8 novembre

(6 références)

 

Synaxe des armées celestes

icône contemporaine

L'Eglise orthodoxe fête aujourd'hui les Sts Archanges, que l'Eglise catholique romaine fête le 29 septembre.

 

 

St Austremoine de Clermont-Ferrand (+300)

Chasse, XIIe

Des origines à 1317, le diocèse de Clermont fut l’un des plus grands de France. Ses limites étaient celles de la civitas arvenorum, très vaste territoire dont le diocèse actuel n’a conservé qu’un peu plus du tiers. Le premier évêque fut Stremonius (St Austremoine), fin du IIIème siècle, début du IVème siècle. L’évangélisation, partit d’un faubourg d’Arvern - on ne disait pas encore Clermont - que Grégoire de Tours appelle Vicus christianorum. De là elle parvint aux vici (gros bourgs ruraux), tel Issoire qui, au VIème siècle, gardait le tombeau de St Austremoine, et Riom où la mémoire du prêtre Amabilis (St Amable) est restée en grande vénération.

 

St Geoffroy d'Amiens (1066-1115)

 

St Geoffroy de Molincourt est le troisième fils de Frodon et Élisabeth, un couple de seigneurs très chrétiens de la région de Soissons. À l’âge de cinq ans, il est confié à l’abbaye du Mont-Saint-Quentin et l’abbé Godefroy se charge de son éducation. Il y passe toute sa jeunesse à étudier tout en occupant diverses charges telles que le soin aux malades ou celle d’économe. En 1092, il est ordonné prêtre par Ratbode, l’évêque de Noyon, puis on lui demande de prendre la relève de l’abbé Henri à l’abbaye Notre-Dame de Nogent-sous-Coucy. Sous son administration, non seulement l’abbaye retrouve sa prospérité d’antan mais elle se développe considérablement. En 1103, il refuse la charge de l’abbaye Saint-Rémi de Reims que lui offre Manassès II, l’archevêque de Reims, mais l’année suivante il est élu évêque d’Amiens. Vers 1113, il se trouve impliqué dans plusieurs conflits et décide alors d’abandonner sa charge pour se retirer dans la solitude de l’abbaye de la Grande Chartreuse. Il n’y demeure cependant pas très longtemps puisqu’il est bientôt obligé de rentrer à Amiens. Peu de temps après, cependant, il décède au cours d’une halte au monastère Saint-Crépin de Soissons alors qu’il était en chemin pour se rendre à Reims.

Bx Jean Duns Scot (1266-1308)

 

Jean est son nom de baptême, Duns, celui de sa famille qui était noble, et Scot, celui de son pays d'origine. Cest un des trois docteurs les plus célèbres de la scolastique, avec St Thomas d'Aquin et St Bonaventure, auquels souvent il s'oppose. Il enseigne à Cambridge, Oxford, Paris et finalement à Cologne où il mourut. "On reste confondu, écrit E. Gilson, devant l'immensité de l'effort accompli par ce maître mort à l'âge de quarante deux ans." Ce fut à lui que la croyance à l'Immaculée Conception dut d'être acceptée dans les écoles, où elle était jusqu'alors universellement combattue. Il professait que le Verbe se serait incarné, si même Adam n'avait pas péché ; mais dans ce cas, Il n'eût point souffert.

 Ste Elisabeth de la Trinité (1880-1906)

icône d'élève

L' Église catholique fait aujourd'hui mémoire d'Élisabeth Catez, mieux connue sous le nom d'Élisabeth de la Trinité. Née en 1880 à Avor, près de Bourges, Élisabeth passe son enfance à Dijon. Elle avait un caractère difficile et la mort de son père quand elle n'était encore qu'une petite fille la marqua profondément. Elle eut une jeunesse tourmentée. En conflit avec sa mère qui s'opposait à sa vocation religieuse, l'adolescente devint une excellente pianiste et fréquenta les milieux de la haute société, sans jamais perdre son grand attrait pour la vie intérieure. Élisabeth s'engage au Carmel à vingt et un ans pour y vivre radicalement l'appel à entrer dans ce qu'elle-même appelle " la cellule du coeur ", destinée à devenir demeure de la Trinité. Sa vie monastique ne fut rien d'autre que la recherche de l'inhabitation de Dieu dans son coeur: et c'est dans son coeur, dans sa conscience, qu'Élisabeth tenta d'offrir un lieu maternel où l'Esprit en elle puisse engendrer le Verbe. Atteinte par une forme sévère de tuberculose, elle vécut la dernière année de sa vie dans d'atroces souffrances. Mais c'est durant cette période très douloureuse et angoissante précisément qu'Élisabeth trouva enfin la paix à laquelle elle avait tant aspiré. Assidue à lire les Écritures, surtout les lettres de St Paul, elle réussit à faire de sa croix un chemin d'amour sans réserve : en témoignent ses notes de retraites, rédigées peu avant sa mort. Élisabeth est morte le 8 novembre 1906, à vingt-six ans à peine, en murmurant ces dernières paroles : " je vais vers la lumière, vers l'amour, vers la vie. "

"O mon Dieu, Trinité que j'adore, aidez-moi à m'oublier entièrement pour m'établir en vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l'éternité! Que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de Vous, ô mon Immuable, mais que chaque minute m'emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère. Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos; que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entière, tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre action créatrice..."

Ste Olga d'Alaska (1916-1979)

icône contemporaine

Matushka Olga était native d'Alaska, d'origine Yup'ik. Son mari, Nicolas Michel, fut le postier du village et le gérant du magasin du lieu. Plus tard il fut ordonné prêtre, puis fut élevé au rang d'archiprêtre. Elle a servi sa communauté, non seulement comme épouse de prêtre, mais aussi comme sage-femme. Matoushka Olga a donné elle-même naissance à treize enfants dont huit ont survécu. Elle était connue pour son empathie et sa bienveillance envers ceux qui avaient subi des sévices de toutes sortes, en particulier des abus sexuels. Alors que sa famille était pauvre, elle donnait généreusement à ceux qui étaient plus pauvres, allant jusqu'à donner les vêtements de ses enfants aux indigents. Elle était aussi connue pour sa capacité de savoir quand une femme était enceinte, avant même qu'elle ne le sache. Lorsqu'elle naquit au Ciel le 8 Novembre 1979, beaucoup voulurent venir à son enterrement, mais le froid hivernal aurait dû les en empêcher. Mais le jour de ses funérailles, un vent du sud réchauffa l'atmosphère, fit dégeler glace et neige rendant possible le voyage jusqu'à Kwethluk. Lorsque le cortège funèbre quitta l'église pour amener son corps au cimetière, une volée d'oiseaux le suivit. Et ceux qui creusèrent sa tombe constatèrent que le sol, lui aussi, avait dégelé. Le soir, après ses funérailles, le rude temps d'hiver revint.

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