21 septembre

(5 références)

 

  St prophète Jonas (VIIIème siècle av J.C. ?)

icône copte contemporaine

Jonas est envoyé par Dieu à Ninive, la plus grande ville de l'époque. Mais son message semble bien dangereux à délivrer, puisque Jonas tente de fuir loin du Seigneur. Mais une terrible tempête secoue le bateau dans lequel il avait embarqué, et pour la calmer, les matelots jettent le fautif, Jonas, à la mer. Mais Dieu a tout organisé pour la suite : un grand poisson l'avale alors et le recrache sur le rivige trois jours plus tard. Après cette terrible expérience, Jonas accepte enfin d'aller à Ninive pour annoncer le message de Dieu. "Encore quarante jours, et Ninive sera détruite". Résultat extraordinaire : toute la ville prend le deuil et se repend. Dieu épargne alors la ville, au grand dam de Jonas. C'est à travers un ricin, petit arbuste, donné au prophète par Dieu pour le protéger du soleil, qu'il finira par comprendre et accepter la miséricorde de Dieu. (Voir le livre de Jonas)

  Ste Déborah (XIIème siècle av J.C.)

icône contemporaine

L'histoire de Déborah est racontée à deux reprises en deux chapitres différents : le premier est en prose, le second est de forme poétique et est largement admis comme l'un des plus anciens exemples de poésie hébraïque. Il aurait été écrit au XIIème siècle avant l'ère chrétienne, peu de temps après les événements relatés. C'est également l'un des premiers portraits d'une femme dans un rôle héroïque. On connait assez peu d'éléments de la vie privée de Déborah. Elle est mariée à un certain Lapidoth ("torches") et elle rend la justice sous un palmier dans la Tribu d'Éphraïm entre Rama et Béthel. Elle convoque Barac et lui ordonne de lever une armée parmi la tribu de Nephthali et la tribu de Zabulon pour vaincre l'armée cananéenne de Sisra, au service du roi Yabin. Elle prophétise que la gloire de tuer Sisra en personne ne reviendra pas à Barac mais à une femme. Barac écrase les troupes de Sisra et celui-ci s'enfuit dans la maison de Yaël, qui lui propose de s'y cacher. Pendant le sommeil de Sisra, Yaël le tue en lui transperçant la tête avec un piquet. Puis, à l'arrivée de Barac, elle lui montre le corps de Sisra. Cette victoire amène la défaite finale du roi cananéen Yabin qui sera également tué. La paix règne alors pendant quarante ans sur la Terre d'Israël.

  St Matthieu (Ier siècle)

enluminure médiévale

A Capharnaüm, il y avait un poste de douane. Le fonctionnaire qui tenait ce poste s'appelait Lévi ou Matthieu. Il était fils d'Alphée. Un matin, Jésus l'appelle, Matthieu laisse ses registres et suit Jésus. A quelle attente secrète répond-il ainsi ? En tout cas, il explose de joie, suit Jésus, l'invite à dîner, invite ses amis. Le fonctionnaire méticuleux devient missionnaire et, choisi comme apôtre, il sera aussi le premier évangéliste, relevant méticuleusement les paroles et les actions de Jésus. Ce publicain, méprisé par les scribes, est pourtant le plus juif des quatre évangélistes : cent trente citations de l'Ancien Testament. Par la suite, la Tradition lui fait évangéliser l'Ethiopie.

St Cadoc (VIème siècle)

icône contemporaine

Moine gallois, il fonda de nombreux monastères, en particulier celui de Llandcarvan dans la région de Cardiff, qui fut une pépinière de saints. Il vint en Bretagne et vécut avec St Gildas dans une île du golfe du Morbihan. De retour dans son pays, il protégea ses compatriotes bretons contre les envahisseurs saxons, ce qui lui valut d'être assassiné par eux. Les Gallois vénèrent ce saint évêque comme un martyr. Il est aussi très populaire en Bretagne où de nombreuses chapelles lui sont dédiées, neuf dans le Finistère, sept dans les Côtes d'Armor et cinq dans le Morbihan.

 


St Landelin (VIIème siècle)

icône contemporaine

Moine irlandais, il vint en Alsace puis il passa le Rhin et s'établit solitaire dans la région de Fribourg in Brisgau. Quelques années plus tard, un chasseur du seigneur des environs le prit pour un des malfaiteurs qui infestaient la région et le tua. Découvert mort par un paysan, il fut inhumé non loin de là au monastère d'Ettenheim (Ettenheimmunster) dans la région de Bade.

 


Bx Rosario Livatino (1952-1990)

Ce jeune magistrat, né à Canicatti (Agrigente), est resté un inconnu jusqu’au 21 septembre 1990 jour où il fut assassiné pendant le trajet qu’il faisait chaque jour, sans escorte, pour se rendre au tribunal d’Agrigente, par quatre sicaires appartenant à l'organisation mafieuse "Cosa Nostra". Il allait avoir trente huit ans. Une vie caractérisée par une sérieuse préparation du point de vue juridique et imprégnée d’une forte charge spirituelle. Livatino était un jeune magistrat qui, avant d’émettre un jugement, se retirait à l’écart pour prier afin de ne pas se tromper. Sa foi lui avait été transmise par ses parents. Après avoir été un excellent lycéen, il suivit des études universitaires de Jurisprudence. Il obtint son diplôme en Droit " Laurea " à Palerme avec les félicitations du jury et fut ensuite l’un des premiers lauréats au concours de magistrat. Il obtint également une seconde " laurea " en Sciences Politiques. Convaincu qu’un juge devrait être "super partes", il ne voulut pas s’unir à des associations et groupes politiques. Il était convaincu que la vraie justice ne peut provenir que de Dieu. Il gardait toujours l’Evangile à portée de la main. Son sens convaincu du devoir et l’amour pour le prochain le conduisaient à travailler inlassablement : une année, le 15 août, il voulut se rendre au Parquet d’Agrigente pour signer un ordre de libération et ainsi ne pas retarder, même d’un jour, la libération d’un détenu. Il choisit de rester célibataire parce que, présageant sa mort imminente, il ne voulait pas laisser sur terre une veuve avec des enfants. Il subvenait aux besoins de nombreuses personnes indigentes sans que personne ne le sache. Chaque jour avant de commencer son travail, il se recueillait dans l’église de Saint-Joseph, à côté du Tribunal. Sa qualité de chrétien authentique se manifeste en toute occasion au cours de son existence brève mais significative : même en voyant une personne de moralité douteuse qui avait été tuée et tandis qu’il assistait à des commentaires quasiment de joie de la part des présents, il s’exprima ainsi : " en présence d’un mort, un chrétien prie. Celui qui n’est pas chrétien doit avoir la pudeur de rester en silence ". Comment la Mafia pouvait-elle alors accepter son existence ? Il gênait parce qu’ils ne pouvaient pas le manipuler et en conséquence ils décidèrent qu’il " devait " être éliminé avant qu’il ne cause d’autres ennuis. On savait qu’il était dans une situation à haut risque, c’est pourquoi on voulait lui donner une escorte, mais le juge Livatino ne voulut pas l’accepter. Son choix fut dicté parce qu’il ne voulait pas que des " pères de famille " puissent perdre la vie.

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