18 novembre

(6 références)

 

 Ste Aude (Ve siècle)

icône contemporaine

Disciple de Ste Geneviève, elle vécut dans le sillage de la patronne de Paris et partagea sa sainteté. Une localité rappelle sa mémoire en Ile de France : Sainte-Aulde (77250). Elle serait née dans ce village, au Ve siècle, au temps de Clovis, roi des Francs. Ayant entendu parler de Ste Geneviève, venue à Meaux, elle décida de la rejoindre à Paris pour vivre dans sa communauté religieuse.On raconte qu'un jour Ste Aulde, souhaitant écouter la messe, se rendit dans un village proche en marchant sur la Marne et fit pousser miraculeusement sur son passage de grosses pierres qui servirent de bornes aux champs dont les propriétaires se disputaient les limites. Elle porte une brassée de fleurs symbolisant la tradition maraîchère et rurale de la commune

 St Maudez (VIe siècle)

icône contemporaine

Irlandais d'origine à moins qu'il ne soit du Pays de Galles, il vécut tout d'abord en ermite en Cornouailles où un village porte son nom. Puis il se rendit en Bretagne et la tradition veut qu'il ait débarqué à Pleubian. De là, il visita de nombreux monastères dans la région de Tréguier, Dol et le pays de Léon. Enfin, il se retira dans une petite île près de Lannion. Homme de forte trempe, entièrement donné au Christ, il a vécu dans la prière et le jeûne, à l'image des moines de Syrie. Il fut un grand maître de vie monastique, puisqu'il eut pour disciples Tudual et Budoc. Il est invoqué principalement contre les fièvres et les serpents. Il est, après St Yves, l'un des saint les plus vénérés de Bretagne.

 St Patrocle (VIe siècle)

icône contemporaine

Probablement né à la fin du Vème siècle, dans les environs de Bourges, Patrocle connaît une enfance paisible, au milieu de ses moutons dont il est le gardien. D’école, il n’en est point question pour ce fils cadet. En tant qu’aîné, son frère Antoine a été d’office scolarisé et il ne reste aucune place pour les suivants. Cependant, la providence s’en mêlant, Patrocle accède à l’enseignement et devient un brillant élève, surpassant de loin tous les autres. Refusant toutefois de rester dans le monde, il demande à l’évêque de Bourges, Arcadius de lui couper les cheveux et de l’accepter au nombre de ses clercs. Son intelligence ne passe pas longtemps inaperçue et c’est à Paris, auprès du roi Childebert, fils de Clovis et de Ste Clotilde, que le jeune Patrocle achève sa formation. Sans doute fort apprécié de la cour, il n’en dédaigne pas moins cette vie foisonnante et retourne dans son pays, après la mort de son père. A Bourges, il est nommé diacre, mais une fois encore, il préfère le silence de la méditation aux honneurs. On le retrouve alors à Néris-les-Bains, ancienne ville gallo-romaine, qui conservait un culte vivace des dieux romains. Une situation qui désole Patrocle, devenu prêtre. Celui-ci s’empresse de construire un petit oratoire voué à St Martin. Après une quinzaine d’années passées en compagnie des Nérisiens, Patrocle se sent appelé vers d’autres cieux et se décide à partir. Il établit sa cellule à La Celle, située à sept kilomètres de Colombier. On suppose qu’il vécut là comme de nombreux ermites, se nourrissant de peu, priant et jeûnant en abondance. Cette sainteté lui amena nombre de disciples. Patrocle décide alors d’établir un monastère au lieu dit Colombier, aux alentours de 560.

 St Chaffre (+732)

buste reliquaire

Originaire d'Orange dans le Vaucluse dans une famille de hauts fonctionnaires, il préféra se donner entièrement à Jésus-Christ, malgré l'opposition de ses parents. Il était abbé du monastère bénédictin qui, plus tard, prit son nom : Saint-Chaffre. C'est à cette époque que les Sarrasins, qui alors envahissaient le sud de la France, occupèrent le monastère. Fait prisonnier, il fut battu cruellement par eux pour sa foi,et il en mourut quelques jours plus tard. Il fut considéré comme martyr et le petit bourg de Monastier-Saint-Chaffre dans le Velay en garde la mémoire.

 St Odon (879-942)

enluminure médiévale

Jamais, semble-t-il, l'état du clergé ne fut pire qu'à son époque. " Il n'y a pour ainsi dire plus un seul monastère où la règle soit observée ", disait le pape Jean XI en 931. Quant aux papes eux-mêmes, ils se succédaient à la cadence d'un tous les trois ans, grâce au poison qu'on leur administrait ou aux autres accidents mortels qui leur arrivaient. Ils furent alors trente-deux à occuper la chaire de Pierre en un siècle (de 882 à 984). St Odon ne fit point cesser cet état de choses; mais il contribua plus que personne à y remédier un peu et, en tout cas, à empêcher qu'il ne s'aggrave. Son père, le seigneur Abbon, l'avait dès le berceau consacré à St Martin. Quand il eut vingt ans, Odon s'agrégea aux cent cinquante chanoines prébendés qui veillaient, à Tours, sur son tombeau. Il se rendit ensuite à Paris pour étudier les belles-lettres et la musique. En 909, il se fit moine à Baume-les-Messieurs (Jura). L'année suivante, il rejoignit à Cluny (Saône-et-Loire) St Bernon qui venait d'y établir sa réforme; et en 927, il recueillait sa succession. Ce fut lui qui donna à Cluny cette organisation qui lui permit d'exercer, pendant deux siècles, tant d'influence dans l'Église et dans la politique des États européens. Ce grand homme, à la main de fer, était d'une bonté infinie et d'une humeur toujours joyeuse. " En récréation, il nous faisait rire aux larmes ", écrit un de ses moines. Il versifia et fit de la musique toute sa vie. Dans l'été de 942, se trouvant à Rome pour la quatrième fois, il eut le sentiment de sa fin prochaine. Il partit aussitôt, car ce n'était pas là qu'il voulait mourir. En cours de route, il s'attardait encore à apprendre des antiennes et des cantiques aux pâtres des montagnes et les récompensait quand ils avaient bien chanté. Il mourut, comme il le désirait, à peine arrivé à Tours, près du tombeau de son cher St Martin.

  St Jonas de Novgorod (+ 1470)

icône contemporaine

Ce moine fut un homme de paix. Avec grande sagesse, il régla les querelles entre Novgorod et Pskov. Il servit de médiateur entre les princes moscovites et les marchands de Novgorod qui, lassés de leur emprise, cherchaient alors à se rattacher au royaume de Lituanie. Il évita ainsi une sanglante expédition militaire contre Novgorod. Lors de la grande peste russe, qui fit sans doute plus de deux cent mille victimes, il montra un zèle et un dévouement infatigables.

(Il est fêté le 5 novembre du calendrier julien)

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