icône d'élève |
L' Église catholique
fait aujourd'hui mémoire d'Élisabeth Catez, mieux
connue sous le nom d'Élisabeth de la Trinité. Née
en 1880 à Avor, près de Bourges, Élisabeth
passe son enfance à Dijon. Elle avait un caractère
difficile et la mort de son père quand elle n'était
encore qu'une petite fille la marqua profondément. Elle
eut une jeunesse tourmentée. En conflit avec sa mère
qui s'opposait à sa vocation religieuse, l'adolescente
devint une excellente pianiste et fréquenta les milieux
de la haute société, sans jamais perdre son grand
attrait pour la vie intérieure. Élisabeth s'engage
au Carmel à vingt et un ans pour y vivre radicalement
l'appel à entrer dans ce qu'elle-même appelle "
la cellule du coeur ", destinée à devenir
demeure de la Trinité. Sa vie monastique ne fut rien d'autre
que la recherche de l'inhabitation de Dieu dans son coeur: et
c'est dans son coeur, dans sa conscience, qu'Élisabeth
tenta d'offrir un lieu maternel où l'Esprit en elle puisse
engendrer le Verbe. Atteinte par une forme sévère
de tuberculose, elle vécut la dernière année
de sa vie dans d'atroces souffrances. Mais c'est durant cette
période très douloureuse et angoissante précisément
qu'Élisabeth trouva enfin la paix à laquelle elle
avait tant aspiré. Assidue à lire les Écritures,
surtout les lettres de St Paul, elle réussit à
faire de sa croix un chemin d'amour sans réserve : en
témoignent ses notes de retraites, rédigées
peu avant sa mort. Élisabeth est morte le 8 novembre 1906,
à vingt-six ans à peine, en murmurant ces dernières
paroles : " je vais vers la lumière, vers l'amour,
vers la vie. "
"O mon Dieu,
Trinité que j'adore, aidez-moi à m'oublier entièrement
pour m'établir en vous, immobile et paisible comme si
déjà mon âme était dans l'éternité!
Que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de Vous,
ô mon Immuable, mais que chaque minute m'emporte plus loin
dans la profondeur de votre Mystère. Pacifiez mon âme,
faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de
votre repos; que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je
sois là tout entière, tout éveillée
en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre
action créatrice..." |
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