29 octobre

(5 références)

 

St Narcisse de Jérusalem (+212)

St Narcisse, né en Palestine, vers la fin du Ier siècle entra dans l'état ecclésiastique. Pendant toute sa vie il fut entouré de l'estime universelle. À l'âge de quatre-vingts ans, il fut choisi pour évêque de Jérusalem. Cette haute dignité lui inspira un nouveau zèle et une nouvelle ferveur, et il gouverna son troupeau avec une vigueur qu'on n'aurait pas dû naturellement attendre de son grand âge. Sa vie austère et pénitente fut toute entière vouée au bien de l'Église. En 195, il présida, avec Théophile de Césarée, un concile tenu relativement à la célébration de la fête de Pâques, et où il fut décidé que cette fête se célébrerait toujours un dimanche, et non le jour où il était d'usage de la célébrer chez les Juifs. Le Ciel opéra un grand nombre de prodiges par les mains de ce vénérable pontife : on en raconte un particulièrement remarquable. Une veille de Pâques, l'huile manquait aux lampes de son église pour les offices solennels qui avaient alors lieu dans la nuit. Narcisse commanda de tirer de l'eau à un puits qui était proche et de la lui apporter ; il la bénit et la fit verser dans les lampes ; on s'aperçut alors qu'elle s'était changée en huile. On conserva longtemps avec respect des restes de cette huile miraculeuse. La vénération que ce saint évêque s'était attirée ne put le garantir de la malice des méchants. Trois scélérats l'accusèrent d'un crime atroce et confirmèrent leur calomnie par des imprécations horribles contre eux-mêmes. L'un dit : « Je veux être brûlé vif, ci cela n'est pas vrai ! » L'autre : « Je veux être couvert de la lèpre ! »Le troisième : « Je consens à perdre la vue ! »Narcisse crut devoir céder à l'orage et se retira dans un désert, où il s'ensevelit pendant huit années. Dieu se chargea de sa vengeance. Ses calomniateurs reçurent le prix de leur crime : le premier périt dans un incendie, avec toute sa famille ; le second fut couvert d'une lèpre horrible ; le troisième, frappé d'effroi et plein de repentir, pleura son péché au point qu'il en perdit la vue. Narcisse ne put résister plus longtemps aux instances de son peuple et vint reprendre le soin de son Église. Il mourut à l'âge de cent seize ans.

St Abramios (IIIème siècle)

Il naquit en Mésopotamie non loin d'Edesse. Il voulut vivre en ermite et s'installa sur les bords de la mer de Marmara, près de Lampsaque. Grand fut son rayonnement auprès des païens de la région qui peu à peu découvrirent le Christ. Il avait recueilli l'une de ses nièces qui était orpheline, mais celle-ci, prenant de l'âge, succomba au péché de la chair avec un jeune moine qui vivait non loin de là. Dans son désespoir, au lieu de se relever, elle se livra à la prostitution dans la ville voisine. Il se rendit un jour chez elle, déguisé en soldat, et lui parla avec douceur, évitant les reproches et lui rappelant que la miséricorde de Dieu est infiniment supérieure au plus grand des péchés et que le seul péché qui empêchait le pardon était le désespoir en cette bonté de Dieu. Elle quitta l'auberge avec lui et reçut ainsi la joie d'une vie qui s'épanouit dans la paix du Seigneur.

Ste Ermelinde (+595)

Fille d’une famille de la haute noblesse belge. Contre le vœu de ses parents qui souhaitent la marier, elle se destine à la vie religieuse. Elle s’installe d’abord comme recluse aux environs de Jodoigne, mais sa retraite ayant été découverte, elle suscite la convoitise de jeunes seigneurs des environs. Elle s’enfuit alors et s’arrête près de Tirlemond, en un lieu nommé Meldert dans le Brabant belge au diocèse de Malines et là trouva un saint prêtre dont elle fit son directeur spirituel et qui la dirigea sur les voies de la sainteté. Elle s’installa comme ermite jusqu’à la fin de sa vie.

Jean Henri Dunant (1828-1910)

Issu d'une famille protestante, Henri Dunant se distingue tôt par l'intensité de sa ferveur religieuse. Encore écolier, il secoure les vieillards, les malades et les détenus. Engagé dans l'église évangélique, il organise avec des amis la "Réunion du jeudi" qui deviendra ensuite l'"Union de Genève", dont il deviendra secrétaire international. Grâce à son énergie, elle devient en 1850 le centre d'un réseau quasi mondial et c'est Henry Dunant lui-même qui rédige la charte des Unions chrétiennes de jeunes gens (UCJG), en 1855 à Paris. Mais c'est de la bataille de Solferino, le 24 juin 1859, que date sa grande prise de conscience. Cherchant à rencontrer Napoléon III pour en obtenir une aide personnelle, Henri se trouve à Solferino, le soir des combats. Des dizaines de milliers de blessés râlent sous une chaleur torride. Dunant panse les blessés, organise des postes de secours. En 1862, pour fixer cet événement, il publie Un souvenir de Solferino, ouvrage dans lequel il propose, à toutes les nations, la formation de sociétés constituées de volontaires bénévoles pour prévenir ou pour prendre en charge toutes les souffrances, en temps de paix comme en temps de guerre, sans distinction de race ou de religion. Gardant en mémoire cette vision sanglante, Henri Dunant parcourt l'Europe et suscite un tel courant d'opinion en faveur des blessés de guerre que, le 22 août 1864, la Croix-Rouge est créée. En dépit de ce beau résultat, Henri Dunant mène par la suite une existence effacée et presque misérable; il devra s'exiler en Suisse allemande, à la suite d'ennuis financiers, et c'est seulement en 1901 qu'il reçoit, avec le Français Frédéric Passy, le prix Nobel de la paix.

 Bse Chiara-Luce Badano (1971-1990)

 

Chiara Badano voit le jour à Sassello, après onze ans d’attente de ses parents. Elle vit une enfance et une adolescence sereines, dans une famille unie dont elle reçoit une solide éducation chrétienne. Elle est d’un caractère généreux, exubérant : dès l’âge de quatre ans elle choisit avec soin les jouets qu’elle veut offrir aux enfants démunis. Sa vie est constellée d’actes d’amours tout simples. À neuf ans, elle découvre le mouvement des Focolari et adhère à cent pour cent à « l’idéal de l’unité » de ce mouvement. Elle est également active dans sa paroisse et son diocèse. Dans son village, elle se lance avec enthousiasme pour aimer ses camarades de classe et tous ceux qu’elle côtoie, décidée à vivre à fond l’Évangile qui l’a fascinée. Chiara est une fille comme les autres : joyeuse et vive, elle aime la musique, la natation, le tennis, les randonnées en montagne. Elle a beaucoup d’amis, et lorsqu’on lui demande si elle leur parle de Dieu, elle répond : « Je ne dois pas parler de Jésus, mais je dois le donner aux autres par ma manière de me comporter. » Elle a dix sept ans lorsqu’on lui découvre cancer des os. Les amis des Focolari s’alternent à l’hôpital pour la soutenir, elle et sa famille. Les périodes d’hospitalisation à Turin sont de plus en plus fréquentes, et avec elles les thérapies lourdes auxquelles Chiara fait face avec beaucoup de courage. À chaque nouvelle « surprise », son offrande est décidée : « Pour toi Jésus, si tu le veux, je le veux moi aussi. » « C’est seulement la volonté de Dieu qui m’intéresse, dit-elle, bien la faire, dans l’instant présent. » Et encore : « À présent, je n’ai plus rien, mais j’ai encore mon coeur et avec lui je peux aimer. » La certitude d’être « aimée immensément de Dieu » la soutient. Sa confiance est inébranlable. Avec l’aggravation de la maladie, il faudrait augmenter les doses de morphine, mais Chiara Luce refuse : « Cela m’enlève ma lucidité et la souffrance est la seule chose que je peux offrir à Jésus. » Elle rend son dernier soupir le 7 octobre 1990. Elle a pensé à tout : aux chants pour son enterrement, aux fleurs, à sa coiffure, à sa robe qu’elle a voulue blanche, de mariée… Avec une recommandation : « Maman, quand tu me prépareras, tu devras toujours te répéter : ‘’À présent, Chiara Luce voit Jésus.‘’ » Et à son père qui lui demande si elle est toujours décidée à donner la cornée de ses yeux, elle répond par l’affirmative avec un sourire lumineux. Puis un dernier salut à sa maman : « Au revoir ! Sois heureuse car je le suis », et un sourire à son père.

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