apocrisiaire (ambassadeur permanent). A son retour, il reprend
la vie monastique. Pas pour longtemps. En 590, le pape étant
mort de la peste, on choisit Grégoire pour lui succéder,
malgré ses protestations. Il se dévoue auprès
des pestiférés et des misérables. En même
temps, il réorganise l'Eglise romaine, défendant
les prérogatives du siège de Pierre et de Paul.
Il fixe la liturgie, réforme la discipline ecclésiastique,
propage l'ordre bénédictin, envoie des missionnaires
en Angleterre. Devant l'affaiblissement de l'empire d'Orient,
il prend en main la défense de l'empire contre les Lombards,
puis il décide de faire la paix avec eux, s'attirant l'hostilité
de l'empereur. "J'attends plus de la miséricorde
de Jésus de qui vient la justice que de votre piété."
écrit-il à l'empereur Maurice. Le pape se tourne
alors résolument vers les royaumes barbares de l'Occident,
rompant le lien entre christianisme et romanité. Il se
consacre simultanément à l'enseignement. On lui
doit de nombreuses oeuvres spirituelles dont les "Dialogues",
principale source sur la vie de St Benoît. Il mena toujours
une vie austère. Il finit ses jours dans la souffrance,
avec de fréquents accès de mélancolie. |
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